Docadom sur Sowefund : Devrais-tu investir ? Mon analyse et avis

 

Salut les investisseurs malins ! J’espère que tu vas bien.

Je m’appelle Gabriel Jarrosson. Comme tous les dimanches, je te présente une startup en levée de fonds sur une plateforme. Et donc aujourd’hui, on va bien sûr parler de Docadom, en levée de fonds sur Sowefund.

Avant de commencer, si c’est ta première fois ici, si ce n’est pas encore fait, si tu me découvres par cette vidéo, eh bien je t’invite à cliquer sur le bouton « S’abonner » juste en dessous de cette vidéo, pour t’abonner à la chaîne YouTube « Leonis », ne rater aucune de mes vidéos – donc tous les dimanches, j’analyse une startup en levée de fonds, et puis le reste de la semaine je fais d’autres vidéo sur l’investissement – et rejoindre plusieurs milliers d’investisseurs malins.

C’est parti !

Voilà, donc je suis sur la page du site Sowefund, sur la levée de fonds de Docadom, et je vais donc analyser cette startup, cette levée de fonds en fonction de mes sept critères d’investissement gagnant, que tu trouves ici, que tu vois écrits. Et bien sûr, avant de commencer, si tu ne connais pas mes critères d’investissement gagnant, si tu veux en savoir plus, eh bien dans la description de cette vidéo YouTube, il y a un lien où tu peux les télécharger entièrement gratuitement. Tu as simplement à mettre ton mail, et tu les reçois vraiment directement dans la foulée par email, et c’est un document d’une dizaine de pages dans lequel j’explique beaucoup plus en détail mes critères d’investissement, mon raisonnement derrière, etc., etc. Et parce que là, je vais le faire en direct mais tu n’auras pas forcément l’intégralité de mon raisonnement, comment je conçois et comment je vois ces critères. Donc si ça t’intéresse et que tu ne les connais pas encore, bien sûr je t’invite à les télécharger juste en dessous. Donc on a ici les sept critères d’investissement, et comme je fais d’habitude, je n’ai pas encore regardé la startup Docadom, je n’ai pas étudié le dossier. Je le découvre en direct avec toi, ce qui permet de un peu se mettre dans la peau de quelqu’un qui découvre le dossier, de voir les questions qu’il peut se poser, etc., etc. Donc bien sûr, parfois, il m’arrive de faire des oublis, de me contredire parce que j’ai pensé quelque chose au début, et plus tard je découvre que c’est l’inverse, mais on fait ça ensemble. Donc on va analyser en fonction de ces sept critères.

Donc rapidement, pour t’expliquer ce qu’est Docadom, il y a une petite vidéo de présentation que elle, je viens de regarder en revanche. C’est la seule chose que j’ai faite, c’est une vidéo de deux minutes qui explique ce que fait Docadom. C’est extrêmement simple, c’est le Uber du médecin, si je puis dire, c’est pour proposer à des particuliers d’appeler un médecin, de commander un médecin directement chez eux, de faire venir un médecin à domicile, et proposer aux médecins eh bien tout simplement d’avoir des patients supplémentaires, de se déplacer chez eux pour une consultation. Donc c’est entièrement gratuit pour les individus, pour toi et moi. Et pour les médecins, il y a un abonnement de 9 euros par mois pour rejoindre la plateforme. Voilà ce que j’ai appris donc dans la vidéo. Puis j’ai été voir très rapidement sur leur site internet, et voilà, on trouve un petit peu la même chose. C’est de 6h à minuit, sept jours sur sept, tu mets ton adresse, et tu demandes une consultation. Tu vas pouvoir dire si tu veux plutôt un généraliste ou un je ne sais pas quoi, un rhumatologue, etc. Et voilà. Donc les médecins ont visiblement une fenêtre de plus ou moins 10 minutes pour arriver et ils ont 5000 utilisateurs.

Alors la première chose qui me vient à l’esprit bien sûr, en parlant de ça, enfin quand j’entends parler de cette startup-là, c’est le marché. On va parler tout de suite du marché. Le marché : est-ce que le marché de la consultation médicale est en augmentation ? Tu vois, instinctivement, je ne suis pas sûr parce qu’il y a, alors la population en France augmentant un tout petit peu, il y a peut-être un tout petit peu plus de gens qui vont chez le médecin. Il y a une chose qui est sûre, c’est que la population française, comme beaucoup de populations, vieillit puisqu’on vit de plus en plus vieux, de plus en plus longtemps, ce qui est bien sûr une très bonne nouvelle. Et instinctivement, je pense probablement qu’on a plus tendance à aller chez le médecin quand on est plus vieux que quand on est plus jeune puisque quand on est plus jeune, on a a priori moins de problèmes de santé. Et puis quand on vieillit, malheureusement en général on en a de plus en plus. Donc là, je pourrais me dire que le marché effectivement augmente. Mais il y a un autre point, moi c’est vraiment le premier truc qui m’est venu à l’esprit, c’est de dire eux leurs clients ce sont bien sûr les particuliers comme toi et moi, mais ce sont aussi les médecins. Ils ont deux types de clients, mais les médecins ce sont les clients qui payent, et c’est quand même potentiellement les clients les plus importants. Or, me semble-t-il, les médecins sont quasiment tous assez occupés, voire débordés. Et donc, est-ce qu’un médecin a vraiment besoin de nouveaux clients ? Et est-ce que c’est facile ou pas de convaincre un médecin de payer un service qui va lui apporter de nouveaux client ? Instinctivement, je me dis que la plupart des médecins vont peut-être répondre à nos chers amis de Docadom : « Mais attendez les gars, vous êtes bien marrants, mais moi je ne vais pas vous payer 9 euros, j’ai déjà trop de clients, je ne sais pas quoi en faire ». Sachant qu’une seule consultation, ça va coûter peut-être 80 euros. C’est des consultations qui dure 15-20 minutes, donc ils gagnent beaucoup beaucoup plus d’argent, donc le prix bien sûr des 9 euros est dérisoire. Ils gagnent beaucoup plus d’argent, même en une seule consultation. Donc tous ces éléments entrent dans la balance et je ne sais pas du tout quelle est la, voilà, comment est le marché. On va voir ce que eux en disent. Donc je déroule ici rapidement la présentation. Et puis ici on a le fondateur Marc, et puis on va aller voir tout ça.

Donc « une réelle opportunité sur un secteur vieillissant », donc effectivement, il y a une possibilité qui est intéressante, c’est un marché qui n’est pas en croissance, qui n’est pas en déclin, s’il est en déclin c’est embêtant, mais que tu viens complètement ce qu’on appelle « Uberiser », ou que tu viens complètement- quel est ce mot que les startups, je n’ai pas le mot à l’instant, mais c’est pas grave –  mais les startups qui viennent complètement transformer, changer les business models. Donc, mince, c’est incroyable, bon c’est pas grave. C’est possible qu’ils viennent effectivement complètement transformer, révolutionner le business model des médecins, parce qu’effectivement c’est un secteur vieillissant où aujourd’hui on appelle son médecin pour commander. Cela dit, tu le sais, il y a énormément d’autres plateformes, notamment une plateforme très connue qui permet de réserver pour aller chez le médecin. Donc l’ avantage de Docadom, comme son nom l’indique, c’est un doc (un docteur) à domicile. Voilà. Mais bon, est-ce que c’est suffisant pour s’imposer ou pas ? « 8 mois de tests sur Paris », d’accord. « 20 000 inscriptions, 5 000 comptes patients, 1500 consultations », donc ils sont assez early stage. « 20 000 inscrits », 20 000 c’est pas mal, mais seulement en fait 5000 comptes patients créés, donc tu dois avoir des inscrits qui n’ont pas créé leur compte de façon complète. Et « 1500 consultations », en presque un an, donc ça fait trois, quatre, cinq consultations par jour, c’est pas non plus énormissime, gigantesque. Et puis un modèle bien sûr « adaptable à différents territoires en France (…) un rayonnement international ».

On va voir bien sûr l’équipe ici, avec non seulement Marc, mais également Pierre, Thomas et Marième. « LA PROBLEMATIQUE (…) 59% des Français renoncent à se soigner à cause de la difficulté de décrocher une consultation rapidement ». C’est vrai que si tu prends les autres plateformes, pour avoir un rendez-vous, parfois ça prend du temps. Et donc l’avantage de ça, c’est qu’effectivement tout de suite on te dit que tu vas avoir un docteur qui vient chez toi. « LE CONCEPT (…) Choisissez (…) confirmez », il y a une application mobile, d’accord. Le produit, tu règles en ligne directement, etc., etc. « Chaque médecin travaille quand il le souhaite », c’est important. Donc tout ça, c’est ce qui nous a été expliqué dans la vidéo juste au-dessus, donc tu peux bien sûr mettre cette vidéo sur pause et aller voir la vidéo de Docadom de présentation. Donc ils ont une plateforme « Grands Comptes », d’accord. Donc ça, c’est pour aller plus vite sur la commercialisation, c’est plutôt effectivement intéressant.

D’ailleurs, toujours, il y a un critère que je ne mets pas et que je n’inclus donc pas toujours, ça dépend des fois, mais qui est la traction : est-ce que le truc explose ? Est-ce que tout le monde se jette sur cette application en disant : « Mais c’est incroyable, je veux absolument réserver mon médecin sur Docadom tellement c’est pratique » ? Et là, je vais leur mettre une note – non, c’est pas ça que je voulais faire – je vais leur mettre une note un peu mitigée. C’est-à-dire qu’à la fois c’est pas zéro, et c’est très bien, à la fois 5 000 personnes en presque un an c’est pas non plus la folie, c’est pas l’appli qui s’est répandue comme une traînée de poudre, tout le monde en disant : « C’est incroyable, je veux absolument Docadom ». Donc sur la traction, qui est un critère annexe mais qui est intéressant notamment pour les sites internet, les offres qui s’intéressent au grand public, aujourd’hui c’est pas extraordinaire. Ils améliorent les « Temps d’attente », bla bla bli, bla bla bla, la « Valeur ajoutée », d’accord, « Du sur mesure côté médecins », il y a une flexibilité côté horaires, et « Une solution pour les instances publiques ». Donc ils en parlent effectivement dans la vidéo en disant qu’en termes de santé publique, c’est mieux parce qu’il y a une rapidité d’information du patient, une diminution du temps d’appel moyen, il arrive plus vite chez toi, il y a moins de déplacements, bla bla bli, bla bla bla. D’accord. « Stratégie d’acquisition » via le SEO, donc ça c’est a priori une très bonne technique, d’accord. Plus du payant, des partenariats, d’accord, et de la récurrence, du bouche-à-oreille, bon très bien, de la presse. « Modèle économique », alors, eh ben dis donc, il y a beaucoup de blabla pour en arriver là. Mais c’est bien, ils donnent beaucoup d’informations. Un abonnement de 10 euros par mois, donc ça c’est du récurrent, c’est très bien, même si l’abonnement est faible mais si c’est sur des milliers, des dizaines de milliers médecins. Et une « commission (…) des honoraires encaissés », alors ça, c’est effectivement intéressant. C’est un business qui prend une commission. Alors 10% ça peut paraître faible, mais j’en parlais en introduction, les honoraires encaissés ça peut aller assez vite. Un médecin, il faudrait voir, mais moi mon médecin quand il vient chez moi ou quand je me déplace, ça dure vraiment dix minutes et ça me coûte en général 85 euros. Donc c’est des centaines et des centaines d’euros par heure, par médecin, donc là-dessus je pense que c’est plutôt intéressant et plutôt correct.

Donc ça va nous permettre tout de suite de répondre à plusieurs premières questions. Premièrement : monétisation. Bien sûr ils sont capables de monétiser, très bien. Et deuxièmement pour la marge, comme c’est une application mobile, eh bien ils ont évidemment 100% de marge. Donc attention, ils font 10% de marge sur le montant des honoraires encaissés, mais ça c’est le prix que va facturer le médecin à son patient. Mais sur ces 10% là, donc si un médecin va facturer par exemple 500 euros dans la journée, eux ils vont en gagner 50. Mais sur ces 50 euros, a priori, ils ont 100% de marge puisqu’ils n’ont aucuns frais fixes, si je ne m’abuse, à part bien sûr, je ne sais pas quoi, un standard téléphonique, un hébergement web, etc. Donc ça, c’est évidemment le genre de projet qui rentre tout à fait dans mes critères, de ce point de vue-là. Ça ne veut pas dire qu’il rentre dans tous mes critères, mais de ce point de vue-là, qui rentre dans mes critères. Et bien sûr, comme j’en parle souvent, une startup qui a un avantage par rapport aux autres startups qui n’ont pas une marge à 100%, puisqu’ils n’ont finalement aucuns coûts. Si nos amis les fondateurs, dont on va consulter le profil dans un instant, partent en vacances pendant un an ou deux, eh bien peut-être que le service ne va pas se développer. Mais s’il reste tel quel, il va continuer de tourner, il va continuer de leur rapporter de l’argent sans qu’ils n’aient rien à faire. Et évidemment je ne pense pas que ce soit le but, je pense que le but pour eux ce soit de le développer, de le faire grossir. Donc sur la marge, je leur mets tout de suite un point positif. Et du coup bien sûr, je mets également un point positif sur la scalabilité et les effets d’échelle, puisqu’à nouveau, ils n’ont pas de coûts qui augmentent lorsqu’ils augmentent leurs revenus, lorsqu’ils ont plus de médecins, plus de demandes, plus de consultations, etc., etc. Ce qui est évidemment très pratique. Alors, pour ce qui est de la scalabilité, il y a un tout petit point que je soulève ici, c’est qu’ils sont relativement limités à des villes. Et donc eux-mêmes quand ils veulent se lancer ailleurs, ils ont un petit travail. C’est comme Uber, mais ça ne les a pas empêchés de réussir Uber en l’occurrence. Mais ils ont un petit travail pour lancer une nouvelle ville. Donc aujourd’hui, c’est à Paris. Le jour où ils veulent lancer Lyon, Marseille, ou Londre, Berlin, eh bien ils ont un petit travail initial d’aller trouver les premiers médecins parce que s’ils attirent des clients, des particuliers, sur une plateforme vide, évidemment ça ne va pas fonctionner. Et de faire une publicité pour lancer auprès du grand public, ça peut être du référencement, de la presse, du bouche-à-oreille comme ils ont parlé, etc. Pour le médecin, c’est sans droit d’entrée, sans engagement, c’est très bien.

Donc ils ont 5000 comptes, ils ont 1500 consultations, 1% à caractère d’urgence, donc ça c’est très bien parce qu’ils ont aussi visiblement aidé des gens qui étaient vraiment dans un besoin extrêmement urgent. « 90% de patients satisfaits », c’est pas mal évidemment. Et « un taux de re-consultation supérieur à 10% », donc ça c’est effectivement du repeat business, ils le mettent en gras comme si « supérieur à 10% » c’était incroyable. Je ne suis pas persuadé que ce soit extraordinaire mais c’est mieux que 0%, et on espère qu’ils vont l’améliorer et que ça va être 20, 30, et peut-être un jour plus de 50%. Ils ont aujourd’hui, ah d’accord, alors ça c’est intéressant, c’est de voir où ils en sont arrivés. Je me dis : « C’est des gens qui font quand même du bon boulot, ils ont fait plein de trucs ». Mais ils ont quand même déjà levé 535k euros. Donc c’est sûr que ça aide pour lancer sa startup d’avoir déjà 500 000 euros en banque, et une équipe, etc. Ils ont racheté doc.fr, pour « partager de manière sécurisée » la santé à domicile, pour pouvoir proposer un « parcours de soin complet », et « bénéficier d’un excellent référencement naturel », d’accord. C’est intéressant, ils ont racheté donc quelqu’un d’autre, mais on ne sait pas combien. C’était « un agenda en ligne, une messagerie instantanée sécurisée, une interconnexion avec le Dossier Médical Partagé ». Donc ça c’est effectivement le genre de projet également qui est extrêmement intéressant, qui permet de digitaliser tout simplement la data que collecte les médecins sur leurs patients. On ne connaît pas le montant du rachat. Est-ce que sur les 500 000 euros, ils en ont cramé la moitié ou pas ? On va essayer d’aller trouver ça, on va essayer d’aller trouver ça tout de suite. Donc ça s’appelle Docadom, « Docadom doc.fr », on va voir ce que ça dit. Il n’y a pas de communication visiblement sur le rachat. Donc on ne sait pas du tout probablement combien ça a été racheté. Bon, c’est pas grave, ça sera le mystère.

Alors le marché, ils nous en parlent. Donc encore une fois, un dossier très complet, que moi je trouve long, j’allais dire presque trop long. Ce n’est pas trop long, c’est bien quand il y a de la documentation, c’est plutôt mieux, plus que d’habitude, donc bravo les gars, vous avez bien bossé. « Un potentiel immense », « 23 millions de consultations ». Donc là, ce que lui il dit c’est que sur le marché, c’est que 7 personnes sur 10 ont renoncé au moins une fois à se soigner. Et donc eux ils vont répondre à ce problème-là, d’accord. Et le marché de la visite à domicile augmente, donc ça, c’est un marché donc tout à fait en croissance. Tu vois, moi j’ignorais que ça augmentait à domicile, mais il y a une claire augmentation. Ah non, d’accord, comme d’habitude, c’est trop drôle, j’allais dire : « Depuis quand ça augmente comme ça ? ». En fait non, là on est en 2019. Donc lui, il dit que ça va augmenter comme ça jusqu’en 2023, mais on n’en a aucune idée. Donc, il est très marrant. « Le marché (…) est dense et ne cesse de croître », donc là, là-dessus, on n’a pas la source, « ne cesse de croître », qu’est-ce que ça veut dire ? Voir les document complémentaires. Je ne suis pas hyper certain. Donc ici, on retrouve évidemment Doctolib, pour ne pas le citer. On retrouve KelDoc, on retrouve tous ces gens-là. Et lui, il dit que c’est aussi digitalisé que Doctolib, mais c’est à domicile. Là, effectivement, on ne peut pas lui retirer, c’est clairement à domicile. Donc cela dit, domicile ou non domicile, il y a un côté plus pratique à domicile, c’est aussi probablement la plupart du temps plus cher et les gens le savent. Donc par rapport à Doctolib, c’est en concurrence directe. C’est effectivement pas tout à fait le même positionnement, et c’est une part du marché, voilà. Bien sûr, je me pose aussi la question : qu’est-ce qu’il se passe si Doctolib propose sur leur site, vous voulez aller voir un médecin, les gens aujourd’hui quand ils veulent voir un médecin ils vont sur Doctolib, et on peut leur proposer option 1 : vous vous déplacez. vos options 2 : le médecin se déplace chez vous. Ça, c’est une chose, mais avoir de la concurrence ce n’est évidemment pas une mauvaise chose. Et il y en a énormément visiblement : Medadom, UrgencesDocteurs, Docariv, Visitadom, etc., etc. Ce qui n’est à nouveau pas une mauvaise chose, ça veut dire qu’il y a visiblement beaucoup de choses qui se passent, beaucoup de potentiel, beaucoup de gens que ça intéresse, etc., etc. Ils lèvent 1 million d’euros, on va voir sur quelle valorisation. Là, ils te disent ce qu’ils vont faire avec ça, le futur, les objectifs, etc. Bon. Donc je suis enfin arrivé en bas de cette page.

Donc il nous reste trois critères à aller voir. On va aller voir l’équipe et la valorisation. Puis en dernier, on parlera bien sûr comme d’habitude de l’unfair advantage, qui est potentiellement le plus important.

Alors on va voir l’avis des experts. Il n’y en a pas, d’accord. De toute façon, l’avis des experts, c’est pas forcément le plus important. On va aller voir Marc, le co-fondateur, Pierre, le co-fondateur, et le CTO, très important évidemment, et Marième qui est responsable marketing, je ne pense pas qu’elle soit co-fondatrice. Je dis ça parce qu’il n’y a pas écrit co-fondateur. D’ailleurs est-ce que Thomas est co-fondateur ? On ne sait pas.
On va aussi aller voir le profil de Marième évidemment, même si ça ne va pas forcément nous apporter énormément d’informations. Elle est responsable marketing et communication, d’accord. Et c’est une ancienne entrepreneuse. Ah donc ça, si, on a bien fait d’aller voir, c’est intéressant. Donc je ne sais pas si elle est co-fondatrice ou pas, encore une fois, c’est pas écrit. Mais c’est une ancienne entrepreneuse sur quelque chose qui n’était pas dans la médecine, mais quelque chose qui est quand même relativement intéressant d’avoir comme soit cofondatrice soit première salariée, une entrepreneuse, une ancienne entrepreneuse.
Alors Marc, président de doc.fr, donc en fait, Marc, est-ce que c’était le fondateur de doc.fr ? Non, simplement il l’a racheté. Donc maintenant il dit Docadom – doc.fr Group. Il fait ça depuis un an, avant il était en fait médecin, il l’a dit effectivement. Enfin il est médecin, il l’a dit dans la vidéo ici de présentation. Super, donc un médecin à la tête de cette société.
Le directeur général qui est Pierre, qui bosse là-dessus depuis visuellement plus longtemps. C’est étrange, il est peut-être venu le chercher. Avant, il n’a pas été entrepreneur. Il a fait la direction de l’immobilier chez SNCF, et il était chez Amundi Asset Management, donc quelqu’un qui s’intéressait plutôt au côté financier et investissement visiblement. Et il est bénévole chez la Jeune Chambre Economique de Paris. Il sort de l’Université Paris-Est de Marne la Vallée, d’accord, très bien. Donc un profil complémentaire, a priori, un financier/un médecin, d’accord.
Et notre CTO qui est Thomas, et qui lui visiblement vient de doc.fr. Donc en fait, quand ils ont racheté doc.fr, ils ont récupéré visiblement Thomas. Et donc à nouveau, est-ce que Thomas est associé ou pas ? Je ne sais pas. Mais en fait, je viens de penser que, voilà, dans les documents ici normalement on a la répartition du capital. Ici je ne le vois pas, mais c’est peut-être sur le Kbis ou dans les Statuts, voyons voir qui sont les, donc voilà : Président, Directeur général, Commissaire aux comptes. Ça, c’est le Kbis. Et dans les Statuts, on doit avoir bien sûr les fondateurs : Siège social, Exercice social, Apports, Capital social. Et oui, il faut donc aller fouiller, ils ne l’ont pas mis de façon très précise. Agrément, Gouvernance, Le Président. Qu’est-ce que c’est intéressant les statuts d’une entreprise… Non, je plaisante. Enfin beaucoup de gens vont me dire : « Oui, c’est intéressant parce qu’on apprend beaucoup de choses », ce qui est vrai mais c’est quand même, tu les vois comme ça, vraiment pas très sexy. Alors j’ai dû le rater, on va remonter. Donc à nouveau, je me mets dans la peau, moi-même je découvre cette startup, donc si je me mets dans la peau de quelqu’un qui découvre et qui veut avoir l’info, eh bien c’est pas hyper clair. Les actions souscrites par décision unanime à l’occasion de l’assemblée générale, bla bla bla, c’est marrant. Forme des actions, Droits, Modalités de transmission, Gouvernance, Le Président. Alors est-ce qu’il y a un président nommé dans les statuts ? Non, mais de toute façon, le président on sait qui c’est. Donc même s’il n’est pas nommé, ça ne nous apprendra rien. Directeur général, bon, donc je n’ai pas trouvé. Et BP Financier, Executive Summary, Pitch Deck, Statuts, CV, Kbis. Bon, Liasses fiscales. Donc on n’a pas ça, c’est pas grave. Mais une équipe intéressante et complémentaire, avec un CTO pour un produit technique, très important, plusieurs associés. Donc une équipe, il n’y a pas de problème, à qui je donne un point vert. Je distribue les gommettes comme au CP, bravo, c’est super, voilà.

Ensuite, on va aller voir les chiffres, on va aller voir la valorisation. Donc une valorisation de 2,7 millions d’euros. Avec, attention est-ce que vous êtes prêts ? Je parie qu’en descendant, les courbes vont être toutes comme ça, même un petit peu infléchies comme ça, et hop, qui vont vers le haut, comme toujours sur Sowefund, voilà, je pense qu’ils font des copier-coller. Bon, c’est pas grave. Là on a celle-ci, ils l’ont mise dans l’autre sens. Donc effectivement, ils vont cartonner, ça va être super, on va gagner plein d’argent. Ils vont faire 11 millions de chiffre d’affaires en 2023, bon, très bien. En 2019, ils devraient faire seulement 120 000 euros de chiffre d’affaires, pour une valo à 2 millions 7, ce qui veut dire qu’en 2018 ils ont fait encore moins. Donc ça, pour moi, ça veut dire que la valo elle est quand même trop élevée. On va aller voir le BP Financier. Est-ce qu’on a les chiffres de 2018 ? Oui, non, perdu. J’ai vu ça, je me suis dit : « Ça y est », ça n’y est pas. Donc ils ne communiquent pas, ça, c’est quand même assez dingue. Ils ont fait une première levée de fonds, ils existent depuis un an et demi, et on ne sait pas combien ils ont gagné d’argent l’année dernière. Moi, je trouve ça dommage, ou en tout cas à nouveau, si on le sait, c’est vraiment enfoui. Mais quand même, dans le BP Financier, ce n’est pas écrit, donc c’est quand même assez ouf je trouve. Mais très très probablement, c’est moins de 120 000 euros puisque ça m’étonnerait qu’ils envisagent de stagner en 2019. Donc je trouve que la valo à 2 millions 7 pour une boîte qui fait moins de 120 000 euros est évidemment trop faible. Enfin non, la valo est trop élevée par rapport au revenu qui est trop faible. Donc là, ça va être un point négatif, voilà.

Et en dernier, il nous reste l’unfair advantage. L’unfair advantage, je tente de répondre à la question : est-ce que si toi et moi, demain, on dit : « On va créer un concurrent de Docadom et de tous les autres concurrents », on va plus ou moins bien y arriver qu’eux ? Alors hop, « Concurrence ». Est-ce que si on veut créer Medadom, qui va réussir entre Docadom ou Medadom, ou Docariv, ou Visitadom, ou UrgencesDocteurs ? Il faut reprendre sa respiration ! La réponse est : ils ont une bonne équipe qui est complémentaire, d’accord, c’est un grand minimum. Un deuxième élément c’est : ils ont un médecin parmi eux, d’accord, ok, pas mal. Mais moi, je n’ai pas vu d’autres éléments me faisant croire que. Alors ils veulent signer, disent-ils, des partenariats. « Partenariat », voilà : « Développer des partenariats auprès d’institutionnels ». Mais visiblement, on en est là, ils veulent créer des partenariats avec des acteurs publics, d’accord. Donc tout le monde, j’imagine, tous les concurrents veulent aussi créer des partenariats. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de partenariat. S’ils disaient : « On est – je ne sais pas quoi – le truc recommandé par la sécurité sociale », ou par je ne sais pas quoi, ou par machin, eh bien ce serait extraordinaire. Ils auraient un avantage. Mais ils n’en ont pas. Ils ont comme toujours l’avantage d’avoir commencé avant toi et moi. Si toi et moi, on s’appelle et qu’on commence demain matin, ils auront commencé un peu en avance. Mais tu vois, ils ont eu 1500 consultations avec 5000 inscrits, ce qui n’est clairement pas énorme sur la population des 60 et quelques millions de français qui vont tous chez le médecin à un moment dans leur vie, quasiment peut-être une fois par an. Enfin je ne pense pas qu’il y ait 60 millions de consultations chez le médecin par an, quoique, il faut voir, puisqu’il y en a qui n’y vont pas, puis il y en a qui y vont plusieurs fois, je ne sais pas. Mais en tout cas, 1500 consultations, c’est quand même très très très tôt, très très très early, donc pas un avantage concurrentiel extraordinaire. Donc sur le unfair advantage, je vais malheureusement leur mettre un point négatif. C’est normal, c’est assez difficile d’avoir un unfair advantage évidemment, puisque le but c’est d’avoir un avantage unique et tellement fort qu’il soit injuste par rapport à tes concurrents. Donc moi, aujourd’hui, ici, je n’en vois pas.

Et j’en ai fini pour l’analyse de cette startup, en tout cas pour l’analyse à travers mes critères d’investissement. Bien sûr, moi je vais l’analyser plus en détail, décider d’investir ou pas dedans. Et si tu veux connaître ma décision d’investissement, eh bien je la partagerai uniquement en privé avec les membres de mon club privé. Mais si tu veux faire partie de ce cercle privé, tu peux bien sûr rejoindre le club, je te mets le lien en description. A nouveau, club privé « Leonis », tu peux cliquer dessus et rejoindre le club. Dans ce club, je te partage non seulement toutes mes décisions d’investissement sur les startups en levée de fonds sur les plateformes. Mais surtout, je te partage des opportunités d’investissement sur des startups qui ne sont pas sur les plateformes en ligne, et donc auxquelles toi tu n’as pas accès aujourd’hui, et dans lesquelles je crois énormément, dans lesquelles moi j’investis mon propre argent personnel. Et on investit tous ensemble avec les membres du club.

Voilà, c’est tout pour cette vidéo. Dis-moi en commentaire ce que tu penses de Docadom. Est-ce que tu investirais toi, enfin est-ce que tu investis toi ou pas dans cette startup ? Quels sont les éléments que je t’ai dit avec lesquels tu es d’accord ? Quels sont ceux avec lesquels tu n’es pas d’accord ? Dis-moi tout ça en commentaire. Je te retrouve dimanche prochain pour une prochaine analyse de startup. D’ici là, je te retrouve tous les jours à 18h pour une autre vidéo. Si tu veux être sûr de ne pas les rater, eh bien évidemment je t’invite à t’abonner à la chaîne, c’est le gros bouton rouge juste en dessous de cette vidéo, qui s’appelle « S’abonner » ou « Subscribe », tu ne peux pas le rater. Et à côté de ce bouton, il y a même une petite cloche que tu peux activer pour recevoir une notification dès que je publie une vidéo.
Je te dis donc à très vite. Merci d’avoir regardé jusqu’ici. Si la vidéo t’a plu, mets-moi un pouce en l’air. Et en attendant la semaine prochaine, tu peux regarder une autre vidéo de moi juste au-dessus de ma tête.

Ciao !