Facebook : Pourquoi le “j’aime pas” n’existera jamais ?

Facebook distingue plusieurs types de  “Like”  :

  • Liker le contenu (texte, photo, vidéo) d’un ami.
  • Liker une page fan.
  • Liker une publicité.
  • Liker un contenu exterieur à Facebook.

Dans ces cas, le like est un moyen de signifier un intérêt positif sur un contenu. Dans cette vision unilatérale de la vie virtuelle, Facebook nous dévoile son positionnement :  Le contenu plébiscité avant tout. En effet, Facebook met en avant les contenus populaires. Et comme explicité dans un précédent article, les likes/retweets amènent plus de likes/retweets. (Like = diffusion = visibilité)

Liberté de dislike pour tous

Ce positionnement se justifie avec la récente mise en place du ranking des commentaires sur les fans pages qui place le plus liké en haut de la liste. Sur ce raisonnement, un bouton dislike apparaitrait comme efficace pour affiner ce ranking. En effet cela permettrait de gérer un ranking à la baisse (placer les commentaires les moins plébiscités en bas de la liste). Les fâchés, les contrariés, les déçus, les insatisfaits, les désabusés, jusque la fort silencieux, auraient enfin une mise en avant à la hauteur de leur mécontentement.
C’est le cas sur Youtube. Après son ranking par étoile, la plateforme d’hébergement vidéo est passée au ranking Like/dislike. Ce ranking like/dislike affine un taux d’engagement ou de désengagement auprès de ceux qui ont visionnés la vidéo. Également applicable sur les commentaires, ce dislike permet une modération des commentaires par les utilisateurs. Après cet exemple de réussite Youtubesque, je vous vois venir : « Si ça marche pour Youtube, pourquoi ça ne fonctionnerait pas sur Facebook ? » Une autre variable, et non des moindres, reste à considérer : Le système de monétisation de Facebook. Allant de la Facebook ad à la stimulation des publications de page fan, Facebook incite de plus en plus les entreprises à investir financièrement dans une plus grande visibilité. Dans un monde gouverné par la liberté de dislike, quelle entreprise investirait pour risquer de voir augmenter son nombre de dislike sur une publication ou sur sa page fan ? Il faut également tenir compte du fait que le dislike fait ressortir des bas fonds du web, un modèle d’internautes que les animateurs de communautés redoutent :  Le Troll. Cet être digital, qui a pour objectifs d’imposer ses idées ou de détruire l’intérêt d’une discussion, par plaisir pur et simple. Cette petite voix au fond de chaque être (plus présente chez certains) qui nous pousserait à cliquer sur “j’aime pas” sans réelles raisons.

If you dislike, just don’t Like.

En mettant en avant une fonctionnalité exclusivement positive, Facebook la rends beaucoup plus engageante qu’elle n’y paraît. (Et bien plus depuis la mise en place du Graph Search) En likant, vous communiquez à Facebook des habitudes, des points d’intérêts et autorisez les marques (pour une fan page) à apparaître sur votre newsfeed. Vous offrez un ciblage plus précis et de la visibilité. Il n’existera pas de bouton dislike car Facebook n’en a pas besoin et vous non plus. On sait ce que les fans veulent en likant une page (promotion, informations exclusives, faire partie d’une communauté), mais que rechercheraient-il en dislikant ? Rien de bien concret, il en convient.
Malgré tout ce que l’on peut croire, cette fonctionnalité existe déjà. Elle est propre à chaque Homme et est conditionnée entièrement par la liberté de pensée : C’est la liberté d’expression (défendue par la possibilité de commenter). Cette fonctionnalité a assisté à bien des guerres opposant les internautes. Les mécontents, les plus audacieux, savent se faire entendre auprès des marques et des autres utilisateurs et c’est pourquoi on ne verra jamais de bouton “j’aime pas”.

Que vous “dislikiez” cet article ou pas, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire de cet article ou sur nos réseaux sociaux !

  • Pingback: Facebook : Pourquoi le "j'aime pas" n...()

  • tata

    Article super

  • Eric Pichelingat

    Ok pour tous ces arguments commerciaux en faveur du like exclusif de facebook. Mais là où ça coincera toujours, c’est lorsque vous vous vous trouvez devant une publication présentant une chose terrible que vous n’aimez pas et pire, une incitation à soutenir une action ou une cause contre cette chose, exemple contre l’exploitation des enfants, contre le massacre des dauphins… Liker revient à dire j’aime ça. Le like ne signifiera jamais que vous portez seulement de l’intérêt critique pour cette chose et que vous voulez seulement la porter à l’attention des autres, il insinue aussi que vous êtes cynique, voir vicieux avec le malheur d’autrui et que ça vous plait. Et tout puissant qu’il est, Facebook ne peut changer le sens des mots ni positiver ce qui ne l’est pas, au risque de lobotomiser une bonne partie de la planète !