[3/5] Entrepreneuriat : Aller se confronter à ses clients le + vite possible (& itérer)

Salut les investisseurs malins !

Voici la troisième vidéo de cette série estivale, qui sera publiée d’ailleurs en septembre mais ce n’est pas grave, c’est pour te rappeler l’été, sur l’entrepreneuriat. Donc c’est la troisième de la série. Si tu n’as pas vu les deux premières, je te mets la 2 ici, et dans la 2 tu as le lien vers la 1. Bien sûr, va les voir. Aujourd’hui, on va parler d’aller te confronter à tes clients et d’itérer.

Bien sûr, avant de commencer, si c’est ta première fois ici, je t’invite à cliquer sur le bouton « S’abonner » juste en dessous de cette vidéo, juste en dessous ça doit être là plutôt, pour t’abonner à la chaîne YouTube « Leonis » et rejoindre plusieurs milliers d’investisseurs malins.

C’est parti !

Donc on entre maintenant dans le vif du sujet. Tu as vu avec les deux premières vidéos que tu as ton idée de startup, de société, et tu sais concrètement comment la mettre en place. Tu n’es pas du tout bloqué par ces trucs extrêmement chiants et qui n’ont aucune importance. Donc maintenant, il faut avancer. Et donc à nouveau, en construisant cette série, je me suis dit : « Qu’est-ce qui va vraiment aider les gens qui regardent cette série de vidéos ? Comment je peux vraiment les aider, leur apporter de la valeur ? ». Et j’ai réfléchi à : « Qu’est-ce qui coince le plus souvent, quel est le problème que je rencontre le plus souvent quand je croise des entrepreneurs qui sont en train de se lancer ? ». Et j’ai trouvé ce problème-là qui revient très très très souvent, c’est qu’il y a beaucoup, mais vraiment énormément d’entrepreneurs, quand ils se lancent, qui restent un petit peu dans leur coin, qui développent leur idée pendant des semaines, pendant des mois, sans aller se confronter au marché, sans aller se confronter à leurs clients. Et ça, c’est un très très gros problème parce que tant que tu es dans ton coin, tu ne sais pas finalement si les clients ils vont acheter ta solution ou pas, ils vont aimer ce que tu proposes. Alors tu peux avoir bien sûr une intuition, et ça peut être une bonne intuition, tu peux avoir raison. Ça peut être une mauvaise intuition, tu peux te tromper. Mais à la limite, on s’en fiche complètement. Ce qui est important c’est d’aller confronter ça aux clients et de voir si ça fonctionne.

Alors les champions de cette erreur ce sont les ingénieurs. On appelle ça même le « syndrome de l’ingénieur ». Alors si tu es ingénieur, si tu es technicien, tu es peut-être encore plus concerné mais ça concerne aussi les gens qui ne sont pas ingénieurs. Le syndrome de l’ingénieur, c’est : « Je vais sortir une appli, un site web, quelque chose que je vais coder, développer, mais tant que ce n’est pas parfait, je vais continuer à l’améliorer, à l’améliorer, à l’améliorer, pour sortir un produit parfait ». Sous prétexte que : « Ah oui mais si je le sors, mais que je passe une énergie folle à trouver mes premiers clients mais que ce n’est pas parfait, que ce n’est pas bien, eh bien je vais perdre mes clients et donc j’aurai fait tout ce travail pour rien ». Ça, c’est un gros problème. Pourquoi ? Eh bien parce que tu perds un temps fou, parce que tu ne sais pas si les premiers utilisateurs vont partir en courant tellement ta solution est horrible. Par contre, ce que tu es sûr, c’est de ne pas avoir leurs retours, de ne pas avoir leurs feedbacks. Et ça, c’est très très problématique parce qu’il se peut que du coup tu passes des semaines, des mois, à développer quelque chose qui ne va pas te servir. Moi je parle de ça avec expérience puisque je suis moi-même ingénieur et j’ai été victime du syndrome de l’ingénieur parce que, quand j’ai créé ma première boîte, j’ai passé beaucoup de temps à développer un site web, et quand j’ai été voir mes premiers clients, mes clients m’ont dit : « Mais ça ne va pas du tout votre site web, nous on veut que ce soit comme ça, comme ça, comme ça ». Et j’ai dû repartir de zéro et j’avais perdu plusieurs mois et plusieurs milliers d’euros pour ne rien te cacher. Donc c’était une erreur extrêmement douloureuse, et ça peut t’arriver aussi, parce que je n’avais pas appeler ces mecs-là dès le premier jour en disant : « Voilà ce que je veux construire. Est-ce que vous pouvez m’aider ? ». Et plutôt que de leur présenter un site web terminé, j’aurais mieux fait de leur présenter une vieille maquette toute dégueulasse que j’avais faite avec Photoshop en deux secondes, où que j’avais même dessinée sur un bout de papier, en disant : « Voilà ce à quoi ça va ressembler. Est-ce qu’on est bien d’accord que ça vous convient ? ». Et tout de suite, ils m’auraient dit : « Ben non, ça ne nous convient pas ».

Alors bien sûr, il y a bien un moment où il va falloir sortir le produit. Mais encore une fois, le minimum possible, avec le minimum possible, va te confronter à tes clients, va te confronter à tes fournisseurs, va te confronter à tout un tas de personnes que tu veux, avec qui tu veux travailler, parce qu’eux ils sont de ce milieu-là, c’est des professionnels, en général ils ont plus d’expérience que toi dans ce milieu, très probablement, et donc ils vont savoir, ils vont te dire. Et même s’ils ont moins d’expérience, c’est toujours le client qui a raison. Tu sais, c’est une phrase que tout le monde répète, qu’on connaît : le client est roi. Eh bien le client est roi, si tu fais un produit, ce n’est pas forcément un site web, quoi que ce soit, si tu fais un produit et que ça n’intéresse pas tes clients, eh bien le client il est roi parce qu’il ne va pas te donner son argent et donc tu ne vas pas gagner d’argent et ta boîte elle ne va jamais fonctionner. Donc, va te confronter à ton client le plus vite possible.

Et ensuite, la deuxième partie c’est d’itérer. Itérer, c’est-à-dire si le client te fait des remarques, te dit : « Ça, ça ne va pas. Ça, ça ne va pas », eh bien tu recommences, tu améliores, pour justement présenter le meilleur produit possible. Tu peux même créer une boîte en partant de ce principe-là c’est : tu crées un focus groupe avec des personnes sur un sujet, par exemple comme on l’a dit tout à l’heure, ta passion, tu es passionné de golf, tu crées un focus groupe avec tous les golfeurs et tu leur dis : « Voilà, moi je veux créer un produit sur le golf, de quoi vous auriez besoin ? ». Et ils vont commencer à te donner des idée, ils vont te dire : « Ah on veut ça, on veut ça, on veut ça. Ah non, ça, on ne veut pas », ou « Nous on utilise ça mais ce n’est pas pratique », etc., etc. Tu peux créer un produit directement comme ça. Mais le point important c’est de le confronter aux clients et d’itérer. Ça marche en dehors d’internet. Tu peux, si tu ouvres une boulangerie, dire : « C’est une journée portes ouvertes, goûtez, est-ce que vous aimez plutôt mon croissant ou mon pain au chocolat ? Mon pain au chocolat, est-ce que vous le trouvez trop sucré, pas assez sucré ? ». Peu importe ton goût personnel, peut-être que toi tu dis : « Mais moi, j’aime les pains au chocolat sans sucre et je vais faire un truc sans gluten, végétarien, parce que c’est génial », mais si en fait tous les gens dans la rue ils disent : « Mais moi, je veux un max de gluten, j’adore ça et je veux bouffer des trucs bien gras parce que les pains au chocolat avec du beurre c’est super bon », eh bien il vaut mieux que tu fasses des pains au chocolat avec du beurre, tant pis, toi tu n’en mangeras pas. En attendant, tu auras un business qui fonctionne et qui réussit. Donc aller te confronter à tes clients et itérer, c’est vraiment un point extrêmement important. Et encore une fois, je vois beaucoup beaucoup d’entrepreneurs qui ne le font pas, il faut le faire dès le début.

Pour terminer cette vidéo, je voudrais te citer une citation assez connue de Reid Hoffman. Reid Hoffman est le fondateur de LinkedIn que tu connais sûrement. Reid Hoffman, il a dit : « Si tu n’es pas embarrassé par ton produit au moment où tu le lances pour la première fois, c’est que tu l’as lancé trop tard ». Voilà l’état d’esprit dans lequel tu dois être. Tu dois le lancer même si c’est complètement dégueulasse, pour aller le plus vite possible et itérer parce que tu vas te rendre compte, et vraiment des centaines et des centaines d’entrepreneurs m’ont fait ce retour, tu vas te rendre compte quand tu le lances que finalement, eh bien tu n’avais pas la science infuse et que tu aurais mieux fait d’écouter tes clients dès le départ.

C’est tout pour cette vidéo-là. Comme d’habitude, dis-moi en commentaire ce que tu en penses, ce que tu as apprécié/pas apprécié, si tu es d’accord/pas d’accord. Si la vidéo t’a plu, mets-moi un « like », et surtout bien sûr, tu peux poser tes questions et j’y répondrai dans la FAQ à la fin de cette série. Mais n’oublie pas de t’abonner à la chaîne YouTube « Leonis », c’est extrêmement important pour recevoir toutes mes vidéos, j’en sors une par jour. Et je t’invite à regarder une vidéo suivante de moi juste au-dessus de ma tête.

Je te dis à demain pour une prochaine vidéo.

Ciao !