Pourquoi je n’investis pas dans les startups chinoises ?

Avant de commencer cette vidéo, tu te demandes peut-être, pourquoi la question d’investir dans les startups chinoises se pose. Je vais commencer par là. J’investis dans les startups depuis 8 ans, et étant français, j’ai commencé par investir dans les startups françaises, logique. Mais rapidement, j’ai cherché à comprendre, comment je pouvais gagner le plus d’argent possible dans l’investissement. Mon esprit d’ingénieur m’a guidé, et j’ai décidé de m’appuyer sur des données chiffrées, pour obtenir ma réponse.

La question que je me suis posée est la suivante, ou sont les meilleures startups ? Reste bien jusqu’à la fin de la vidéo, car je te parlerais du meilleur incubateur au monde, d’où sortent les meilleures startups, dans lesquelles j’ai la chance d’investir.

Alors, bien sûr, tout dépend de ce que l’on entend par « meilleure startup ». Qu’est-ce-que cela veut dire « meilleure startup » ? Quelle définition on lui donne ? Est-ce que c’est la startup qui a le plus de clients, le plus de croissance, le plus de chiffres d’affaires ? Est-ce que ce ne serait pas tout simplement, la startup qui correspond le mieux à mes critères d’investissement ? Si tu ne connais pas mes critères d’investissement, tu peux les télécharger dans la barre de description, juste en dessous, ils sont hyper intéressants.

Mais en y réfléchissant bien, la question pour un investisseur n’est pas finalement « quelle est la meilleure startup ? », mais tout simplement, quelle est la startup, qui va faire gagner le plus d’argent à ses actionnaires, à ses investisseurs. Puisque on investit pour gagner de l’argent, on veut savoir quelle est la startup, qui va rapporter le plus d’argent à ses investisseurs.

Je me suis naturellement tourné vers les startups qui font des exits, c’est à dire qui se font racheter, ou qui rentrent en bourse et qui permettent de faire un retour sur investissement, aux investisseurs. Bien sûr, il y a la question du multiple, est-ce que je vais multiplier mon argent lors de l’exit, par 2, par 10 ou par 100 ? Ça change beaucoup de choses, parce que, par exemple, avec 2.000 euros investis initialement, si je multiplie mon argent par 2, je récupère 4.000 euros, c’est bien, je suis content, c’est pas mal. Mais bien sûr, c’est pas du tout pareil, si je multiplie mon argent par 10, ben je récupère 20.000 euros. Là, ça commence à être sympa, pour beaucoup de personnes, c’est presque un an de salaire. Et puis, évidemment, si je multiplie mon argent par 100, avec 2.000 euros investis, je récupère 200.000 euros, et là, évidemment, on parle de sommes extraordinaires, on parle de sommes qui peuvent changer ta vie.

Je te précise que ce n’est pas du tout délirant, c’est pas du tout un rêve éveillé, que d’imaginer qu’on puisse faire fois 100, en investissant dans une startup. C’est très courant, ça arrive, et il y a même, bien sûr, des gens qui font beaucoup plus en termes de multiples, que fois 100, des multiples en milliers. On en reparlera dans une autre vidéo.

Donc, il y a la question de la valorisation qui est centrale, plus une startup vaut cher, plus elle va rapporter à ses investisseurs, qui avaient investi au début, quand elle ne valait pas cher, et donc, il y a eu une création de valeur et ils récupèrent un multiple. Alors en faisant mes recherches, je suis tombé sur une liste, la liste un peu VIP, des licornes, c’est un terme que tu as sûrement déjà entendu. Les licornes, ce sont les startups qui valent plus d’un milliard de dollars. C’est une liste qui comporte quelques centaines de startups dans le monde, si tu ne connais pas cette liste, et que tu ne connais pas ces startups, eh bien je te mets le lien dans la description.

Quand on observe cette liste des licornes, on remarque tout de suite quelque chose. À peu près 90% des startups, qui sont dans cette liste, qui sont des licornes, sont soit américaines, soit chinoises. C’est vraiment de loin, les deux pays qui dominent cette liste, et donc, eh bien, ce serait potentiellement là, qu’il faudrait investir. Personnellement, j’ai choisi d’investir dans les startups américaines, et plus précisément dans les startups de la Silicon Valley, j’y reviendrai en fin de vidéo, mais j’ai choisi de ne pas investir dans les startups chinoises.

Alors pourquoi cette décision de ne pas investir dans les startups chinoises, alors que la Chine est un pays que je connais bien, j’y ai vécu 2 ans, la Chine est un pays avec beaucoup d’innovation, notamment, par exemple, sur l’intelligence artificielle, qui est l’un des plus gros facteurs clés de succès des startups du monde d’aujourd’hui, eh bien, beaucoup de gens pensent que la Chine est le pays le plus avancé, plus avancé même que les Etats-Unis, sur l’intelligence artificielle. Et donc, il y a plein de choses intéressantes avec la Chine.

Pourquoi j’ai pris cette décision de ne pas y investir ? Voici les raisons de mon choix. D’abord, pour commencer, je ne parle pas la langue chinoise, je ne parle pas chinois et les Chinois ne parlent pas forcément très bien anglais. Alors c’est en train de changer, c’est en train de s’améliorer.

Mais encore aujourd’hui, il existe énormément, énormément de startups chinoises, qui ont un site web uniquement en chinois, et pas traduit en anglais, et un fondateur ou une fondatrice, qui ne parle que chinois et pas anglais. Forcément c’est plus compliqué de comprendre ce que fait une startup, et de savoir si c’est intéressant, quand on n’est pas capable de comprendre son site Web ou son fondateur.

Le deuxième point est probablement le plus important. Je n’investis pas dans les startups chinoises, car investir en Chine est risqué. Il y a un véritable risque de ne pas revoir son argent, concrètement, et ce risque est essentiellement lié à des différences culturelles, entre la Chine et l’Occident. J’ai décidé de parler de ce sujet avec Joy, de la chaîne YouTube Faguoren, spécialiste de la Chine et de la culture chinoise.

  • Joy, tu es donc spécialiste du chinois et de la Chine, bienvenue sur la chaîne, merci de tes éclairages. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus, sur les différences culturelles entre la Chine et l’Occident ?
  • Oui, avec plaisir. Pour commencer, il faut savoir que la langue chinoise peut être imprécise, et en fait, peut être sujette à interprétation. Du coup, dans tout type d’accord écrit, comme les contrats, ou même simplement un accord de principe, parce que les caractères peuvent avoir des sens multiples, et du coup, peuvent être vraiment sujets à interprétation, peuvent mener à des quiproquos même, éventuellement. Ensuite, c’est vrai qu’il est facile pour les Chinois, de se détacher du contrat, surtout quand le rapport de force est en leur faveur. En fait, ils ont tendance peut-être à oublier ce contrat, à le mettre de côté, quand ils savent qu’eux, ils sont en position de force, et qu’ils ont, par exemple, un partenaire français qui s’y connaît moins bien. Et du coup, le contrat, dans ces cas-là, ne fait pas foi et ils s’en détachent très rapidement. En plus, donc je pense que ça rejoint un petit peu le premier point que j’avais dit, mais les Chinois sont assez forts, pour tenter de trouver les failles qu’il peut y avoir dans les contrats, et ça peut être exacerbé, par le fait que le contrat soit écrit en chinois. Mais c’est vrai qu’ils sont forts, pour essayer de trouver donc, la petite brèche, dans laquelle ils vont pouvoir s’infiltrer, pour mettre à plat le contrat en fait.
  • D’accord. Et si le rapport de force change en leur faveur, c’est ce que tu disais, ils auront finalement pas de scrupules, ou disons plutôt c’est normal pour eux, si le rapport de force a changé, de remettre en question le contrat, c’est ça?
  • Oui, en fait, pour eux, quand ils sont en position de force, ils vont se dire de toute façon, c’est nous qui avons le pouvoir, entre guillemets, et du coup, ça ne pose pas de problème de réinventer le contrat, en quelque sorte, réinterpréter le contrat, parce que de toute façon, ils savent que c’est eux qui mènent un petit peu la danse. Donc, ils se sentent, enfin ils sentent que c’est possible, voilà, de renégocier un petit peu tout ça à leur avantage aussi.
  • Inquiétant.
  • Et le dernier point aussi que je voulais citer, c’est que les Chinois peuvent aussi profiter du manque de connaissance. En fait, par exemple, des Français sur le marché chinois ou sur la Chine globalement, ou sur la culture chinoise, par exemple, pour voilà, pareil, faire jouer le contrat et le faire revenir en leur faveur aussi. Et c’est vrai que moi, étant interprète de conférence, j’ai pu assister à pas mal de négociations entre des entreprises françaises et des entreprises chinoises, et je me suis rendu compte, que les Français ne connaissaient pas bien ce qui se passait en Chine, ou le marché chinois, et du coup, se laisser un petit peu faire par les Chinois qui leur disait un peu ce qu’ils voulaient, même si ce n’était pas forcément très vrai, on va dire, et du coup, les Français se laissaient manipuler, si je puis dire, par les Chinois.
  • Merci beaucoup.
  • Je t’en prie.
  • Conclusion, on n’est pas forcément sûr que tout va bien se passer, et ça, c’est évidemment embêtant. Personnellement, je trouve qu’investir dans les startups, c’est déjà bien assez risqué comme ça, c’est un investissement risqué, tu le sais, pour ne pas en plus rajouter un risque supplémentaire, qui pourrait être le risque que les choses se passent mal, si la startup par exemple, cartonne, et qu’il y a plein d’argent, eh bien, rajoutez le risque qu’on ne nous rende pas cet argent, qu’on ne voit pas cet argent, c’est bien sûr un risque pour moi, supplémentaire, inutile, et donc c’est un des éléments vraiment clé, de mon choix, de ne pas investir dans les startups chinoises.

En préparant cette vidéo, je me suis également renseigné sur les procès que pouvaient faire des étrangers contre des Chinois, ou des entités chinoises, s’il y avait quelque chose qui se passait mal, et j’ai été assez surpris, parce que j’avais toujours entendu, en ayant vécu là-bas, etc, j’avais toujours entendu, que les étrangers ne gagnaient jamais leur procès contre des Chinois, ou contre des entités chinoises, des sociétés chinoises. Si tu étais étranger par défaut, le tribunal allait favoriser les Chinois.

Eh bien j’ai fait mes recherches donc pour cette vidéo, et ce que j’ai trouvé sur Internet, c’est que visiblement, c’était une croyance complètement fausse. J’ai trouvé plusieurs sources qui disent, qu’effectivement, les étrangers peuvent gagner leur procès, si, ce n’est pas parce qu’ils sont étrangers qu’ils vont gagner ou perdre, c’est en fonction du procès en lui-même, mais qu’il y a de très, très nombreux exemples, soit de personnes étrangères, soit d’entités étrangères, qui avaient gagné leur procès contre des entités chinoises, ou des personnes chinoises, et que donc il n’avait pas du tout de favoritisme sur la nationalité.

Donc, comme je le croyais et je voulais l’inclure dans la vidéo, je le précise, d’après ce que j’ai trouvé, c’est faux, et donc, ça ce serait plutôt un point positif, qui dirait que, ben au moins, a priori, le système judiciaire fonctionne, en tout cas, n’est pas complètement biaisé. Ce que j’ai trouvé sur Internet, ils disaient que ce n’était pas un système parfait, mais qu’il n’était pas biaisé à 100% en faveur des Chinois non plus, et c’est déjà une bonne chose.

Le fonctionnement du club privé Leonis, fait qu’à chaque fois que moi je vais investir dans une startup, et que je vais le proposer aux membres du club, je sais qu’il y a une majorité, une grande partie des membres du club, qui vont derrière suivre cet investissement, parce qu’ils trouvent ça intéressant, et c’est formidable, mais ça veut dire que moi, je me sens bien sûr, également, une certaine responsabilité et donc, eh bien éventuellement, c’est un risque, pourquoi pas, que je pourrais prendre tout seul, quoi que, en fait, ça ne me tenterait peut être même pas.

Mais comme j’ai cette responsabilité, et que j’ai des centaines de milliers d’euros d’investissement extérieurs, qui ne sont pas de mon argent, qui vont venir avec moi à chaque fois que je vais faire un investissement, eh bien à nouveau, je ne me sens pas de finalement mettre en risque cet argent-là, qui n’est pas le mien, sur des startups qui comportent des risques, plus importants que je connais, que je viens de t’exposer. Et donc, comme je ne me sens pas de faire porter ce risque aux membres de mon club, et que je serais évidemment bien embêté, si une situation se produisait, où ils ne revoyaient pas leur argent, eh bien, pour l’ensemble de ces raisons-là, j’ai décidé de ne pas investir dans les startups chinoises.

Mais alors, avec tout ce que je viens de t’énoncer, pourquoi est-ce que j’investis finalement aux Etats-Unis ? Est-ce qu’il n’y a pas de nombreux éléments, que je viens de citer sur la Chine, sur investir à l’étranger, qui ne s’appliqueraient pas également, qui s’appliquerait également aux Etats-Unis ? Eh bien, en fait, il y a plusieurs différences fondamentales.

Premièrement, bien sûr, j’ai la chance de parler la langue couramment. Deuxièmement, les Américains et la culture américaine est beaucoup moins laxiste sur les contrats, et sur les signatures, a deal is a deal. Quand on dit quelque chose et qu’on signe, on le fait, et c’est gravé dans le marbre. Par ailleurs, j’ai la chance d’avoir aujourd’hui un très bon réseau dans la Silicon Valley, et donc un entrepreneur n’aurait pas du tout intérêt à essayer d’être malhonnête, alors que je connais des dizaines et des dizaines de personnes dans son réseau, et que donc, bien sûr, je pourrais, entre guillemets, lui faire une sale réputation d’une part. D’autre part, avec ce bon réseau, il sait que si j’ai besoin de me défendre, j’ai accès à des bonnes personnes, des personnes qualifiées qui vont pouvoir m’aider, à prouver que je suis dans mon droit.

Et donc, c’est de base, bien sûr, plus tentant on va dire, d’essayer d’arnaquer, entre guillemets, quelqu’un qui est complètement perdu, et qui ne sait pas où il met les pieds. Ce qui est peut-être plus le cas en Chine, pour moi, même si j’y ai vécu, je connais moins, tout, tout, tout, tout cela, tout le système et moins de monde que dans la Silicon Valley, où je connais beaucoup de monde et j’ai accès, y compris à des avocats, etc.

Dernier point, et pas des moindres, j’ai la chance d’investir dans beaucoup de startups, sorties des plus grands incubateurs de la Silicon Valley. Je pense notamment au Y Combinator, qui est le plus grand incubateur de la Silicon Valley, et considéré comme le plus grand incubateur du monde. C’est là d’où sont sorties des boîtes comme Dropbox, Airbnb, Stripe, Twitch, etc, donc un incubateur extrêmement, extrêmement connu. Et donc, c’est un incubateur qui a une très, très bonne réputation, et à aucun moment, cet incubateur laisserait sa propre réputation être ternie, si je puis dire, par une startup qui se comporterait mal. Et donc, eh bien, les personnes de cet incubateur interviendraient directement s’il y avait un problème, pour éviter que ça prenne des proportions. Et donc le fait que les entrepreneurs savent que l’incubateur interviendrait si il y avait un problème, eh ben du coup, ils ne vont absolument rien faire, et tout ça reste en bon ordre comme il se doit.

Voilà pourquoi j’ai décidé d’investir dans les startups de la Silicon Valley. Par ailleurs, ce sont donc les géants de demain, tu l’as compris, ce sont les startups qui finiront, pour certaines, sur la liste, des licornes, et des boîtes qui valent plus d’un milliard.

Si ça t’intéresse d’investir avec nous, eh bien tu peux le faire dans le cadre du club privé. Je te propose d’investir dans les startups dans lesquelles moi-même j’investis mon argent perso, à partir de seulement 2.000 euros. Si tu veux nous rejoindre, on est une communauté de plusieurs centaines d’investisseurs aujourd’hui, eh bien tu peux rejoindre le club, le lien est dans la description de la vidéo, juste en dessous.

Et moi, je te dis à très bientôt pour une prochaine vidéo. Merci d’avoir regardé celle-ci jusqu’au bout, évidemment, si elle t’a plu, aime-la, partage la, donne-moi ton avis en commentaire, est-ce que t’es d’accord ou pas d’accord. Est-ce-que toi, tu investirais dans une startup chinoise, dis-le-moi en commentaire, ça m’intéresse, et c’est mon point de vue aujourd’hui, il peut peut-être, bien sûr, évoluer, ça ne veut pas dire que c’est définitif, et on verra. On pourra bien sûr revisiter cette théorie dans les années qui viennent. Je te dis à très bientôt pour une prochaine vidéo.