[5/5] Entrepreneuriat : Les 7 erreurs à ne pas commettre en entrepreneuriat

 

Salut les investisseurs malins !

Voici la cinquième et dernière vidéo de la série sur l’entrepreneuriat que vous avez été nombreux à me demander. Dans cette vidéo, je vais te parler des 7 erreurs, des sept erreurs fatales (ah les liaisons, attention), des sept erreurs fatales de l’entrepreneuriat, les erreurs à ne pas commettre.

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C’est parti !

Je le reprécise, c’est donc la cinquième vidéo de la série. Si tu n’as pas vu les quatre premières, je t’invite à mettre cette vidéo sur pause et à aller les regarder, je te mets le lien de la quatrième vidéo ici.

Alors on commence tout de suite avec la première erreur de l’entrepreneuriat : c’est attendre pour se lancer. Alors attendre pour se lancer ça veut dire tout un tas de choses, j’en ai parlé dans la vidéo numéro 2 ou 3, 3 je crois, c’est attendre d’avoir le produit parfait. Ça c’est bien sûr une erreur. Mais c’est aussi attendre en disant : « Bah je vais me faire 2-3 ans d’expérience dans le salariat et me lancer dans l’entrepreneuriat plus tard ». Ça c’est une grave erreur. Pourquoi ? Parce que neuf fois sur dix, même plus, eh bien finalement on ne se lance jamais. Tu arrives dans le salariat, tu t’installes dans ton petit confort, tu as ton petit salaire, tu as au bout de deux ans une promotion, on te propose un autre poste, tu dis : « Ah mais c’est super », on t’augmente ton salaire, etc., etc. Et dans 99% des cas ça se finit en : « Je ne créerai jamais ma boîte parce que je m’installe dans mon confort, je me paye mes vacances, je m’installe avec mon chéri/ma chérie, on se paye des vacances ». Et d’un coup repartir à zéro avec aucun salaire, eh bien c’est assez compliqué et grosso modo quasiment personne ne franchit le pas. Et si tu attends, eh bien tu ne le feras probablement jamais. Ça marche aussi pour les gens qui sortent d’école. Moi, quand j’étais étudiant, il y a beaucoup beaucoup beaucoup de gens qui me disaient : « Je vais d’abord me faire un peu d’expérience, pareil, dans le salariat et quand j’aurai fait 3-5 ans, quand j’aurai eu 3-5 ans d’expérience, je montrai ma boîte ». Et aujourd’hui mes copains où ils sont ? Eh bien ils sont encore salariés, ils n’ont jamais créé leur boîte. Donc attendre, c’est une erreur fatale. N’attends pas si tu veux entreprendre, fais-le maintenant.

La deuxième erreur fatale de l’entrepreneuriat c’est : ne pas déléguer, tout faire soi-même. C’est évidemment une très très grave erreur. Je suis en train d’écrire un chapitre de mon livre sur l’automatisation. Il faut non seulement savoir déléguer, il faut aussi savoir automatiser. On vit dans un monde formidable avec des outils en ligne sur internet. Si tu veux créer une boîte, il faut que tu fasses tout, à la fois il faut que tu sois le juriste, le comptable, le marketeux, le stratège, le développeur informatique, tu ne pourras pas tout faire. Donc si tu passes ton temps à développer eh bien tu auras un marketing pourri, si tu passes ton temps dans la compta eh ben tu auras un site web naze. Donc il faut que tu délègues. La comptabilité, je t’ai donné une solution pour l’outsourcer.  Le site web tu peux l’outsourcer à quelqu’un. Si c’est un produit technique, il vaut mieux le faire en interne. Le marketing tu peux t’entourer, tu peux avoir des assistants virtuels en ligne, etc., etc. Bien sûr au bout d’un moment, tu pourras embaucher et bien sûr déléguer, ne pas rester le petit patron qui micro-manage toutes les tâches parce que tu ne t’en sortiras pas, tu ne grossiras pas comme ça. Erreur fatale. On voit beaucoup d’entrepreneurs qui font ça et ça les empêche de grandir, de grossir, ça empêche leur boîte de grandir.

Troisième erreur fatale de l’entrepreneuriat, c’est peut-être une erreur que tu fais en ce moment en me regardant, tu te dis peut-être : « C’est super tout ça mais moi j’ai mon job, je ne peux pas le quitter », eh bien c’est croire qu’il faut se lancer à plein temps. Notamment avec l’automatisation, on peut se lancer dans une aventure entrepreneuriale en gardant son travail, en bossant le soir, le week-end, entre midi et 2, etc., etc. C’est tout à fait possible et je t’invite à le faire, ce qu’on appelle en anglais un « Side hustle » c’est-à-dire une petite boîte à côté qui t’aide à te dégourdir les jambes et potentiellement à gagner un petit peu d’argent et où tu n’as pas du tout besoin de te lancer à plein temps, bien au contraire, et je t’invite à te lancer à côté dans un premier temps. Et si ça prend de l’ampleur et que ça fonctionne bien, bien sûr tu pourras te lancer à plein temps ou tu pourras lancer autre chose à plein temps avec l’expérience du premier par exemple.

Quatrième erreur, si je crois que le compte est bon, j’arrive toujours à suivre, quatrième erreur fatale : créer une société dès le départ. Donc ça dépend des cas. Si tu es plusieurs associés, il faut peut-être créer une société assez rapidement. Mais effectivement je vois un certain nombre de personnes, et moi aussi j’ai fait cette erreur quand j’étais très très jeune, qui au jour 1 créent leur société en disant : « Voilà, aujourd’hui j’ai besoin d’une société ». Si tu es tout seul, je t’invite à passer d’abord par la case auto-entrepreneur. Et on me pose souvent la question : quel est le bon moment pour créer la société ? Le bon moment c’est le jour où tu dois émettre ta première facture. Donc tout ce qui est avant, le jour où tu as ton premier client et qu’il veut te payer, il faut qu’il te paye sur le compte de la société. Tout ce qu’il y a avant, aller voir les clients pour parler de ton prototype, construire ton produit, ton offre, etc., etc., etc., je t’invite à ne pas créer de société. Pourquoi? Tout simplement quand tu déclenches la création d’une société, tu as des frais, tu as des impôts, il se passe tout un tas de choses. Et donc, moi je l’ai fait quasiment un an trop tôt, et donc ça m’a coûté quelques centaines d’euros d’impôts que je n’aurais pas dû payer parce que pendant un an j’avais une espèce de société coquille vide qui ne me servait à rien. Donc je t’invite à ne pas faire cette erreur.

Cinquième, c’est une erreur, enfin c’est un point que j’ai hésité à mettre dans cette vidéo mais je vais quand même l’inclure, c’est : passer trop de temps sur le business plan. Alors quand tu es en école, on t’apprend, et pas que d’ailleurs dans les cours d’entrepreneuriat, si tu vas la chambre de commerce, etc., on t’apprend qu’il faut faire un business plan, que c’est la première étape. Et mon propos ici n’est pas de dire que le business plan c’est 100% inutile, que ça ne sert absolument à rien. Ça a une utilité dans le sens où ça te force à rentrer un petit peu dans les choses, à rentrer dans le détail et ne pas juste te dire : « Bon ben voilà, je vais créer une boîte qui fait ça, point final », à rentrer dans le détail de dire qui vont être tes clients, quelle est ta typologie de clients, quel âge ils ont, comment tu vas les trouver, quel va être ton tableau de financement, ta marge, comment ça va faire, etc. Donc je ne dis pas qu’il faut jeter le BP à la poubelle mais je dis qu’il ne faut surtout pas y passer trop de temps, ça c’est une erreur. Et je vois beaucoup de gens qui se disent : « Ah oui mais il faut que je finisse mon BP, ça va me prendre encore trois mois ». Non, c’est une erreur de malade. Fais un BP, fais-le vite fait bien fait, pas vite fait mal fait, mais une fois que c’est fait passe vite à autre chose. Et pour être entrepreneur, il faut être dans le concret, il faut faire des actions, il faut aller voir le monde réel à l’extérieur et ce n’est pas en restant devant ton écran sur un document Word que ta boîte elle va se monter. Donc il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, le BP ce n’est pas la mort mais il n’y a pas une grande utilité à part pour te permettre de réfléchir. Moi j’ai monté énormément de business, plusieurs, vraiment des très très nombreux business, sans business plan. Parce que j’avais bien les idées en place et parce que j’étais, heu, il vaut mieux aller agir, faire des choses, encore une fois trouver tes clients, créer ton produit, etc. Donc ne passe pas trop de temps sur le business plan, erreur fatale.

Sixième erreur, alors ça c’est ma préférée, c’est un truc que j’entends tout le temps et qui ne veut rien dire et c’est horrible, c’est : « Voilà, on a ce produit-là », et je pose toujours la question : « Ok, comment ça va marcher ? Comment tu vas attirer tes clients ? ». Réponse : « On va faire de la com ». Alors ça, c’est trop drôle parce que la personne même qui te dit ça ne sait pas ce qu’elle va faire. Et donc « on va faire de la com », c’est une erreur fatale de croire que « on va faire de la com » c’est la réponse à tout et ça va fonctionner. Si tu veux être entrepreneur, si tu veux fonctionner, si tu veux que ta boîte elle marche, il te faut un plan précis d’action. « On va faire de la com », ça ne veut rien dire. Il faut bien sûr faire de la com mais il faut entrer plus en détail, il faut dire : « On va faire de la pub Facebook, ça va me coûter 2 euros 50 de coût d’acquisition mais comme un client me rapporte en moyenne 4 euros, eh bien je suis rentable », ou : « On va faire du porte à porte, on va faire de la prospection téléphonique et on a un annuaire ». Il y a plein de gens qui me disent : « On va faire de la prospection téléphonique », et je dis : « Oui, comment tu trouves les numéros ? », « Ah ben on n’a pas les numéros ». C’est juste génial tu vois. Donc : « on va faire de la prospection téléphonique, on a trouvé les numéros de 10 000 entreprises qui sont nos clients potentiels », en B2B par exemple, « et on va aller les appeler un par un, on va y consacrer deux heures par jour tous les jours pendant six mois ce qui va nous permettre d’en appeler 8000 sur les 10 000 », etc. Des plans précis, concrets. « On va faire du référencement naturel », « on va faire de la publicité Google », « on va faire, on va aller dans la rue distribuer des tracts à cet endroit précis », parce qu’on sait que si tu vas distribuer des tracts pour un truc généraliste à n’importe qui dans la rue, non. Par contre : « à la sortie d’un magasin bio on a obtenu l’accord de distribuer des tracts pour notre nouveau jus bio », oui, pourquoi pas, tu vois ? Etc., etc. Mais un plan précis. « On va faire de la com » ça ne marche pas, erreur fatale.

Et enfin dernière erreur, celle-là aussi c’est ma c’est ma préférée, c’est : s’associer avec un salarié. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Les disputes et les équipes qui ne fonctionnent pas c’est la première cause d’échec des startups. Et les associations c’est très difficile, il faudrait une vidéo entière même plusieurs vidéos pour te parler de l’association, et il faut bien choisir son associé. En tout cas il y a une erreur fatale, c’est qu’il y a deux types de personnes dans l’entrepreneuriat, c’est ce que moi j’appelle les wagons et les locomotives. Les wagons ils se laissent traîner, les locomotives ils ont un moteur et c’est eux qui avancent. (C’est sympa cette sonnette, c’est absolument insupportable, j’espère que tu ne l’entends pas parce que le micro est de bonne qualité). Les locomotives elles avancent, elles vont de l’avant. Et donc si tu es associé avec quelqu’un et tu te rends compte qu’il fait seulement ce que toi tu lui dis de faire et qu’il n’y a aucune prise d’initiative et qu’il ne va pas de l’avant et qu’il n’est pas lui-même moteur pour faire avancer la boîte et que tous les matins il ne se lève pas en disant : « Bon, quelles idées je peux avoir ?». Soit il se lève en se disant : « J’ai eu 25 idées, voilà ce qu’on va faire : ça, ça, ça. », soit il se lève il dit : « J’ai pas d’idée mais je vais réfléchir aujourd’hui à comment je peux avoir des idées pour impacter le business, pour aider le business, etc., etc. » . Si tu t’associes avec quelqu’un qui est un wagon et qui ne prend pas d’initiatives et qui se contente d’exécuter les ordres, enfin qui ne sont pas forcément des ordres mais ce que toi tu lui dis de faire, ce n’est pas un associé c’est un salarié. C’est peut être un très bon salarié, c’est quelqu’un que tu embauches et que tu payes, mais ce n’est pas quelqu’un avec qui tu t’associes. Les associés doivent être tous des locomotives. Et ça aussi j’en ai vécu des expériences de m’associer avec des wagons et je peux te dire que ce n’est vraiment pas une bonne expérience et que ce n’est pas quelque chose que j’ai envie de renouveler et maintenant je fais très très attention dans mes associations de m’associer seulement avec des locomotives.

C’est tout pour ces 7 erreurs fatales de l’entrepreneuriat, j’espère que ça va t’aider. Comme d’habitude donc demain il y a la FAQ, tu peux me poser toutes tes questions en commentaire de cette vidéo, j’y réponds demain dans la FAQ, toutes tes questions sur l’entrepreneuriat. Si tu regardes ça après le FAQ, tu peux également me poser tes questions et j’y répondrai en commentaire. Dis-moi en commentaire laquelle de ces sept erreurs t’a le plus touché, impressionné, t’a le plus parlé, tu t’es dit : « Ah ouais, ça c’est effectivement quelque chose », ou ce que tu as déjà vécu, dis-moi ça en commentaire, « j’ai vécu cette erreur-là, je me suis associé à un wagon » ou « j’ai passé trop de temps sur mon BP ». N’oublie pas de mettre un « like » si la vidéo t’a plu. Et bien sûr je t’invite à t’abonner à la chaîne YouTube « Leonis » comme plusieurs milliers d’investisseurs malins. Tu peux regarder une vidéo suivante de moi juste au-dessus de ma tête, sur la vignette de fin.

Et je te dis à demain pour une prochaine vidéo.

Ciao !

Et n’oubliez pas : le plus important dans l’entrepreneuriat c’est de se jeter à l’eau !