Pourquoi je DÉTESTE l’analyse graphique en investissement 📊

Salut les investisseurs malins, j’espère que tu vas bien, je m’appelle Gabriel Jarrosson, et aujourd’hui, je vais te dire pourquoi je déteste l’analyse graphique en investissement. Elle est omniprésente, tu la vois partout, tu t’en es peut-être déjà servi, tu t’es peut-être déjà appuyé dessus, eh bien moi jamais, et je vais t’expliquer pourquoi je déteste ça, et je pense que c’est fondamentalement une grave erreur. On voit tout ça ensemble, c’est parti.

L’analyse graphique, si tu ne sais pas ce que c’est, c’est tout simplement l’idée d’analyser le cours d’un ascète, d’une action, d’une monnaie, etc., et à partir de cette analyse de la courbe, d’essayer de tenter d’expliquer ce qui va se passer ensuite. Je t’explique ça, mais je pense que tu l’as déjà vu, c’est omniprésent sur YouTube depuis des années, et à longueur de journée, on voit des gens analyser des courbes, pour t’expliquer ce qui va se passer ensuite. Et ça a, malheureusement, le don de m’énerver et je vais expliquer pourquoi.

La première raison, elle est assez simple, c’est que tout simplement, les courbes, les graphiques, concernent ce qui s’est passé avant, et les prédictions concernent ce qui va se passer après. Pierre Dac disait « Les prévisions sont difficiles, surtout quand elles concernent l’avenir », il est, selon moi, impossible de prédire l’avenir, personne ne sait le faire, et si les gens savaient prédire ce qui allait se passer à partir d’une courbe, ça fait bien longtemps qu’ils seraient tous richissimes, multi milliardaires. Alors pourquoi ils le font quand même ?

Eh bien, tu le sais, l’être humain a une tendance extrême, toujours à tenter de rationaliser, à tenter d’expliquer l’inexplicable. C’est un biais de rationalisation, qui est expliqué notamment par Daniel Cadman, on a toujours tendance à expliquer à postériori, des choses qui sont inexplicables. On t’explique a posteriori que, mais oui, c’était évident que le 11 septembre 2001 allait se passer, mais oui, c’était évident que la crise sanitaire du coronavirus allait se passer, pourtant, personne n’avait anticipé, quelques personnes d’ailleurs l’avaient effectivement anticipé, mais très peu. Tout le monde continuait de faire comme s’il n’y avait aucune chance que ça se produise, et puis, du jour au lendemain, ça s’est produit, personne ne s’y attendait, et puis, après coup, tout le monde t’explique « Mais oui, c’est normal », mais sur le moment, on ne s’y attend pas et donc on rationalise à posteriori.

De la même façon, on veut donc expliquer ce qui s’est passé, on veut lire dans les courbes précédentes, ben quand la courbe était comme ça il s’est passé ça, après c’était normal, et donc le schéma va se reproduire. L’énorme problème avec ça, c’est qu’on a aucune façon d’être absolument certain, de savoir, d’avoir… même d’être un peu certain que le schéma va se reproduire. On a aucune façon de le savoir puisque la suite, l’évolution du marché, elle est bien plus complexe qu’une courbe, il peut se passer un milliard de choses, qui ne sont jamais prévues dans les courbes. Je te donne 10.000 exemples.

Tu peux avoir une courbe de l’action Facebook qui te dit ça va monter, et puis en fait, le lendemain, Mark Zuckerberg se fait assassiner, évidemment ce que je ne lui souhaite pas, et donc le courbe Facebook, tu avais prévu qu’elle monte, elle s’effondre. Au contraire, tu peux avoir prévu qu’il y a une baisse du marché, et que la courbe d’une action baisse, mais tu ne peux prévoir par exemple que la courbe de l’action Apple va baisser, mais demain, Warren Buffett annonce que Berkshire Hathaway achète pour des dizaines de milliards de dollars d’actions Apple, et donc l’action s’envole.

Tout ça, tu ne peux pas le prédire dans une courbe, ou, tu peux prévoir que le marché monte, ce que tout le monde était en train de prédire à la veille, par exemple, de la crise du coronavirus, et puis, le lendemain, il y a une crise mondiale, une épidémie du coronavirus qui se déclenche et tu ne pouvais pas le prédire, ce n’était pas dans les courbes. Donc croire que les courbes vont t’expliquer l’avenir, alors que nous vivons dans un monde infiniment complexe et chaotique, est complètement illusoire.

Alors, bien sûr, je ne suis pas sans savoir que les courbes, l’analyse, est une sorte de prophétie autoréalisatrice, c’est à dire que, comme énormément de gens s’appuient sur les courbes pour tenter de prédire ce qui va se passer, eh bien, il y a énormément de gens qui croient que telle courbe veut dire que les marchés vont baisser, ou que telle courbe veut dire que les marchés vont monter. Et quand les gens pensent que le marché va monter, ils achètent, ce qui fait automatiquement monter le marché, et quand la courbe indique que le marché va baisser, les gens pensent que le marché va baisser, et donc ils vendent, et donc le marché baisse.

Et donc, il y a une forme de prophétie autoréalisatrice dans l’analyse graphique, qui est, que puisqu’il y a énormément de gens qui croient en ces courbes, eh bien ces courbes ont un certain pouvoir, ont une certaine façon de décrire effectivement la réalité. L’inconvénient de ça, bien sûr, c’est que tout le monde ne croit pas en cette analyse graphique. Il existe différentes méthodes sur l’analyse graphique. Il existe des centaines de méthodes différentes, et donc la même courbe ne donne pas les mêmes conclusions pour des personnes différentes, et donc avec une courbe donnée en fonction des outils d’analyse, tu as des gens qui vont te dire que ça veut dire que le marché va monter, ça veut dire que le marché va descendre.

N’oublie jamais la chose suivante, le marché, à un moment donné, quand il est à un point d’équilibre, c’est toujours quand il y a la moitié des experts qui te disent qu’il va monter, et la moitié des experts qui te disent qu’il va descendre. Si tous les experts te disent que le marché va monter, il monte. Puisque les gens suivent les recommandations des experts, ils achètent, et le marché monte. Si tous les experts te disent que le marché va descendre, eh bien les gens suivent les recommandations d’experts, vendent, et le marché descend. Donc l’équilibre du marché, c’est quand la moitié des experts te disent qu’il va monter, l’autre moitié des experts te dit qu’il va descendre.

Donc, quand quelqu’un fait une analyse graphique, toi-même quand tu la fais, ou quand tu vois quelqu’un sur YouTube faire une analyse graphique, et qui te dit que le marché va monter, le marché va descendre, et bien ça ne prend pas en compte les autres experts qui ont la lecture différente, et surtout, ça ne prend pas en compte le côté chaotique, imprévisible du monde dans lequel on vit. On comprend bien en ce moment, avec la crise qu’on vit, et on comprend bien de toute façon, avec tout un tas de choses, avec la crise des subprimes de 2008 que personne n’avait vu venir, à part cinq mecs très intelligents, ça fait bien sûr l’objet d’un film qui s’appelle The Big Short, que je te recommande, mais il y avait cinq mecs sur terre qui l’avaient vu venir, mais personne d’autre ne l’avait vu venir, ni toi ni moi, moi je ne l’avais pas vu venir. La crise et la bulle Internet de 2000, la crise bien sûr, de 2020 du coronavirus, personne n’avait vu venir ces crises, et on comprend facilement qu’on vit dans un monde chaotique et imprévisible, et donc, on comprend facilement que l’analyse graphique, dans le monde dans lequel on vit, ne sert à rien.

Pour autant, encore une fois, pour rationaliser, pour se rassurer, énormément, énormément de gens s’appuient sur l’analyse graphique. Ça donne bien sûr un côté terrible de madame Irma, c’est à dire de « Je sais ce qui va se passer », et c’est bien sûr très mauvais, parce que plus tu vas faire de l’analyse graphique, plus tu vas avoir ce côté, madame Irma. Pourquoi? Parce que, bien sûr, certaines fois, ton analyse graphique va se révéler correcte, tu vas faire ton analyse graphique et ça va te prédire, par exemple, que le marché va monter et tu vas avoir raison. Et donc, tu vas commencer à croire en tes prédictions, en anglais on appelle ça « Drink your own kool-aid », je ne sais pas comment on dit ça en français, mais tu te dis, voilà, j’ai fait cette analyse, j’ai eu raison, donc je suis le meilleur, je suis trop fort, j’arrive à prédire le marché. Ça donne un côté Madame Irma, et donc ça donne un côté où tu vas peut-être prendre des risques inconsidérés, en te disant ben attends, je sais que ça va monter, donc il n’y a aucun problème, je suis sûr. Et bien sûr, le jour où il y a quelque chose d’imprévisible, tu peux perdre gros, et ce n’est pas une bonne mentalité d’être une madame Irma, de se croire tout puissant. Les investisseurs qui réussissent, sont les investisseurs qui gagnent de l’argent, quelle que soit la tendance du marché, il y a plusieurs façons de le faire, je t’en parle dans un instant, mais qui ne se croient pas tout puissants, qui, au contraire, admettent qu’ils ne savent pas ce qui va se passer, et qu’ils sont dans un monde chaotique et imprévisible ?

Alors, comment faire autrement ? Quelle solution par rapport à cette prophétie autoréalisatrice et à cette analyse graphique? Je te disais à l’instant, il faut donc absolument te mettre dans une posture, non pas de « Je vais prédire l’avenir », mais dans une posture de « L’avenir est chaotique, et je vais tenter de gagner de l’argent dans tous les cas ».

Alors tu as une première possibilité, qui n’est pas du tout celle que moi j’emploie, qui est, d’être en réaction du marché en permanence au quotidien, de faire par exemple du trading et de dire ben quand le marché monte, j’achète, quand le marché baisse, je shorte. Si tu ne sais pas ce que c’est qu’un short, j’ai fait une vidéo qui explique, dans tous les cas, je gagne, il existe des options qui permettent de gagner à la hausse comme à la baisse, mais d’être en permanence en réaction, pourquoi pas.

L’autre option, qui est celle que moi je favorise, c’est d’investir sur le long terme. Il a été démontré scientifiquement, étudié, que sur 20 ans, quand tu investis par exemple sur les marchés financiers notamment, donc l’étude je crois qu’elle portait sur la bourse uniquement, si tu investis pendant 20 ans en bourse, eh bien, quel que soit le moment où tu investis, au bout de 20 ans, tu es forcément en positif. Il y a une exception, c’est si tu avais investi juste avant la crise de 1929, qui est la plus grave crise financière de l’histoire, mais même si tu avais investi au pire moment, eh bien, si au lieu de 20 ans, tu investissais sur 30 ans, tu étais sûr de gagner. Et donc, si tu investis sur 30 ans, quel que soit le moment où tu as investi dans l’histoire des bourses, depuis qu’elles existent, depuis plus de 150 ans, tu aurais forcément gagné de l’argent. Et puis, bien sûr, il y a plein d’autres cas, si ce n’était pas 1929, donc depuis c’était seulement 20 ans, et il y a encore plein d’autres cas où c’était moins que ça, si tu avais investi, si tu n’avais pas investi juste avant une crise, évidemment, si t’as investi pareil au maximum de l’an 2000, juste avant la bulle Internet, eh bien évidemment, ça peut mettre 20ans. Mais si tu investis, au contraire, en 2002, 2003, 2004, quand la bourse est très basse, eh bien au bout d’un an ou deux, tu es déjà en positif, d’accord ?

Mais sur 20 ans, tu es forcément en positif, ça a été démontré, prouvé scientifiquement. Les personnes les plus riches au monde, sont les personnes qui investissent sur le long terme, et ces gens-là ne s’intéressent pas aux courbes, n’essayent pas de prédire et d’être madame Irma. C’est des gens qui analysent fondamentalement une entreprise, ce qu’on appelle une analyse fondamentale, c’est une boîte qui a un avantage injuste, qui fait partie de mes critères d’investissement, un unfair advantage, qui a de la croissance et qui a des clients, et qui, sur les 20 prochaines années, va continuer à se développer, et va continuer à maintenir son avantage concurrentiel, ce que Warren Buffett appelle la « Moat », la douve qui entoure le château et qui le protège, l’entreprise des ennemis.

Ça, c’est une méthode prouvée, tu peux le faire, bien sûr, en bourse, sur les marchés financiers. Alors bien sûr, tu vas me dire, mais moi, je n’ai pas 20 ans devant moi, j’ai 40, 50, 60 ans et je ne veux pas le faire. Premièrement, je sais par les statistiques qu’il y a beaucoup de gens sur cette chaîne qui ont une moyenne d’âge plutôt en dessous de 40 ans, donc forcément 20 devant soi. Et même si tu es un peu plus vieux, premièrement, l’espérance de vie augmente en permanence, et donc il y a fort à parier que tu sois avec nous encore largement plus que 20 ans d’une part, et d’autre part, peu importe le temps que ça prend, c’est une méthode prouvée pour gagner de l’argent. Est-ce que tu ne voudrais pas employer la méthode prouvée, démontrée scientifiquement sur les marchés, c’est sur les marchés existants ?

Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, on n’est pas sûr et certain que ça va se reproduire, mais comme fort à parier, encore une fois, plutôt que de faire autre chose, où pour le coup, on n’a aucune idée de si ça fonctionne, ça on sait que ça fonctionne, d’accord ?

Et puis, une autre façon de d’investir sur le long terme, c’est d’investir dans les startups. Tu le sais, c’est bien sûr ma spécialité, les startups, l’avantage énorme, c’est que tu es obligé d’investir sur le long terme et qu’il n’y a pas d’analyse graphique, y’a pas de courbe, puisque c’est du non coté, et ça, c’est extraordinaire. Bien sûr le fait que ce soit non coté, que tu ne puisses pas vendre, certaines personnes le voient comme un inconvénient, pour moi, c’est un avantage, puisqu’il n’y a pas d’analyse graphique à faire, tu es absolument sûr et certain de gagner du temps et de ne pas avoir à t’embêter avec cette analyse. Tu analyses les fondamentaux et tu n’as que ça, comme tu peux le faire avec des entreprises cotées, mais avec des entreprises non cotées, tu n’as de toute façon que les fondamentaux à analyser et pas la courbe de prix.

Et donc, bien sûr, ça te met dans une bonne disposition, ça te permet d’investir sur le long terme. Si ça t’intéresse, tu peux le faire avec moi au sein du club privé. Dans le privé, je te propose d’investir avec moi dans des startups, dans lesquelles j’investis mon propre argent perso que je source, que je trouve, que je déniche, notamment dans la Silicon Valley, qui, comme tu sais, est là où naissent les plus grandes startups du monde. Si ça t’intéresse, tu es le bienvenu, le lien est dans la description et tu peux nous rejoindre.

Merci d’avoir regardé la vidéo jusqu’au bout, dis-moi ton avis en commentaire sur l’analyse graphique. Je pense qu’il y aura beaucoup d’avis divergents, et je suis ravi de débattre avec toi sur ce sujet, tant que tu restes cordial et poli, donc, dis-moi ça en commentaire.

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