Salut les investisseurs malins, j’espère que tu vas bien. Je m’appelle Gabriel Jarrosson. Aujourd’hui, on revient avec le débrief de l’épisode 3 de la saison 2 d’Équivalent Mon Associé qui est passé hier soir, mercredi 19 janvier 2022 sur M6.
Et bien, je suis armé de mes critères d’investissement gagnants pour analyser ces projets. On démarre tout de suite. Donc voilà mes critères d’investissement.
Si tu ne connais pas mes critères d’investissement, eh bien tu peux les télécharger en description de la vidéo, juste en dessous, pour savoir exactement de quoi je parle quand je parle de scalabilité, d’effet d’échelle ou d’avantages injustes. Et ils sont également, ces critères, développés et présents dans mon livre « Mes secrets d’investisseurs » dans la préface de Xavier Niel. Et pareil, si tu n’as pas lu mon livre, eh bien tu peux l’acheter sur Amazon à la FNAC ou le recevoir gratuitement en version papier chez toi avec le lien qui est juste en dessous dans la description de la vidéo.
On attaque tout de suite avec la French Baguette. Quel nom extraordinaire ! Premier projet présenté hier soir, donc des poudres qui permettent de refaire une baguette chez soi et qui se vendent essentiellement aux touristes. Alors, on commence tout de suite avec le critère de l’équipe.
Elle est toute seule. On a beaucoup beaucoup de projets dans cette émission finalement, je trouve, où les entrepreneurs sont seuls. Ça n’a pas été visiblement un critère de sélection mais pour moi, c’est un critère de sélection.
Et d’ailleurs, plus tard dans l’émission, par exemple sur Uncultgy, qu’on va voir juste après, j’ai mis qu’il y avait deux entrepreneurs et que c’était du coup ok. Mais bien sûr, je te le précise, pour l’équipe, il faut non seulement pas être seul, mais il faut être deux ou trois ou quatre, mais être complémentaire. S’il y a deux personnes qui ont exactement le même profil, qui font exactement la même chose dans la boîte, eh bien c’est a priori pas suffisant.
Je pense notamment à Biodemain où il y a deux entrepreneurs mais ils sont tous les deux ingénieurs. Est-ce qu’il ne manquerait pas quelqu’un au marketing, à la vente, etc. Bon, on va y revenir tout à l’heure.
En attendant French Baguette, elle est toute seule, donc ça ne marche pas. Le marché, alors je saute volontairement à l’avantage injuste un instant. Le marché, au début, je me suis dit, le marché il est bof parce que je n’avais pas compris que c’était pour les touristes.
Je me suis dit mais qui veut faire sa baguette ? Il suffit d’aller l’acheter en bas de chez soi. Mais je me suis dit bon, en même temps, les touristes américains ou dans le monde entier, est-ce qu’eux, ils seraient partants pour faire leur baguette ? Honnêtement, je ne sais pas. Elle n’a pas fait beaucoup de ventes, elle a fait 17 000 euros.
Donc je ne sais pas si les Américains, les Chinois rêvent de faire leur baguette française à la maison. Ça peut plaire, ça peut être un peu marrant mais est-ce que vraiment ils voudraient le faire régulièrement, en racheter, etc. Je ne suis pas sûr.
Donc, on va rester sur un truc moyen sur le marché puisqu’il n’a pas été prouvé et honnêtement je ne suis pas sûr. Je sais que la baguette dans le monde entier c’est connu mais est-ce que les gens voudraient la faire chez eux ? Je ne sais pas. La scalabilité, les effets d’échelle, donc toujours ici, si on est sur un produit physique, je mets un critère négatif.
Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’effet d’échelle industriel en produisant à grande échelle justement, en grande quantité. Mais on n’a pas les mêmes effets d’échelle infinis qu’on a sur les produits digitaux. Donc ici, critère négatif parce que produit physique.
Monétisation, aucun problème, elle vend son produit. La marge, alors c’est dommage, je n’ai pas noté le pourcentage mais ça a été abordé pendant l’émission, elle était correcte, elle était supérieure à 50%, donc aucun problème. La traction, du coup, 17 000 sachets vendus pour 17 000 euros.
Alors, à la fois 17 000 sachets vendus, ce n’est pas mal, on se dit « Waouh, 17 000 », mais 17 000 euros, du coup, puisque c’est 1 euro le sachet, on se dit « Ah ben oui, c’est moins extraordinaire ». Donc, traction, bof. Et donc, pour déterminer si la valorisation est bonne ou pas, il faut prendre la traction et il faut prendre l’avantage injuste. Alors, c’est pour ça que j’y viens finalement en dernier.
Et dans un premier temps, je me suis dit « Il n’y a pas d’avantage injuste, n’importe qui peut mettre une poudre dans un sachet ». Mais elle a quand même deux avantages injustes, dont un qui à mon avis est très fort, c’est, elle a eu l’approbation du FDA, donc c’est la Food and Drug Administration des Etats-Unis, la FDA. Et pour connaître ce sujet, c’est extrêmement difficile en fait et compliqué d’être accepté par la FDA. Donc, il faut beaucoup bosser, il faut beaucoup de boulot.
Et donc, l’avantage injuste, c’est l’idée toujours de répondre à la question. Si toi et moi, demain, on s’appelle et on se dit « Nous aussi, on va se lancer sur le créneau de la French Baguette », on adore ça, on appelle ça nous le pain français, voilà. Est-ce qu’on va arriver à les doubler hyper facilement ou pas ? On va faire la même chose.
Eh ben, ils ont une grosse longueur d’avance chez la French Baguette parce qu’ils ont cet agrément FDA. Et donc, si on voulait le refaire, ça demande pas mal de boulot. Donc ça, c’est finalement un assez bon avantage injuste.
Et des partenariats avec des shops américains, alors il n’y en a que trois. Donc ça, c’est bon en fait, très facile à imiter, il suffit qu’on aille en voir trois autres pour avoir nous-mêmes. Mais c’est quand même des partenariats qui vendent le produit et qui le distribuent.
Mais pour moi, le vrai avantage juste, c’est la FDA. Mais à part la FDA, n’importe qui peut refaire la même chose, refaire le processus, même s’il est long et compliqué, et faire la même chose. Ce n’est pas impossible à reproduire, c’est juste qu’elle a une longueur d’avance sur un processus un peu long et compliqué.
Donc je trouve que sa valo, surtout au regard des 17 000 euros de chiffre d’affaires, elle n’est vraiment pas terrible. Elle est basse en soi, ce n’est pas une valo à 5 millions. Mais comme le chiffre d’affaires est quand même très bas, je suis resté sur un critère orange et pas rouge pour dire que c’était vraiment moyen.
Mais voilà un petit peu ce que ça donne pour French Baguette. Dis-moi ce que tu en penses en commentaire. Dis-moi si tu penses que l’avantage est injuste, il est justifié ou pas.
Et dis-moi ce que tu penses de la valorisation. On enchaîne avec Uncle J. Donc Uncle J, ils sont bien deux entrepreneurs qui créent une marketplace pour être précis, pour revendre des baskets d’occasion, mais en très bon état, qui ont été nettoyées et restaurées. Alors, ils sont deux.
Donc comme je te l’ai dit à l’instant, il faudrait voir la question de la complémentarité. Est-ce qu’ils sont vraiment complémentaires ou pas ? Pas sûr, ça n’a pas été abordé, l’émission passe trop vite, voilà. Mais évidemment, si moi je voulais aller plus loin et investir, eh bien je travaillerais sur ce sujet-là, je me renseignerais sur ce sujet-là.
Le marché des sneakers, aucun problème, c’est un gros marché. Et en théorie, c’est scalable. Il y a des effets d’échelle puisque c’est une marketplace.
Donc eux, ils font le site web et ils n’ont rien à faire. Ils peuvent faire des millions et des millions de chiffres d’affaires, de commandes, et ils n’ont rien à faire à part empocher la commission. Mais il y a un gros problème sur la scalabilité et c’est très dommage, c’est qu’il y a un nettoyage manuel.
Donc chaque chaussure avant d’être mise en vente doit être nettoyée manuellement par un expert. Et donc là, on perd les effets d’échelle puisque pour chaque paire de chaussures vendues, il faut effectivement quelqu’un qui vient les nettoyer, il faut une intervention humaine. Donc c’est comme si, je ne sais pas, à chaque fois qu’il y avait un AirBnB qui était loué, il y avait quelqu’un de chez AirBnB qui devait se déplacer pour inspecter les lieux, pour le nettoyer, le remettre en état, etc.
Et évidemment, il y a des gens qui nettoient les AirBnB mais c’est le propriétaire qui s’en occupe, donc ça n’a rien à voir. Donc ici, c’est dommage, on perd le côté hyper scalable puisqu’eux-mêmes, ils vont devoir pour chaque vente, chaussure mise en vente, la redétoyer. Donc ça, c’est un peu dommage parce que sinon, on était sur une Marketplace, un truc hyper scalable, c’était super bien.
La monétisation, ça n’a même pas été abordé dans l’émission mais évidemment ils prennent une commission sur les chaussures qui sont vendues. Et la marge, c’est un petit pourcentage, ils vont prendre une commission de 5, 10, 15, 20, peut-être 30%, vraisemblablement entre 5 et 20. Mais c’est ce qu’on appelle de la petite marge sur gros flux, c’est le principe des places de marché, c’est exactement le cas d’Airbnb dont je viens de te parler, de Uber, de Amazon, etc., etc.
Si tu prends une petite marge mais que tu as une place de marché et que tu n’as rien à faire à part être la place de marché et que tu n’as pas justement de manuellement faire quoi que ce soit, comme c’est le cas ici, eh bien petite marge sur gros flux, ça marche très bien et c’est super. On arrive à la traction, 135 paires vendues après deux ans et 2500 euros de chiffre d’affaires, donc ça c’est un grand grand non. Du coup, la valorisation, on n’a même pas parlé de l’avantage injuste, mais la valorisation 1 million, ben c’est non pour avoir vendu 135 paires.
Et l’avantage injuste, eh bien il est inexistant. Alors, les places de marché, elles ont un avantage injuste quand elles deviennent grosses. Par exemple, Airbnb a un avantage injuste aujourd’hui, c’est que c’est le plus grand stock de maisons, d’appartements en location.
Donc, si tu veux aller en Airbnb au Mexique, à Tombouctou ou à Madrid ou peu importe, eh ben tu vas aller sur Airbnb parce que tu sais que c’est là que tu as le plus de stock, le plus de choix, le plus de références. C’est la même chose avec Amazon. Pourquoi les vendeurs veulent vendre sur Amazon ? Parce qu’il y a beaucoup de clients.
Pourquoi les clients veulent acheter sur Amazon ? Parce qu’il y a beaucoup de vendeurs. Bon, ici, ils n’ont pas beaucoup de vendeurs et pas beaucoup de clients, ils sont tout petits, et puis ils ont des concurrents de taille, notamment StockX qui est quand même le leader incontesté de la chaussure, de la sneakers, y compris d’occasion. Et j’ai regardé pendant l’émission, StockX livre en France.
Donc, c’est comme si demain tu voulais créer un petit Amazon. Tu as quand même très peu de chance en arrivant en 2022, 10 ans après la bataille, et c’est la même chose pour eux. Alors, il faudrait charge à eux de démontrer qu’ils arrivent à générer de la traction et à faire des ventes que StockX ne fait pas.
Et à ce moment-là, ils peuvent se faire une place dans le milieu de la sneakers d’occasion. Mais ils ne l’ont pas démontré. Si toi, demain, tu me dis je crée un concurrent d’Amazon, mais regarde, j’ai une traction de fou, eh ben je me dis bravo, tu es super fort, tu arrives à prendre des commandes à Amazon.
Mais ils ne l’ont pas démontré. Donc, pour moi, on n’est pas bon sur l’avantage injuste, on n’est évidemment pas bon sur la valo. C’était Uncle J. On revient avec, enfin on continue avec Biodemain.
Donc, pareil, deux entrepreneurs pour l’équipe. J’ai mis un critère vert, il faudrait vérifier qu’ils sont complémentaires. Ici, ils sont tous les deux ingénieurs.
Donc, pas sûr, on va le mettre complémentaire. Point d’interrogation, il manque un « ? » évidemment, voilà. Est-ce qu’ils sont vraiment complémentaires ? On n’est vraiment pas sûr.
Le marché. Alors, le marché du bio, au début, j’ai dit oui bien sûr, ça va bien. Mais je me suis rappelé que le bio avait fait moins 6% en 2021 en France.
Donc ça y est, le bio est en décroissance en France, enfin ça y est. En 2021, le bio est en décroissance en France. Alors, 2021 était certainement une année particulière, mais intéressant de voir qu’un marché qui diminue, ce n’est pas un bon marché.
On veut un marché en croissance, il a été en croissance pendant très longtemps, mais là, il diminue. Donc, comme c’est un gros marché et qu’il ne va pas disparaître, je ne vais pas mettre un critère rouge, mais il est quand même en décroissance. Donc, je mets quand même un orange parce que c’est évidemment embêtant.
Scalabilité, effet d’échelle, même chose, on est sur un produit physique. Ici, on est sur 100% du pure produit physique, donc on n’a pas une scalabilité infinie des produits digitaux. La monétisation, c’est ok, ils vendent des produits.
La marge est très mauvaise. Tu sais que pour avoir un critère, un point vert, il faut au minimum avoir 50% de marge. Ici, ils sont à 20% aujourd’hui, ils visent 30% à terme.
Donc, c’est une boîte qui n’aura jamais suffisamment de marge. Je suis d’ailleurs surpris parce que dans l’épisode précédent avec les jus de fruits, le magicien bio, si je ne dis pas de bêtise, Anthony Bourbon avait dit au fondateur « Si tu n’as pas 50% de marge, tu ne t’en sortiras pas dans ton métier de grand distribute, c’est impossible ». Et ici, personne n’aura fait la remarque. Donc bien sûr, on sait pourquoi il n’y a pas de marge.
Ils veulent faire des faibles marges volontairement pour donner plus d’argent aux agriculteurs, ce qui est très très honorable et tout à fait, enfin c’est une super mission, mais ça va être compliqué pour eux de s’en sortir avec des marges aussi faibles. Donc, en tout cas, critère négatif pour moi. Pour ce qui est de la traction, 100 magasins dans lesquels ils sont référencés, et ils ont fait 30 000 euros de chiffre d’affaires en 2019, 150 000 en 2020 et 1 million en 2021.
Si j’ai les bonnes années, en tout cas ils ont fait les trois années successives, 30 000, 150 000, 1 million. Donc là, il y a une super traction. Quel est leur avantage injuste ? Pas énorme, mais il y a quand même un avantage injuste, c’est qu’ils sont référencés dans 100 points de vente.
Si toi et moi demain on veut créer la même chose, il faut qu’on aille chercher les points de vente et ce n’est pas facile d’entrer dans des points de vente. Donc ils ont quand même ça pour eux. Et puis en plus, plus leur marque auprès des agriculteurs, c’est-à-dire que les agriculteurs les connaissent, ils ont dit qu’ils avaient 100 agriculteurs cette année, 500 l’année prochaine.
Donc ils sont connus, les agriculteurs veulent travailler avec eux. Pareil, si toi et moi demain on veut faire la même chose, il faut qu’on aille voir des agriculteurs, il faut qu’on arrive à les convaincre de bosser avec nous. Donc l’avantage injuste, il existe.
Je ne dis pas qu’il est excellent, mais il existe, il est là, il y a un vrai truc et il y a une vraie traction. Pour autant, je trouve moi la valo assez élevée, 2,2 millions pour une boîte qui fait certes un million de chiffre d’affaires, je crois que c’est du prévisionnel, mais avec 20% de marge. Donc c’est une boîte qui va faire disons 200 000 de résultats et encore, pardon, de marge, ça doit être une marge brute avant qu’ils se payent avant quoi que ce soit.
Donc on est à plus de 10 fois la marge brute et le résultat net doit être vraisemblablement à zéro. Et donc, c’est toujours difficile de valoriser des boîtes comme ça. D’ailleurs, ça a été dit pendant l’émission.
Est-ce que vous êtes là pour faire des profits ou pas ? Est-ce que vous êtes une vraie entreprise ou pas ? Moi, mon avis là-dessus, je me permets de le donner, c’est que les investisseurs ils sont là, ils sont là pour avant tout chercher une rentabilité. S’ils veulent, là c’est leur argent perso, faire un don, eh bien il n’y a aucun problème, ils le font. Et c’est pour ça qu’ils ont été un peu d’ailleurs chahutés en disant mais on veut faire un vrai business.
S’ils sont là pour faire un don, ils peuvent le faire, mais dans ce cas-là, ce n’est pas dans le cadre de cette émission. Là, c’est une émission de startup. Et si Biodemain veut être une startup, eh bien il faut qu’ils proposent aux investisseurs de la rentabilité.
Sinon, ils disent on n’est pas une startup et on ne fait pas de levée de fonds. Et je voulais dire autre chose, c’est que dans cette émission, les investisseurs investissent leur argent perso. Mais la plupart du temps, dans 90% des gens, les gens qui investissent, c’est en général par exemple des fonds d’investissement, eh bien ils ont ce qu’on appelle des LPs, des Limited Partners, c’est-à-dire des gens qui leur ont confié leur argent pour investir.
Et donc, ils ont une responsabilité auprès de ces gens de générer de la plus-value. C’est la même chose dans le club Léonis Investissement. Moi, si je propose un investissement aux membres du club Léonis, eh bien ils sont dans le club, ils ont payé l’adhésion pour que je leur propose des projets rentables avec du potentiel pour qu’ils gagnent de l’argent.
Et si je proposais un projet comme ça, je me ferais allumer en disant mais attends, nous on veut, on est là pour gagner de l’argent. Alors, c’est encore une fois très bien ces initiatives comme ça de soutien. Mais il ne faut pas oublier que si, enfin encore une fois, dans ce cas-là, il faut faire effectivement des campagnes sur lita.co ou ce genre de choses, mais il ne faut pas rentrer dans le jeu de la startup, dire on est une startup, on fait une levée de fonds, il faut aller chercher des dons.
Donc, ça a été abordé pendant l’émission. Finalement, ils ont dit mais ok, on est une entreprise, on est là pour faire du bénéfice, très bien. Très honnêtement, moi je ne sais pas si je les crois.
Ils ont dit d’ailleurs on fera toujours passer les producteurs avant nous. Et donc, est-ce qu’ils veulent vraiment faire du résultat ? Voilà, à voir pour la suite comment ça va évoluer. C’était important d’aborder ce sujet, c’était intéressant.
Et n’hésite pas à me dire en commentaire évidemment ce que tu en penses, ton avis là-dessus. On enchaîne avec Naja ou Naéja, mais eux ils ont prononcé je crois Naja. Donc Naja, c’est cette box que tu envoies à tes grands-parents, éventuellement à tes parents, mais surtout à tes grands-parents pour qu’ils se sentent moins isolés, remettre un petit peu de lien entre toi, petit enfant, et tes grands-parents par exemple.
Ça a été créé bien sûr pendant le confinement où les personnes âgées étaient plus isolées. Donc, on a bien deux cofondatrices, quelle est leur complémentarité ? Même question, mais au moins elles sont deux, c’est déjà pas mal. Le marché des grands-parents existe, il est énorme, il n’y a pas de souci, il y a plein de grands-parents donc il n’y a pas de problème.
Et il va y en avoir de plus en plus, on a eu le baby boom qui se transforme maintenant en papy boom, et donc, et mamy boom bien sûr. Et donc, on va avoir de plus en plus de personnes âgées, de grands-parents, donc il n’y a pas de problème sur le marché. C’est un produit physique, il n’y a pas de caractéristiques d’effet d’échelle, en tout cas pas celle du digital, je me répète à chaque fois pour être bien clair.
D’autant plus qu’il est extrêmement cher, ça a été abordé pendant l’émission, je crois que c’est plus de 6 ou 7 euros par boxe. Donc on est sur du vraiment produit physique à fond. Monétisation, ok, ils vendent leur boxe, je crois que c’est 26 euros et quelques la boxe.
Et la marge ? Donc la marge, elle est supérieure à 50%, donc c’est top, mais en fait elle est inférieure à 50% avec le transport, et ils offrent le transport. Donc, s’ils ne changent pas de modèle, on est sur négatif, on est en dessous de 50%, ça ne va pas. Alors, il faudrait faire payer le transport ou continuer à offrir le transport mais augmenter le prix de vente en disant que le transport est inclus, mais on augmente un peu nos prix.
L’attraction, franchement pas terrible. 2 000 boxes vendues, ce n’est pas mal, on se dit 2 000 boxes. Toujours pareil, les chiffres, on se dit 2 000 boxes vendues, ce n’est pas mal, mais ça fait 26 000 euros de chiffre d’affaires.
Alors d’ailleurs, attends, ça m’étonne, 26 000 divisé par 2 000, ça ferait que 13 euros, or ils la vendent 26 euros. Donc il y a peut-être quelque chose qui n’est pas clair, ils ont peut-être vendu des boxes moins chères au départ, je ne suis pas sûr, mais j’ai noté 26 000 euros en regardant l’émission hier soir, donc ça devait bien être ça leur chiffre d’affaires, donc pas énormissime, mais bon, ok. Et un avantage injuste, pas mal, un partenariat avec Malakoff Médéric, l’assureur des retraités, enfin quelque chose comme ça, ou la caisse maladie, enfin Malakoff Médéric quoi, bref, pour la caisse maladie de retraite, quelque chose comme ça.
Donc, pas mal comme avantage injuste. Pareil, si toi et moi demain, on veut repartir de zéro et faire la même chose, ben on n’a pas ce partenariat-là, donc on ne peut pas refaire exactement la même chose. Cela dit, c’est facilement imitable, il y a plein d’autres caisses de retraite ou d’assureurs avec qui on pourrait aller travailler, et ce n’est pas non plus un truc de fou, ce n’est pas ça qui leur donne une traction gigantesque vraisemblablement.
Donc, pour une traction faible et un avantage injuste moyen, on est sur une valo à 600 000 euros qui du coup évidemment me paraît trop élevé, et donc je dis que la valo est trop chère. Et d’ailleurs, elles ont eu finalement, si je ne dis pas de bêtises, une offre, oui c’est ça, de cette investisseuse dont le nom m’échappe puisque finalement c’était sa première fois dans l’émission, mince, désolé, Sophie peut-être, bon je ne sais plus. Elles ont eu une offre finalement au prix.
Donc la valorisation, moi je la trouve trop chère mais ils ont réussi à avoir cette valorisation-là puisque c’est rare mais finalement ça n’a pas été négocié. On enchaîne avec Puissante. Donc Puissante qui est ce sextoy qui a beaucoup, beaucoup fait rire Delphine et Marc sur le plateau.
Vraiment, c’était le meilleur moment de leur vie tellement ils étaient morts de rire. Donc Puissante, sextoy féminin, un peu différent parce que je ne sais pas quoi, il a une forme qui se recourbe pour faire la pénétration, etc. Bon ok, vous avez sûrement vu l’émission.
Donc, équipe de cofondateurs, toujours la même chose, complémentarité. Je vais quand même le rajouter parce que ça ne me plaît pas de laisser des choses comme ça en suspens même si une fois que j’ai terminé la vidéo, ces notes ne me servent à rien, je te précise. Mais voilà, on va quand même le noter.
Donc, ils sont deux, c’est très bien. Est-ce qu’ils sont complémentaires ? À voir, à déterminer en allant plus en profondeur si on veut avancer sur le projet. Le marché du sextoy, aucun problème, c’est un très gros marché.
Il ne connaît pas la crise et il n’y a pas de souci là-dessus, il est énorme. C’est un produit physique donc toujours pareil parce qu’à l’habitude des faits d’échelle infinis comme les produits digitaux. Monétisation facile, ils vendent les produits.
Ok, très bien. La marge n’est pas abordée pendant l’émission. Ça, quel dommage ! Franchement, très très très dommage parce que j’aimerais beaucoup savoir.
Alors, ils ont dit qu’ils voulaient produire en France mais qu’ils ne savaient pas faire et que donc ils produisaient en Chine. Donc vraisemblablement, la marge est bonne mais il n’empêche que ce n’est pas abordé et c’est dommage. Mais vraisemblablement, c’est vendu je crois 119 euros, ils ont dit un truc comme ça.
Donc, c’est un petit machin électronique avec du plastoc, ça doit coûter 20 euros à produire. Donc vraisemblablement, s’ils le vendent 120, il y a une très bonne marge. Mais ce n’est pas abordé et c’est vraiment dommage.
L’attraction, 3 000 clientes, 220 000 euros de CA en 3 mois et demi. Donc là, extraordinaire, on se dit « Waouh ! 220 000 euros en 3 mois et demi, c’est dingue ! » Mais c’est Ulule. Et alors, c’est un gros « mais » parce qu’en fait, il a finalement expliqué après que sur Ulule, il avait fait 190 000 euros de CA et qu’après, depuis 3 mois, sur son site, il n’avait fait que 30 000 euros de CA.
Donc, 190 plus 30 égale 220. Donc, on voit bien que lors d’une campagne, c’est facile de mobiliser du monde et des clients. Mais ensuite, une fois qu’on revient à « la vie normale » entre guillemets, ce n’est pas aussi simple de générer de l’attraction et d’avoir des commandes.
Et d’autant plus qu’ils n’ont pas livré ces commandes, si je ne dis pas de bêtises. Tout ça, c’est en fait des pré-commandes et il faut maintenant les produire et les livrer. Et on a vu beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de projets exploser en vol parce qu’ils avaient trop de commandes, ils ne savaient pas comment les gérer, comment les livrer.
Il faut industrialiser tout ça. Et en fait, c’est assez compliqué. On produit en grosse quantité, on produit 3 000 sextoys d’un coup, c’est énorme, c’est des centaines de milliers d’euros.
Mais on se rend compte qu’il y a un défaut. Donc, on livre des milliers de clients avec un défaut et tout le monde n’est pas content. Ou alors, on refait produire une deuxième fois mais du coup, on perd énormément d’argent.
Enfin, c’est compliqué. Donc, traction, ok, bien, il y a beaucoup de ventes, super, beaucoup de chiffres d’affaires. Mais quand même, à mitiger, on va mettre un petit orange.
On va mettre un petit orange parce que c’est Ulule. Donc, vraiment vérifier qu’ils savent, qu’ils arrivent à le produire, à l’envoyer et que tout va bien. Derrière, on a une valo à 666 000 euros, un peu bizarre parce que c’est 100 000 dollars pour 15 %, mais je trouvais que la valo était ok étant donné la traction.
Alors, il n’y a pas d’avantage injuste du tout, je précise. N’importe qui, demain, peut aller dans une usine en Chine et faire des sextoys et les vendre, il n’y a pas de problème. Alors eux, ils ont dit que la façon, enfin pourquoi ils étaient uniques, c’est parce qu’ils ont ce fameux truc qui est recourbé et qui permet de pénétrer pendant qu’on utilise les sextoys.
Ok, mais maintenant qu’ils nous l’ont dit et que c’est passé à la télé, tout le monde peut le faire et il n’y a vraiment pas de, voilà, vraiment pas de particularité. Donc ça, c’est évidemment embêtant sur ce projet-là, il est complètement facile à reproduire. Voilà, la valorisation n’est pas déconnante quand on prend le chiffre d’affaires, c’est pour ça que j’ai mis ok pour la valorisation, grosso modo.
Après, on pourrait dire qu’elle est trop élevée étant donné que c’est un projet qui n’a pas d’avantage injuste et qui n’a pas encore livré. Donc, on pourrait très bien dire que la valorisation, elle est mauvaise, il n’y a pas de, tout ça, ce n’est pas, ce n’est jamais noir ou blanc, c’est un ensemble. Donc, on peut dire les deux, on va dire bien ou pas bien, au choix.
Mais par rapport à l’attraction, encore une fois, c’est Gérard. On termine avec Poppy qui est passée donc en vraiment toute fin de soirée après la page de pub, en deuxième partie d’émission. J’étais très content de voir Poppy puisque j’ai eu la chance de faire un podcast avec la fondatrice Audrey dans laquelle elle pitchait son projet et j’étais l’investisseur.
Donc, c’est presque comme si j’étais dans le fauteuil de « Qui veut être mon associé ? », elle présentait son projet et j’étais là pour la challenger. Et c’était un podcast vraiment hyper intéressant, hyper sympa. J’avais trouvé très très intéressante son histoire, son produit et son business.
Donc, voilà l’analyse que je n’avais pas faite à l’époque pendant le podcast mais que j’ai fait donc hier soir pendant l’émission. Donc, elle est visiblement toute seule, donc forcément critère négatif. Il y a un marché incontestablement énorme, il n’y a pas de problème.
Donc, je rappelle, Poppy c’est le papier de toilette recyclé, bio, bon pour l’environnement, etc., etc. On est sur un produit physique, donc toujours la même chose. Monétisation, aucun problème, ils savent comment vendre le produit.
La marge, toujours pas abordée, donc très embêtant. Son produit est vendu assez cher, c’est plus d’un euro le rouleau. Donc, pardon, je pense que la marge est bonne à mon avis mais ce n’est pas abordé, c’est vraiment dommage.
L’attraction, elle est assez chouette, 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2020, donc plus d’un demi-million de chiffre d’affaires. Et rouleau par rouleau, il faut le faire pour faire un demi-million puisque c’est à peu près un euro et quelques le rouleau. Donc, il faut en vendre.
Donc ça, c’est super. Avantages injustes, bon, pas énorme de base, c’est du papier toilette, n’importe qui peut le faire. Il n’y a pas de recette secrète de fonctionnement du papier de toilette mais elle a quand même 50 distributeurs, magasins.
Donc, comme un peu, on l’a vu tout à l’heure pour nos amis Bio Demain avec leur point de vente, eh bien ici, il y a 50 distributeurs. Donc, ce n’est pas mal. Si toi et moi demain, on veut vendre du papier de toilette, on part de zéro, on n’a pas de distributeurs.
Et donc, il faut aller créer ces relations et ce n’est pas évident. Donc, pas mal sur l’avantage injuste. On a par contre une valo à 2,5 millions du coup.
Alors à mon avis, elle a une valo élevée parce qu’elle a déjà fait des levées de fonds précédentes et donc elle est obligée de monter sa valo pour ne pas diluer ses précédents investisseurs, pas trop diluer ses précédents investisseurs, mais pour une boite qui fait 500 000 de CA avec un résultat qui doit être bien inférieur à ça, forcément, même si on ne connaît pas la marge. Et bon, même s’il y a un petit avantage injuste quand même de distribution, mais je trouve quand même que 2,5 millions de valo, pour moi, c’est vraisemblablement un petit peu élevé. Voilà, ça y est, on a fait le tour, on a terminé.
Donc, merci d’avoir regardé jusqu’au bout. Bien sûr, si la vidéo t’a plu, aime-la, partage-la. Si tu n’es pas abonné à la chaîne YouTube « Leonis », abonne-toi, ça m’aide beaucoup à avancer.
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Donc voilà, n’hésite pas à me dire en commentaire si tu es d’accord ou pas d’accord avec mon analyse sur toutes ces startups. Et moi, je te dis à très bientôt pour une prochaine vidéo. Ciao, ciao !