Antoine BM : Où est-ce qu’il investit tout son argent ?

Salut les investisseurs malins, j’espère que tu vas bien. Je m’appelle Gabriel Jarrosson, aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Antoine BM. On va parler d’argent avec Antoine BM C’est peut-être des questions que tu te poses. Avant de commencer, si c’est ta première fois ici, je t’invite à cliquer sur le bouton « S’abonner » juste en-dessous de cette vidéo, bouton rouge pour s’abonner à la chaîne You Tube Leonis et rejoindre plusieurs milliers d’investisseurs malins.

C’est parti!

Gabriel : Antoine Bonjour

Antoine : bonjour Gabriel, merci de m’avoir ici

Gabriel : Merci de venir. Pour ceux qui ne connaissent pas, ils ne sont peut-être pas très nombreux, mais pour ceux qui ne connaissent pas, est-ce que tu veux bien nous dire un petit peu qui tu es, et ce que tu fais dans la vie?

Antoine : Alors moi, j’ai raté mes études pour me lancer dans la vidéo sur YouTube. Il y a 3 ans, je suis parti en voyage et j’ai essayé d’enseigner la liberté. Tu vois, voyage, liberté. J’ai voyagé à plein temps, c’était mon truc. Et puis j’ai commencé à apprendre le marketing, à vendre des produits. Et aujourd’hui, j’envoie un email par jour pour apprendre aux gens la vente et je gagne ma vie en vendant des formations sur ce sujet.

Gabriel : Super résumé, simple et concis. Tu es assez transparent sur ta vie, sur ce que tu fais, sur ton métier et sur ton argent. Et notamment, tu as envoyé il y a quelques semaines de ça un email ou tu disais que tu avais réalisé ton plus gros mois et que tu avais gagné dans les environs de 50000 euros, donc plusieurs dizaines de milliers d’euros en un mois. Félicitations et je voudrais te demander pour commencer, puisqu’on va parler d’argent, on va parler de ton argent,  pour toi, finalement, c’est quoi l’argent ?

Antoine : Alors? L’argent pour moi, c’est trois choses. C’est un outil qui permet d’être libre. C’est un outil qui permet de s’amuser et c’est un outil de mesure de la valeur que tu apportes dans ton business. Ce n’est pas indispensable d’en avoir beaucoup. C’est bien d’avoir pour un peu de confort, pour moi. Après ça, c’est vraiment en termes d’outils que ça devient intéressant. Voilà pour toi, tu veux faire des trucs, tu veux partir au bout du monde. Moi, ce qui m’obsède, c’est la liberté. Moi, je n’ai pas fait tout ça pour gagner de l’argent. J’ai fait tout ça pour être libre et j’ai très vite compris que si je voulais être libre, peux aller dans la rue avec ton chien, c’est pas ça qui va vraiment te rendre libre, au final, tu vas quand même t’alliéner à quelque chose. La vraie liberté, pour moi, c’est pouvoir choisir ta vie, pouvoir choisir où tu vis. Pouvoir choisir avec qui tu vis, pouvoir choisir à quoi ressemble ta maison. Ça ne veut pas dire vivre dans un palace, mais ça veut juste dire avoir le choix. Et forcément, plus tu as d’argent, plus tu as de choix dans ta vie. Et moi, c’était le premier drive qui m’a donné envie. Et ensuite, une fois que j’ai eu suffisamment d’argent pour être libre et pour me sentir bien et avoir le confort dont j’avais besoin, c’est devenu vraiment un instrument de mesure, comme des points qui viennent mesurer la valeur que j’apporte dans mon business pour savoir si j’ai fait un bon mois en mauvais mois. En gros, comme ma passion et mon boulot, c’est le marketing et la vente, forcément le seul et unique moyen de mesurer la vente, c’est les retours, c’est combien t’as fait de chiffre d’affaires à la fin du mois, et moi, ça me permet de mesurer si j’ai fait des bonnes campagnes ou pas.

Gabriel : OK, super. Alors ce que je note dans ce que tu dis, ce que j’aime beaucoup, et on est, on est assez d’accord là-dessus, c’est que, trois fois tu as utilisé le mot « outil » est tu as utilisé après le mot « instrument ». L’argent pour toi, ce n’est pas une finalité. L’argent, c’est un outil, ça permet de faire autre chose. Ça, je pense que c’est important pour les investisseurs malins, de le retenir, Antoine tout de même est un investisseur malin puisque l’argent, pourtant, n’est pas une finalité. On ne fait pas ça pour s’enrichir. L’argent est un outil qui permet de faire autre chose. Et quand je dis on ne fait pas ça, c’est créer du contenu, vivre, vivre de de son contenu sur Internet ou investir. C’est pareil pour nous, les investisseurs malins, on ne fait pas ça pour l’argent. On fait ça comme un outil de liberté, comme un outil de mesure. Et je suis tout à fait d’accord avec toi.

Antoine : Et puis, je pense qu’il y a quelque chose qui est beaucoup plus précieux que l’argent. C’est le temps. Pourquoi? Parce que l’argent, c’est quasiment illimité. Mille façons, dix mille façons d’en gagner. Ça s’échange partout, tout le temps. C’est vraiment une commodité. C’est quelque chose de complètement transférable, alors que le temps, on a un temps limité dans sa vie. On ne sait pas combien de temps. Le fait de sacrifier toute sa vie… Je n’aime pas la notion de sacrifice pour de l’argent. Je trouve ça dommage le fait de sacrifier toute sa vie à faire quelque chose qu’on aime pas juste pour gagner plus et pour rouler dans une belle voiture. Moi, je trouve ça dommage et moi, ça ne me parle pas. Et je trouve que, quelqu’un qui se respecte, je pense, devrait davantage respecter son temps que l’argent, surtout de l’argent en tant que tel, comme ce n’est pas une finalité. Et donc, trouver d’avantage quelque chose que tu aimes. Toi, par exemple, c’est tu aimes investir, ce n’est pas seulement pour gagner de l’argent. C’est parce que ça te plaît de trouver la perle rare, trouver la bonne affaire, mettre au bon endroit, étudier des trucs, voir si ça marche, récolter ce que tu as semé. Tu vois, c’est ça le plaisir de l’investisseur. C’est pas juste de dire tiens, je vais gagner de l’argent à la fin du mois. Quand tu arrives à aligner plusieurs choses et à faire quelque chose que t’aimes, et derrière, ça gagne de l’argent, pour moi, c’est la meilleure façon d’en gagner.

Gabriel : Complètement d’accord. Et c’est pour ça que je parle beaucoup sur cette chaine de business automatique, c’est quelque chose qui te rapporte de l’argent pour lequel tu n’as pas à consacrer du temps. Et pareil pour l’investissement quand tu investis ton argent quelque part, la boite investit. Eux, ils travaillent, ils te rapportent de l’argent que toi, tu fais rien, tu es libre de ton temps. Complètement d’accord avec toi à nouveau, le temps, évidemment, est beaucoup plus précieux que l’investissement. Super, donc, la définition de l’argent pour toi, c’est un outil top. Du coup, t’en as, un petit peu de l’argent ? On peut même dire tu n’as pas mal. Donc, question suivante pour les investisseurs malins ou est-ce que tu investis ton argent?

Antoine: Moi, je n’en ai pas parce que ça ne fait pas très longtemps que mon business tourne. Aujourd’hui, ça fait deux ans que j’ai ma boite est enregistrée.

Gabriel : Tu es entrepreneur, tu communiques sur ton chiffre d’affaires, mais t’as aussi des frais, des dépenses sur les impôts

Antoine : Je n’ai pas une énorme pactole non plus. Et puis, j’ai pas mal de dépenses. Moi, j’aime bien le dépenser, mon argent. Je vis confortablement, je vais dans le cinquième arrondissement, je voyage toute l’année et je me fais plaisir. Et si tu veux. Alors j’ai déjà perdu pas mal dans mes Crypto monnaie, enfin, je n’ai pas perdu, parce que je n’ai pas retiré. Mais j’ai investi pas mal avec la Crypto monnaie quand c’était haut, c’est descendu, c’est pas grave. Encore une fois, c’est pas de l’argent que j’ai souffert pour gagner donc c’est pas grave si je le perds. Ma méthode d’investissement en ce moment, c’est la stratégie du permanent portfolio, la stratégie d’un gars qui s’appelait Harris Brown. Alors, moi, ce n’est pas de Harris Brown que je l’ai appris directement. C’est un type qui s’appelle Jean Riviere, qui renseignait un petit peu ce truc là et j’aime bien ça. En fait, ce n’est pas une stratégie super fun, si tu aimes investir et trouver les bons filons dans la Bourse, ça ne va pas te plaire. Mais c’est une stratégie assez sécurisée et qui a un bien meilleur rendement que le 06 :13, tout ça. Le principe, c’est quoi? C’est qui divise ton argent en 4. Alors, on peut même ajouter une petite section crypto. On peut même dire en 5 en quatre parties égales Un quart actions, un quart obligations, un quart – or,  et un quart, cash, liquide sur un compte en liquidités. Ce qui est pas mal, c’est que tu connais un peu l’économie. Quand les actions augmentent, les obligations ont tendance à baisser. Quand c’est plutôt en période de crise et que t’as les gens qui s’écroulent, les obligations vont augmenter, l’or va être une valeur refuge, donc c’est assez stable et c’est un des seuls placements. Ça ne demande pas non plus d’avoir d’expert qui gère ton argent parce que tu mets ton argent sur des trackers, sur des cours automatiques donc, sur un indice sur un indice du cours des actions américaines. Donc, c’est un truc très large et ça te permet de voir la rentabilité de ce truc-là, je crois, sur les 50 ou 60 dernières années a été de 10 pour cent par an, quasiment tous les ans, même les années de crise.

Gabriel : Donc tu as une approche…

Antoine : 10% par an avec les intérêts accumulés. Et tout ça, ça peut faire beaucoup.

Gabriel : Donc, tu as un profil diversifié, c’est important. Évidemment, tout investisseur malin qui se respecte a un profil diversifié, et tu as cette espèce que t’appelles permanent portfolio ou les différentes assets décident, voilà. En tout cas, il y a la volonté qui se contrebalance en cas de mouvement :

Antoine : L’idées c’’est toujours aussi quand il y en a un qui augmente, l’autre qui baisse, on va vendre ce qui augmente, racheter ce qui baisse, histoire d’avoir toujours à peu près un quart de chaque.

Gabriel : super. T’es en actions, en oblig et en métaux précieux et en Crypto. Bon, super donc sur cette chaine, moi, je parle de quatre grandes thématiques d’investissement quatre grandes familles start-up, bien sûr, crypto monnaie, t’es dessus, Bourse, t’es dessus, et Immobilier. T’as pas encore fait d’investissements immobiliers. Pour le moment, c’est l’investissement préféré des Français. C’est pas forcément celui qui rapporte le plus. Pas forcément celui dont moi, je parle le plus.

Antoine : Mais je ne veux pas de l’immobilier, parce que je n’ai pas envie de faire des crédits en fait. Je sais que le crédit immobilier n’est pas comme un crédit à la consommation, c’est un crédit que tu rembourseras, etc., mais moi, j’aime bien me dire quand même que je reste complètement flexible. Je préfère louer. Je préfère pouvoir bouger en cas de pépin. Je préfère pas me dire que j’ai 2000 balles à rembourser tous les mois. La liberté, la liberté, c’est aussi un peu en boulot. Quand tu commences et des gens qui ont 10 15 appartements, un boulot à plein temps. Parce que tu as beau gérer les trucs, quand il y a un vrai problème, c’est toujours vers toi qu’on se retourne. La question toujours à se poser c’est OK, ça peut être intéressant, mais est-ce que j’ai vraiment envie de faire ça? Et aujourd’hui, je n’ai pas la réponse. Je ne sais pas si j’ai encore envie de faire ça ou pas. Il faudrait que j’essaye pour le savoir.

Gabriel : Et c’est aussi sacrifier du temps pour de l’argent ce que tu ne veux pas faire.

Antoine : Mais ça dépend pas. Sacrifier, c’est quand tu fais des choses que tu n’aimes pas. A mon avis, beaucoup de gens font l’immobilier et ils aiment ça. Ils aiment aller visiter les appartements, refaire la peinture et trouver la bonne affaire. Moi, je connais plein de gens qui adorent ça. Donc si t’aimes ça,  tu sacrifierais un but.

Gabriel : c’est un plaisir, d’accord, super.

Antoine : Je ne sais pas, toi tu es dans l’immobilier un peu ?

Gabriel : J’en fais un petit peu, j’en fais un peu. J’ai acheté un premier appartement en location à Pantin il y a quelques mois et je cherche en faire un deuxième. Voilà, donc t’es dans deux familles d’investissement sur les quatre, dont moi je parle. Crypto et Bourse, pas en immobilier, et t’es pas encore en startup? On en a un tout petit peu parlé de tout ça, mais on va voir si on arrive à faire venir Antoine sur les start-ups.

Antoine : Je ne mettrai pas mes fonds là-dessus pour les sécuriser, ça, c’est sûr, mais en investissement, fun. Moi, ça m’amuserait beaucoup d’investir.

Gabriel : C’est pas pour sécuriser c’est fun, et c’est aussi plus dynamique, tu as plus de risques et tu peux éventuellement gagner plus.

Antoine : Tu peux t’amuser, par exemple que je crois beaucoup en Apple. J’adore cette société. Bon bah, je dois avoir 300 – 4000 euros d’actions Apple, tu vois, ça fait plaisir. Je suis content parce que j’aime bien cette boite et en plus, je suis content parce que je vais gagner de l’argent.

Gabriel : Cool, OK, tu veux communiquer sur un peu le montant de tes placements, de ton portfolio ?

Antoine : Je n’en sais rien, je ne suis pas tout le temps là-dessus.

Gabriel : D’accord. Et pour terminer sur un peu la façon dont tu investis, puis après, j’ai plein d’autres questions hyper intéressantes à te poser. T’as une espèce de méthode, tu dis tous les mois j’investis 25% de ce que je gagne ou c’est un montant fixe, peu importe combien tu gagnes. Ou c’est comment?

Antoine : Je suis encore en cours de rodage, j’essaye d’avoir une méthode. Je me suis fait une sorte de fichier Excel, chaque mois je rente le chiffre d’affaires et il me fait tous les petits calculs de prévisions, impôts, etc. Et il me sort tout ce que je dois mettre sur chaque placement. Donc normalement, ça fonctionne à peu près.

Gabriel : mais tu l’as paramétré avec des pourcentages, non?

Antoine : Ouais, ouais, car maintenant, il y a toujours des cas particuliers par exemple, là, j’ai acheté une voiture, tu vois, ça fait quoi? 10 000 EUR au moins, il faut investir…

Gabriel : Ok. Et du coup, le pourcentage que tu as réglé, c’est 10%,  20%

Antoine : Le pourcentage que j’ai réglé ?

Gabriel : Oui, certes, toi, dans ton fichier, tu as réglé, tu tu voudrais investir combien, par rapport à ce que tu gagnes, par rapport à ce qui reste après impôt?

Antoine : Oui, c’est par rapport à ce qui me reste après impôt et je sais plus. Mais plusieurs avantages pour différents placements.

Gabriel : L’idée, c’est quoi? C’est j’imagine, 10% ou 20%, comme la plupart…

Antoine : Là comme ça marche bien, mais je n’ai pas besoin, si tu veux, je n’ai pas 2000 euros de dépenses quotidiennes chez. En ce moment quand ça marche bien, mon business, j’investis vraiment beaucoup plus.

Gabriel : C’est toujours une très bonne idée. Encore une fois, un move d’investisseurs malins sans savoir qui était un investisseur malin.

Antoine : Qu’est-ce que tu veux en faire, tu ne vas pas dire allez, je vais passer toutes les nuits aux 5 étoiles.

Gabriel : Ouais, non, mais par exemple, je sais que tu voyages beaucoup. Moi aussi, je voyage énormément et c’est vrai que ça peut aller vite, quand tu voyages, mais tu peux faire plus ou moins attention et quand tes revenus augmentent, les voyages sont très forts pour te faire dépenser plus. Un siège en première classe, un meilleur hôtel. En tout cas, mettre de côté, investir plus de 20 % de ce qu’on gagne, peu importe la somme, c’est un move très intéressant, très malin, et ça permet bien sûr d’accéder rapidement à l’indépendance financière. Toi, de toute façon, sans investissement t’es indépendant financièrement, mais même si tu es salarié plus de 20% tu verras ça paiera sur le long terme. Trop cool, merci. Alors, question suivante tu t’y attendais forcément, tu es venu pour parler d’investissement. Donc, la question à un million de dollars, c’est quel est selon toi, le meilleur investissement que tu as fait de ta vie?

Antoine : Alors, le meilleur investissement que j’ai fait de ma vie? Je dirais que c’est un billet d’avion pour le Sri Lanka. C’était il y a 3 ans, en 2015. Septembre 2015, octobre 2015. Je venais d’arrêter mon école de commerce. Je m’étais lancé un défi pendant un an de gagner ma vie avec mon activité. Si, à la fin de l’année, je n’y arrivais pas, je revenais la queue entre les jambes et je reprenais mes études. Et ce que j’ai fait pour me couper de tout ça et pour vraiment être autonome parce que je ne voulais pas non plus, tu vis, à l’époque, j’étais hébergé par ma mère, mais c’est un peu de la triche. J’ai vraiment envie d’être 100% autonome alors ce que j’ai fait à ce moment-là, c’est que j’ai pris un billet d’avion pour le Sri Lanka. Je n’ai pas pris un billet retour. Je suis parti tout seul avec mon sac à dos. J’ai voyagé pendant six mois en Asie et pendant ces six mois, je suis passée de zéro à un, c’est à dire que je suis passé au jeune qui  gagne ma vie avec ce que je fais, et ça m’a prouvé que j’en étais capable. A mon avis, si c’est un si bon investissement, c’est parce que je me suis complètement déconnecté de mon entourage, mon environnement. Je comprends, c’est très difficile de changer radicalement dès qu’on ne change pas ton environnement. Bien sûr, ça ne veut pas dire qu’il faut quitter à tout jamais ton environnement. C’est là que c’est bien parfois de s’en éloigner pour revenir après, une fois que tu as fait le changement de vie. Une cause qui peut coïncider avec le lancement, et moi, le seul changement de vie, c’est gagner ma vie avec mon activité et m’éloigner, c’était m’éloigner physiquement, voyager tout seul. Je n’avais que ça à faire que bosser, tu sais, on ne fait pas des potes tous les jours, donc j’étais là, j’ai bossé et j’ai fait ce qu’il fallait faire. Et ce voyage a aujourd’hui pour moi une signification émotionnelle extrêmement forte. Chaque année, je retourne en Asie parce que ça me rappelle ces années, ces semaines-là, c’est les mois les plus importants.

Gabriel : C’était aussi des mois difficiles, t’es passé pas loin la faillite ?

Antoine : J’ai frôlé la, pas la faillite, la galère. On est bas, on a des parents qui peuvent nous aider. On ne finit pas à la rue, je pense. Ni toi, ni moi, ni bien sûr, ni les gens qui nous écoutent. Il faut quand même mesurer les choses. Pour moi, le mauvais scénario, c’était – il faut que j’appelle mes parents et qu’ils m’envoient de l’argent par Western Union, et je ne voulais pas. Je ne voulais pas parce que ça m’aurait cassé, vraiment, ça m’aurait cassé la joie de construire mon truc par moi-même. Et donc, ce que j’ai fait, j’ai découvert 400 euros au moment ou ça n’allait pas. Ce que j’ai fait, c’est que j’ai fait une grosse promo avec toutes mes formations. Je me souviens, j’ai envoyé un mail qui s’appelait « Je vends tout ». J’ai mis toutes mes formations à moins 70% et ça a cartonné. J’ai dû faire à l’époque peut être 2 000 euros, ça m’a sauvé. Ça m’a permis de continuer à voyager et de comprendre aussi que ce business là, ce qui est génial, tu vois, je vends des formations, et ce qui est génial, c’est que tu n’as pas besoin d’être là. Tu n’as pas besoin de fournir du temps en plus. Une fois que tu as construit une vraie offre, une fois que tu as une vraie clientèle, une fois que t’as une vraie  audience, en fait tout le travail se fait au début pour construire tout ça. Mais une fois que tu as construit ça, tu peux littéralement appuyer sur un bouton et faire de l’argent, même si ça peut paraître, tu vois le truc le plus escroc du monde de dire ça. Quand tu as construit toute l’architecture autour, c’est exactement ça, tu écris un mail très simple, avec trois mécanismes de vente à l’intérieur. Tu fais une offre, t’envoies le mail, tu peux encaisser et 2000, 3000, 10.000 euros. C’est assez hallucinant le résultat que tu peux avoir. Si bien qu’à un moment, tu t’es troublé. Et toi, surtout quand tu viens d’une vie de salarié où tu as été habitué à avoir la même somme tous les mois, payés à l’heure, etc. Ça n’a rien à voir. C’est des trucs que tu dis, mais attends, j’ai juste envoyé un mail et les gens me donnent de l’argent. Attendez, ce n’est pas normal et il y a des trucs qui peuvent être très bizarres psychologiquement. Et je pense aussi d’ailleurs que c’est une raison pour laquelle beaucoup de gens échouent. Moi, je vois beaucoup de gens qui ont complètement les compétences pour le faire, qui savent le faire et qui l’ont déjà testé. Mais ils ont un rapport à l’argent qui détruit leur business.

Gabriel : Des barrières mentales ?

Antoine : Ouais, c’est ça le problème. Souvent, c’est le rapport à l’argent. C’est qu’on attribue une valeur morale à l’argent, comme t’as dit. Moi, je pense que tu n’as pas du tout ce problème. C’est un outil pour moi, c’est un outil. L’argent n’a pas d’odeur, mais on a tendance, surtout en France, attribuer une valeur morale très forte à l’argent. Moi, j’ai travaillé avec des gens que j’ai voulu aider parce qu’ils étaient bons, parce qu’ils avaient le potentiel, parce qu’ils étaient compétents. Mais ils avaient même le diplôme pour faire le truc était plus compétent que moi dans leur domaine, que moi, j’étais dans le mien et ils ont testé leurs produits, ils ont testé un produit. Ça a marché ils ont encaissé des tunes, et ils se sont arrêtés là. Et moi, j’étais là, mais vas-y, sors un deuxième. Et en plus, les gars, ils vivaient à moitié dans un van, et tout, moi  je disais, mais allez, vous pouvez le faire, tu l’as prouvé. Tu peux le faire. En fait, j’ai compris après que la raison pour laquelle ces gens-là ont tant de mal, c’est pas une incapacité physique ou une incapacité à créer le business, c’est vraiment une barrière financière, c’est un rapport à l’argent qui empoisonne leur business et je pense que les bons entrepreneurs sont avant tout des gens qui s’en foutent de l’argent. Ils n’ont pas de problème avec ça. Ils sont ni obsédés par ça, ni en bien ni en mal, qu’ils ne disent pas l’argent, c’est tellement merveilleux, non, eux ils s’en foutent un peu. Tu prends ce type de job. Il a vécu dans un appartement semblable pendant des années. Il n’avait rien a foutre, tu vois…Et ce n’est pas non plus, des gens qui disent  « A, l’argent ce n’est pas bien » les anticapitalistes, ils ne gagnent pas d’argent. Je ne sais pas si c’est parce qu’ils sont anti capitalistes, qu’ils n’aiment pas l’argent, ou  parce qu’ils n’ont pas l’argent qu’ils sont anti-capitalistes.  C’est un peu les deux, mais c’est dommage, parce qu’il y a des gens, qui sont super intelligents, il y a des gens, qui ont des super compétences, qui pourraient surtout apporter de la valeur aux autres. C’est ça aussi, qu’il faut dire à ces gens-là, c’est que ce n’est pas parce que tu gagnes de l’argent, que t’es amoral. Si tu gagnes de l’argent, c’est que les gens ont envie de te le donner. Pourquoi ils ont envie de te le donner, parce que tu leur apportes quelque chose. Donc moi, ça me déprime à chaque fois, de voir ça, mais bon, c’est comme ça.

Gabriel : Alors, pour revenir à ton conseil de départ, pardon, pas à ton conseil, à ton meilleur investissement, qui était d’acheter un billet d’avion et de partir, est-ce que ces gens-là, qui ont un rapport toxique avec l’argent, qui sont dans leur van, tu leur conseillerais pas de s’isoler, de partir, faire le tour du monde et peut-être, qu’ils changeraient leur rapport à l’argent ?

Antoine : Un billet d’avion, ça ne suffiraient pas, parce qu’il y a plein de mecs, qui font un tour du monde, et qui gardent un rapport à l’argent. Moi, je serais heureux, le problème souvent, ce n’est pas de leur faute. Tu as grandi dans une famille, qui avait ce rapport à l’argent, tu l’as récupéré, exactement comme les opinions politiques, la religion, etc, c’est très difficile de ne pas imprégner ça, de ses parents, c’est extrêmement difficile, on n’a pas tous la chance, de naître au même endroit. Moi, ce que je ferais, si j’étais eux, j’essaierais de me faire une éducation, vis à vis de l’argent, tout en m’éloignant de mon environnement. Par exemple, je ferais une petite liste de lecture, tu vois, « Père riche, père pauvre », excellent pour changer son rapport à l’argent, plein de bouquins sur l’argent de ce style-là.

Gabriel : Il faut ma vidéo, les livres à lire, pour les entrepreneurs, « Père riche, père pauvre ». Je suis d’accord avec toi.

Antoine :Tu pars, tu t’isoles de tous les gens négatifs, tu vois, tu lis ça, tu t’obsèdes par tous ces trucs-là, et tu reviens avec une putain de patate, et là, tu lances ton truc. Il y a plein de bouquins sur l’argent, moi, ça m’a fait tourner la tête. C’est parce que moi, j’étais un petit peu comme ça, je n’étais pas anticapitaliste, mais j’étais en mode « Oui, l’argent, ce n’est pas important, moi je ne fais pas ça pour ça, moi, je fais ça vraiment pour la passion ». En fait, la passion, ça aussi, tu ne vis pas de ta passion, tu l’as, mais tu la mets au second rang, donc les deux, ne sont pas compatibles.

Gabriel : Ok, c’est très cool, très, très cool. Question bonus, même question, mais je ne sais pas si tu as un élément de réponse, si tu ne sais pas, on passe. Meilleur investissement, que t’as fait de ta vie, pour moins de 100 euros, parce qu’un billet d’avion, ça coûte plus que 100 euros ?

Antoine : On a qu’à dire, un billet d’avion pour l’Europe de l’Est.

Gabriel : Mais c’est vrai, tu parles beaucoup de tes voyages.

Antoine : On parlait des bouquins sur l’argent, les gens qui s’intéressent à l’argent, il faut lire  « Père riche, père pauvre », c’est un livre qui est super facile à lire, qui est super bien écrit. C’est une grande métaphore, en fait, avec un gars qui t’explique, qu’il a un père riche, un père pauvre, et que le père riche lui a donné des valeurs, qui l’ont aidé vis à vis de l’argent, le père pauvre non. En fait, on a tellement un problème de pères pauvres en France, qu’on a tellement un problème de négativisme constant, vis-à-vis de l’argent, de victimisation, alors ok, c’est justifié, ok les inégalités, mais le problème, c’est qu’est-ce que tu veux? Est-ce que tu veux passer ta vie, à te plaindre que t’es pas né sous la bonne étoile, ou est-ce que tu veux essayer, de te débrouiller avec ce que t’as, pour essayer de dépasser tous les autres, qui n’ont pas fait cet effort-là? Un bouquin comme ça, ça peut te changer ta vie, je pense.

Gabriel : Effectivement, si tu es sur cette chaine YouTube, et que tu n’as pas lu « Père riche, père pauvre » mais que fais-tu ? Lis « Père riche, père pauvre », stp. C’est vrai que c’est vraiment la base, que c’est un excellent bouquin, tout le monde le recommande, c’est le bouquin que je recommande le plus, avec bien sûr « La semaine de quatre heures » de Tim Ferriss. Donc ça, c’est pour l’achat, de moins de 100 euros. On continue à parler d’investissement. Si tu avais 1.000 euros dans ta poche, donc, c’est une situation, n’avoir que 1000 euros, et que tu partais de zéro, où est-ce que tu investirais ces 1.000 euros? Peut-être qu’il y a des gens qui nous regardent, qui se disent « Je veux faire comme Antoine, je veux faire comme Gabriel, et j’ai 1.000 euros, où est-ce que je les investis, comment je fais? »

Antoine : Déjà, je me prendrais un logement…Disons que je… Moi, je crois beaucoup à une activité sans investissements, je pense qu’on est arrivé dans une ère aujourd’hui, grâce à Internet, et vraiment, seulement, grâce à Internet, une ère, où on a plus besoin de faire sauter la banque, pour lancer son activité. Je sais pas si tu te souviens, parce que nous deux, on était tout petits, ou on n’était pas nés, mais à l’époque de nos parents, quand ils étaient jeunes, qu’ils voulaient créer une boîte, déjà, c’était beaucoup plus difficile qu’aujourd’hui, parce que ce n’était pas aussi cool à l’époque, de créer une boîte. Aujourd’hui, ça l’est.

Gabriel :Il fallait louer des locaux…

Antoine : Il fallait faire deux choses. D’abord, il fallait voir son banquier, et essayer de choper 20.000 ou 30.000 euros. Ensuite, il fallait voir toute sa famille, et essayer de grappiller 5.000 euros, par-ci, par-là, et ensuite, on était endetté vis à vis de tous ses proches, et ça finissait mal, vraiment mal. Aujourd’hui, tu ouvres une fenêtre Internet, tu tapes YouTube.com, tu te crées un compte, tu peux commencer à encaisser des paiements. Donc c’est ça, qui est vraiment intéressant, c’est comme ça que j’ai démarré. Les gens, souvent, veulent partir d’un système complexe, avec des tunnels de vente, avec de la pub Facebook sur Internet. Ils veulent mettre gros, parce qu’ils veulent investir dans leur truc, parce qu’ils y croient, alors que en fait, le plus gros investissement que tu puisses faire, c’est du temps de l’attention, et de former toi-même, et essayer de faire quelque chose, qui marche tout seul. En fait, si ça marche tout seul, sans publicité Facebook, c’est que ça va marcher avec tout le reste, mais il faut déjà valider l’idée. Si tu vends un produit, qui n’intéresse personne, tu peux mettre 3.000 euros de publicité Facebook, tu vas peut être faire 5 ventes, mais tu ne vas pas être rentable. Commencez par essayer d’apprendre la vente, d’apprendre le marketing. Moi j’achèterais tout un tas de bouquins sur la vente, sur la copy writing, parce que je pense, que c’est vraiment la compétence, qui fait toute la différence, si tu veux gagner de l’argent, en tous cas au début, donc, apprendre à vendre. Après, tu peux investir tout ça. Mais avant d’investir, il faut déjà avoir une base, un capital, donc apprendre à vendre, et puis ensuite, lancer mon truc, c’est gratuit, tu crées un site web, tu commences, tu peux juste envoyer des mails ou des trucs, tout cons, tu crées une page de capture, tu fais 100 euros de pub sur Facebook, pour avoir 100 abonnés sur ta page, et puis, après tu envoies des mails, tu peux déjà commencer à encaisser des paiements. Donc, même pas besoin de pub Facebook. Tu suis des gens sur Instagram, dans un domaine particulier et ils vont te suivre en retour, tu les spames avec ton truc…Je sais qu’il y a plein de gens, qui sont abonnés à ma liste e-mail, tu m’as dit toi-même, en voyant mes stories sur Instagram. Bon, ben tu sais, c’est vraiment simple en fait. Et commencez simplement, parce que quand tu commences, c’est comme un sportif, qui veut aller trop compliqué, tu vois, le mec qui veut se mettre au squash, le squash, une paire de squash, génial, qu’est ce qui va faire, il va chez Décathlon, il achète la raquette de squash à 200 balles, la plus chère, il se prend la tenue complète également, parce que chez Decathlon, c’est la seule enseigne qui te vend une tenue pour chaque sport, une tenue de squash, et surtout, il ne faut pas se planter. Donc tu achètes la tenue squash, en quatre exemplaires, machin, les lunettes, les trucs et tu sais très bien comment ça se passe, et que tu vas faire du squash deux fois, évidemment, ça ne t’intéresse pas et tu abandonnes, tu as claqué 500 balles pour rien. Donc moi, je suis pour, si tu veux te mettre au squash, tu vas acheter 23’52 chez Décathlon, à 10 euros, tu fais du squash, et après, tu décides si tu veux investir ou non.

Gabriel : Donc, en fait, ta réponse c’est « Je garde les 1.000 euros ? »

Antoine : Oui.

Gabriel : C’est bien, non, mais c’est super. Attends, moi, c’est comme ça que j’ai commencé aussi. J’ai commencé avec une chaîne YouTube. Je n’en ai parlé à personne. J’avais 3 abonnés au début, c’était mon père, mon frère et ma meuf. Tous les gens, ils invitent leurs potes Facebook à la page, ce qui est débile, parce que c’est pas dans la cible. J’ai commencé organiquement, donc finalement ta réponse, je m’attendais pas à ça, mais ok, je m’y retrouve. Tu gardeais tes 1.000 balles, pour acheter des livres. Tu te fais un bon resto, et puis derrière, tu bosses. Le problème, c’est que les gens, tu vois, les gens vont se mettre des excuses, en fait, et le fait de dire, il faut avoir 1000 euros pour lancer un business, c’est une excuse. Il y a plein de gens, qui me disent «  Je ne peux pas me lancer, parce que je n’ai pas d’argent », mais alors quel rapport en fait, il n’y a aucun rapport entre le fait de se lancer sur le web, et d’avoir de l’argent.

Gabriel : Il y a aussi beaucoup de gens qui me disent « Je ne peux pas investir, parce que je n’ai pas d’argent », et il parait que c’est faux. Tu peux investir dans tout un tas de trucs, à partir de 10 balles, donc tout le monde, peut avoir 10 balles.

Antoine : C’est très intéressant, ce qui s’est passé, et avec les crypto monnaies, parce que énormément de gens, qui ont investi dans les cryptos, étaient des jeunes, ou des ados, ou des étudiants, qui n’avaient pas beaucoup d’argent, et comme la barrière à l’entrée, est très faible, et que c’est très, très simple d’acheter des cryptos, c’est pas compliqué comme pour la bourse, et le mec se dit « J’ai 50 euros à investir, je vais mettre sur les cryptos, on va voir », et puis le mec qui a fait ça en 2013, je peux dire qu’il sera clément aujourd’hui.

Gabriel : Effectivement, la crypto rend accessible l’investissement à tous, c’est l’investissement le plus simple, et moi, je pense qu’on assiste, j’en parle aussi un petit peu sur ma chaîne, ce que moi, j’appelle l’ubérisation de l’investissement, tout a été ubérisé, et effectivement, la crypto, entre autres. Les sites aussi, permettent à n’importe qui, d’investir dans une startup, en général, c’est à partir de 2000 euros, mais il y en a, qui se mettent à investir de plus en plus bas. En France, il y a un site, qui permet d’investir dans une startup, à partir de 100 euros, à partir de 100 euros c’est quand même, pour le coup, accessible à énormément de monde, y compris un petit jeune. Et on assiste de plus en plus à cette ubérisation, c’est effectivement à nouveau, parce que les boîtes se financent auprès de la communauté, grâce à Internet, grâce aux cryptos, etc, et c’est tout à fait, tout à fait, une bonne chose. Effectivement, on peut investir avec rien, et on peut créer sa boîte avec rien, et partir de zéro, et être extrêmement, extrêmement riche, pour prendre des exemples à la con, Mark Zuckerberg, il avait juste son pauvre ordi, son pauvre serveur, ça lui a coûté 10 balles, et il est milliardaire. Nous, on n’est pas milliardaires, mais on gagne notre vie avec Internet, et on a commencé de rien.

Antoine : Mais l’argent, ça peut même t’empêcher de faire le truc. Pour te donner un exemple très simple, on nous a donné de l’argent gratos, pour lancer une boîte, quand j’étais étudiant, en école de commerce, on avait un projet de boîte avec des potes, on a fait un pitch, et les mecs nous ont filé 25.000 euros. Alors, 25.000 euros sur un compte, nous on ne savait même pas, ce n’était pas un produit, c’était juste une idée, on a vendu une idée 25.000 euros. Après, on les a perdu, et puis on est rentré chez nous, on a dissolu la boîte, et puis on a fait un vrai truc après, parce que 25.000 euros, c’est rien. Parce quand tu n’as pas les compétences, que t’as rien d’autre qu’une idée, tu peux avoir autant d’argent que tu veux, ton argent, tu vas le foutre à la poubelle, il faut d’abord savoir ce que tu vas faire, il faut avoir la compétence, il faut partir d’une expertise, ou d’une passion, ou d’un truc qui te réveille le matin, c’est ça qui a la valeur. Encore une fois, on parle de la valeur du temps, par rapport à la valeur de l’argent, l’argent, c’est un outil, un outil, quand il est mal utilisé, il ne sert à rien, tu prends un marteau et que tu l’utilises, pour taper dans le mur, sans clous.

Gabriel : Tu vas faire des trous. D’accord, je suis d’accord.

Antoine : Tu peux avoir le meilleur marteau, le truc vraiment de chez Bricorama…

Gabriel : C’est vachement intéressant ce que tu dis. Moi, je le vois très souvent, quand j’analyse des startups en levée de fonds. Il y a des startups, où je leur dis, « Ok, qu’est-ce que vous allez faire, avec la levée de fonds, comment vous allez acquérir vos clients? » Ça fait partie de mes critères d’investissement. Ils disent « Ah bah, on va faire du marketing. » Et j’en ai vu tellement. Effectivement, les levées de fonds, c’est important. Une levée de fonds, une première fois, c’est entre 300 et 800.000 euros, et des mecs qui dépensent 300.000 balles en pubs Facebook, et au bout de trois mois, ils restent à zéro. Effectivement, comme ils ont fait n’importe quoi, qu’ils n’avaient pas une vraie offre, un vrai truc, ils ont rien vendu, les 300.000 balles sont paumées, et ils sont hyper dans la merde. C’est un peu ce qui t’est arrivé. Heureusement, ce n’était pas 300.000 balles.

Antoine : Mais moi, je pense que les investisseurs ne sont pas complètement stupides non plus et ils savent le risque qu’ils prennent et ils investissent dans les startups qui sont prometteuses, d’où l’intérêt de devoir pitcher les investisseurs.

Gabriel : Mais moi, j’ai vu des investisseurs, investir dans une boîte, qui disaient « On va faire de la pub », et moi, effectivement, si la boîte, me dit, « On va faire de la pub », moi, je n’investis pas. C’est une alerte, très cool, très, très cool, merci. Dernière question, tu as encore de la force, c’est une question que tu connais, elle n’est pas de moi, elle est de Tim Ferriss, je l’aime beaucoup cette question, elle est assez intéressante.

Antoine : C’est lui qui t’a demandé de me poser cette question ?

Gabriel : Exactement, c’est Tim qui m’a dit, c’est une question inventée, je pense que Tim la pose aussi, à toutes les personnes qu’il reçoit, je la trouve effectivement hyper intéressante, et je vais te la poser. Si tu avais un billboard géant, dans Paris par exemple, sur lequel tu pouvais écrire ce que tu voulais, un billboard ou une affiche publicitaire, qui va être vue par des millions de personnes, qu’est-ce que tu écrirais dessus, et pourquoi?

Antoine : En ce moment-là, j’écrirais un truc, ça me fait tourner la tête, quand j’ai lu ça, j’écrirais « Tellement bon, qu’ils ne peuvent t’ignorer », so good, they can’t ignore you. C’est un bouquin, que je suis en train de lire, de Cal Newport. Bon, le bouquin, c’est un bouquin, tu peux écrire un bouquin de 1000 pages, sur une théorie très simple, la théorie est extrêmement simple, la théorie, c’est que Steve Jobs, s’est trompé dans son discours de Stanford, quand il a dit, qu’il fallait trouver sa passion, et continuer à chercher, ne jamais s’arrêter, jusqu’à ce qu’on la trouve. Ce que ce type explique, c’est que Steve Jobs, ce n’est pas du tout, ce que lui il a fait, lui il est tombé dessus complètement par hasard. Il a commencé à bidouiller son ordinateur avec un poste, ils ont réussi à les vendre, puis ils en ont fait plus, et après, la passion est venue. En fait, ce que ce mec t’explique dans ce bouquin-là, c’est que je pense que c’est très utile, surtout pour beaucoup de jeunes de mon âge, de notre âge, qui cherchent leur grand truc, c’est le grand mal de la génération. C’est quoi mon truc? En fait, ton truc, c’est à toi de le créer. Moi, j’ai eu beaucoup de chance, c’est que j’ai cherché, et je suis tombé dessus, complètement par hasard. Le marketing sur Internet, j’ai dit, je vais tenter ça, parce que j’ai envie de faire un blog, de voir comment ça marche. Ça a marché et après, je suis devenu bon là-dedans, et après, j’ai vraiment commencé à kiffer. Ce que le mec t’explique dans ce bouquin, c’est que, peu importe vraiment ce que tu choisis, il faut choisir quelque chose, et ensuite surtout devenir bon dedans, et développer une expertise et creuser, creuser, creuser. Et au bout d’un moment, tu vas creuser, tu vas casser la croûte, tu vas passer en dessous et là, tu vas atteindre un niveau, que personne ne connait, un niveau qui est fascinant, et là, tu vas vraiment pouvoir développer une vraie passion. Alors évidemment, si t’es un gars qui ne veut pas supporter les math, je ne vais pas dire d’aller faire de la compta. Evidemment, c’est plutôt, créer des affinités, faire jouer les affinités, mais après, tu vois, au lieu de chercher toute sa vie, d’abandonner tout ce qu’on entreprend, pour chercher autre chose, faire des sauts de sauterelle, entre chaque truc, et jamais devenir bon, jamais devenir une légende, eh ben ce que tu peux faire, c’est juste trouver un truc, dire ok, il y a un créneau là. Ça correspond à peu près, à ce que j’aime faire, je vais tout lire là-dessus, je vais tout faire là-dessus, je vais creuser, je vais creuser, je vais creuser dans cette spécialité. Un jour, tu vas devenir excellent, et c’est là, que tu seras une légende. Quelqu’un qui a fait 100.000 petits boulots dans sa vie, c’est quelqu’un qui a une vie intéressante, c’est quelqu’un qui va avoir une vie très riche, mais ça ne deviendra pas une légende. Quelqu’un qui a fait un seul boulot dans sa vie, mais qui est devenu excellent dans ce boulot, est reconnu par tout le monde en ce moment-là, lui, ça devient une légende. Je trouve ça personnellement plus amusant, d’essayer de devenir une légende, que de faire des sauts de sauterelle.

Gabriel : Hyper intéressants. Effectivement, Steve Jobs est devenu un des meilleurs au monde, pour faire des ordinateurs, des smartphones, ça veut dire que toi, au départ, le web marketing, ce n’était pas ta passion?

Antoine : Non, pas du tout.

Gabriel : D’accord.

Antoine : Moi, à la base, moi, ce que j’ai toujours aimé, c’est la communication.

Gabriel : Tu n’es pas tombé très loin.

Antoine : Non, je ne suis pas tombé très loin, mais tu vois, j’ai fait plein de blogs, sur des iPads, ma vraie passion, moi, c’est Apple, je suis en putain d’Apple, attention, c’est une de mes quelques brèves obsessions morbides, mais je n’ai pas monté un business sur Apple. J’aurais pu, mais je n’ai pas fait ça et ça aurait probablement été plus difficile, au final, je suis tombé sur une opportunité, un moment par hasard, le hasard a joué un rôle énorme.

Gabriel : Comme toujours

Antoine : J’ai de la chance, les mecs, ils n’ont pas de chance, c’est des menteurs, évidemment que la chance, elle joue, j’ai eu de la chance de tomber là-dessus, au bon moment, et je m’y suis mis. Et j’ai découvert le marketing et j’ai appris le marketing et la vente, et j’ai compris la puissance de la vente, et j’ai lu des bouquins là-dessus, et ça a commencé à me passionner. Mais seulement à ce moment-là, ça a commencé à me passionner, au même moment, je suis devenu bon, au même moment, j’ai commencé à avoir de bons résultats et après, c’est un feed back positif. T’essaies de faire en sorte, de garder ton business agréable au quotidien, et tu continues à apprendre, c’est surtout dans l’apprentissage, dans la progression, qu’on trouve le plus de plaisir, et tu arrêtes de chercher ton truc pendant 10 ans. Et l’année dernière encore, j’étais en train de me dire, est-ce que je vais pouvoir faire ça, je me posais cinquante mille questions, si un jour je ne supporte plus ça, je veux faire autre chose, eh bien je changerais, ce n’est pas grave. Aujourd’hui, ça me plaît, et surtout, j’ai plus peur de faire ça, toute ma vie. C’est comme quelqu’un me disait « Ouais, tu fais une vie de vieux, tu t’installes, tu te poses, avec tes chiens… »

Gabriel : Mais ça va quand même, tu voyages beaucoup…

Antoine : Mais il a complètement raison.

Gabriel : Ah bon?

Antoine : En fait, le problème, ce n’est pas d’avoir une vie de vieux, le problème, c’est d’avoir le sentiment d’avoir une vie de vieux, et de te dire, putain, j’ai vraiment une vie de vieux, j’ai une vie pourrie, tu vois? Il faut absolument, que je me force à aller en boîte tous les soirs, pour ne pas me sentir vieux, mais au fond, tu l’apprécies, et que tu ne te sens pas condamné, bloqué dedans, tant mieux. Le problème avec ton job, c’est que tu vois des mecs sur YouTube, en Thaïlande, en montrant que la vie est belle, tu vois ça, et toi, tu fais ton boulot., tu es là, tu te dis, ce n’est pas possible. Franchement, il ne faut pas croire que la Thaïlande est pas une finalité, elle est loin d’être un paradis, donc le paradis, c’est toi, tu le crées, tu ne le trouves pas, je pense.

Gabriel : On termine sur une note quasiment philosophique, merci beaucoup, merci d’être venu. Si tu es encore ici, c’est que la vidéo t’a plu, en tout cas, je l’espère, donc, si c’est le cas, tu mets un like, si t’es arrivé jusqu’ici, et que t’es pas abonné, abonnes toi, si tu es abonné, actives la cloche, comme ça, quand je sors une vidéo, tu es au courant, et puis tu peux regarder une vidéo suivante. C’est tout, tu peux regarder ce que je fais ici, si tu me découvre avec cette vidéo, eh bien regardes dans la description, ce que je fais, il y a plein de trucs vachement intéressants, sur l’investissement. Tu peux regarder les autres vidéos, je t’en mets une, juste au-dessus de ma tête. Je te dis à très bientôt, pour une prochaine vidéo.