Ce futur géant dans l’ombre de Microsoft (Slack)

 

Introduction

 

Imagine un instant que tu n’aies pas lu le titre de la vidéo et que je te parlais d’une entreprise publique de SaaS qui : 

 

  • Construit un logiciel essentiel au télétravail

 

  • A la deuxième meilleure marge brute parmi les 54 entreprises qui composent le BVP Nasdaq Emerging Cloud Index en 2020.

 

  • Et est la huitième plus rapide à croître sur cet index, tout en surperformant le Nasdaq de presque x3 cette année-là.


Je suis sûr que tu me dirais quelque chose comme “Wow, ça à l’air d’être une entreprise géniale ! J’adorerais pouvoir acheter mais ça doit valoir super cher maintenant. Mince, j’ai dû la louper.”

 

Et pourtant, cette boîte a presque tout le temps été en sous-performance au Nasdaq.

 

Puisque tu as lu le titre de cette vidéo tu le sais,

Cette société, c’est Slack !

 

Après une arrivée remarquée sur les marchés publics en 2019, tout le monde semble avoir tourné le dos à Slack.

 

À entendre la majorité des investisseurs américains, Slack ne serait qu’une autre de ces startups qui tourne à pertes.

 

Une startup dont le destin serait de se faire écraser par le géant Microsoft. 

 

Slack ne serait tout simplement pas assez bon pour résister à Teams, le nouveau logiciel de Microsoft qui le copie, récemment ajoutét à la suite Office 365. 

 

Pourtant, Slack a énormément de potentiel.

Elle est reconnue comme l’une des startups B2B ayant eu la croissance la plus rapide au monde, atteignant 100M$ de revenus récurrents en moins de trois ans.

 

Au cours de sa première année sur le marché public, Slack a :

 

  • Augmenté ses revenus de 49%

 

  • Amélioré ses marges brutes de 8%

 

  • Réduit ses pertes opérationnelles de $363.7 Millions à $68.6 Millions

 

  • Fait grossir ses flux de trésorerie de $19 Millions, passant de -$8 Millions à $11 Millions.

 

C’est une boîte qui a relevé son pari fou de rendre le travail amusant !

 

Une vraie perle !

 

Si Slack était valorisée à la hauteur de ses résultats, l’action aurait dû se vendre à un coût 75% supérieur en 2020.

 

Cette startup devrait avoir le potentiel de totalement écraser Microsoft sur ce segment.

 

Alors quoi ?

 

Les investisseurs auraient raison ? Ou auraient-ils tort ?

 

Pas facile d’y voir clair dans ce fouillis.


Mais personnellement, je pense que cette boîte à encore son coup à jouer et qu’elle a les moyens de faire mentir tous ses détracteurs !

 

Allez, on va voir ensemble comment Slack serait la preuve ultime qu’on peut faire mentir le marché !

 

Partie 1 : Slack : le nouveau QG

 

En Octobre 2020, le CEO de Slack, Stewart Butterfield, disait à Jim Cramer dans son podcast “Mad Money” : “Six ans et demi après et il est toujours aussi compliqué de définir Slack”

Pendant les 7 années qui ont suivi le lancement, Slack n’a pas cessé d’évoluer.

 

Rien qu’en 2020, Slack à changé sa définition trois fois.

 

En Mars, juste avant que les entreprises ne se mettent au télétravail, Slack se définissait par ce qu’il remplaçait : les emails internes.

 

En Août de cette année, au cœur de la pandémie, Slack est devenu l’endroit où on pouvait travailler.

 

Enfin, en Octobre 2020, Slack est devenu le nouveau QG des entreprises.

 

Même pour les fondateurs de la boîte, il était compliqué de dire ce qu’était Slack.

 

Pour mieux se définir, Slack à commencé par mettre en avant ses fonctionnalités.

 

Des fonctionnalités révolutionnaires comme la possibilité de poursuivre une conversation commencée sur un appareil avec un autre.

Ou encore son management personnalisable des notifications.

 

Mais très vite, Slack a changé sa stratégie.

La boîte a cherché à devenir le nouveau système d’exploitation de ses clients. Être au cœur de tout. 

 

L’endroit où les gens pouvaient se réunir pour travailler.

 

Comment ?

 

En devenant une mine de fonctionnalités.

 

À partir du moment où on utilise Slack pour son entreprise, les possibilités sont infinies.

 

Slack propose nativement des solutions de partage de documents, des outils de communication, et même des outils permettant d’automatiser des processus.

 

Et tout ce que Slack ne peut pas faire, il le compense en étant facilement raccordable à d’autres applications.

 

Parce que Slack sait qu’il ne peut pas tout faire.

 

Dis-toi qu’ils n’utilisent même pas leur propre solution de visioconférence en interne.

 

Ils utilisent Zoom !

 

La proposition de Slack, c’est de permettre à ses utilisateurs de choisir ce qui leur convient le mieux.

 

Vous préférez utiliser Zoom ? Vous pouvez le faire directement sur Slack.

 

En plus, l’expérience Zoom est encore meilleure avec Slack !

 

Ainsi, quoi qu’on fasse, on peut le poursuivre sans jamais quitter Slack.

 

Les utilisateurs ont droit à une expérience hautement personnalisable, et restent sur la plateforme.

 

Tout cela est dû à leur objectif de devenir une Open Platform. Une plateforme ouverte.

 

Un objectif qui repose sur trois piliers.

 

  • Un gros travail sur l’intégration.

 

On compte à peu près 820k développeurs qui bossent sur des applications à intégrer dans Slack, pour 2,300 apps disponibles, et 700k apps personnalisées utilisées par semaine en 2020.

 

  • Des partenariats en abondance.

 

On comptait pas moins de 1.316 partenaires en 2020, qu’ils soient partenaires de distribution ou partenaires technologiques

 

  • Et enfin, un fond d’investissement

 

Slack investit de l’argent dans les applications qui peuvent s’intégrer à la plateforme.

 

Des applications comme Loom, Pitch, ou encore 1Password.

 

Grâce à ça, Slack s’assure de proposer tout un panel d’applications à ses utilisateurs.

 

Et s’assure de proposer une expérience entièrement personnalisable.

 

L’objectif de Slack est simple. 

 

Puisque Slack facture ses clients par utilisateur, ils gagnent à ce que ses clients grandissent.

 

Ils veulent acquérir de nouveaux clients, les rendre heureux, et grandir en même temps qu’eux !

 

Parce que plus une entreprise cliente embauche de personnel, plus de personnes utilisent Slack.

 

Donc, Slack fera plus d’argent.

 

Et ce système a fait ses preuves !

Dans son pire quartile de rétention nette du dollar, Slack affichait 125%.

Ces 125% veulent dire que sur 100 entreprises utilisant Slack, 80 d’entre elles continueront d’utiliser Slack dans 5 ans.

Ces 80 dépenseront 2.4 fois plus lors de la cinquième année que les 100 entreprises réunies durant la première. 

 

Rien que cette année, en 2021, Slack affiche $902 Millions de revenus pour seulement 156,000 utilisateurs utilisant la formule payante ! (source)

 

Pourtant, après sept ans d’évolution et de redéfinition, Slack n’étais toujours pas rentable.

 

À ce moment-là, les investisseurs ne voulaient plus acheter des actions Slack et ont complètement abandonné le dossier.

 

La faute, selon eux, à l’arrivée d’un concurrent qui serait bien trop gros pour Slack.

Microsoft Teams.

 

Partie 2 : Slack ne battra pas Teams

 

Si tu veux construire un produit excellent, un produit qui poussera tes clients à vouloir rester avec toi, et grandir avec toi, il te faut faire deux choses.

 

Investir dans ta R&D et dans ton département de vente et de Marketing.

Et c’est exactement ce que Slack fait.

Mais forcément, de telles dépenses veulent aussi dire une chose.

Slack n’est pas rentable.

 



À cause de ça, depuis son arrivée sur les marchés publics, le prix de l’action Slack a perdu 33% là où le Nasdaq en gagnait 47%

 

L’investissement dans Slack ne plaît pas aux investisseurs.

Et ce pour trois raisons :

Leur flux de trésorerie (ou Free Cash Flow) est sous la moyenne de ce qui se fait.

 

L’entreprise n’est toujours pas rentable après un an sur les marchés.

 

Mais surtout l’arrivée d’un concurrent qui semble imbattable, Microsoft Teams.

 

C’est simple, selon les investisseurs, à l’arrivée de Teams en 2017, Slack n’avait plus aucune chance de réussir.

 

En même temps, Teams est gratuit, et arrive préinstallé d’office sur la majorité des PC.

 

Microsoft se paie même le luxe de permettre à leur software de s’ouvrir automatiquement au lancement d’Office.

 

Et puis on parle de Microsoft quand même !

C’est le “M” des GAFAM.

 

Une entreprise colossale : la deuxième plus grosse au monde !

Et faisait partie du cercle très privé des deux seules entreprises au monde à valoir plus de deux milles milliards de dollars. 


Comment une petite startup comme Slack pourrait tenir le choc ?

 

Surtout après l’arrivée de Satya Nadella au poste de CEO de Microsoft en 2014, qui a complètement relancé l’entreprise !

Et pourtant, Stewart Butterfield, le CEO de Slack, a très souvent communiqué en disant que Teams représentait un “non-problème” pour Slack.

 

Selon lui, Slack n’aurait jamais perdu un client en faveur de Microsoft.

 

Mais peu après ces déclarations, Slack déposait une plainte anti-monopole contre Microsoft.

Elle disait que Microsoft avait illégalement lié Teams à leur suite Office qui domine le marché.

 

Le tout en l’installant de force pour des millions d’utilisateurs, en leur empêchant de le désinstaller, et en cachant les coûts réels aux entreprises clientes.

 

C’est la même chose que quand Microsoft installait Internet Explorer par défaut sur tous les ordinateurs qu’ils vendaient. 

 

Cette plainte à eu pour effet de souligner une certaine incohérence.

Si Teams est un non-problème, pourquoi déposer une plainte contre eux ?

 

Cette incohérence a couté cher à Slack.

 

Entre le 21 Juillet 2020, la veille du dépôt de plainte, et le 11 Août, l’action Slack a chuté de 15%.

Cette perte a renforcé la conviction des investisseurs : Teams est en train de tuer Slack.

 

C’est simple, à chaque fois que Teams publiait de nouveaux chiffres, l’action Slack chutait.

 

Et à chaque fois que Slack publiait les siens, les investisseurs constataient des pertes.

 

D’un côté, Teams est passé de 13 Millions d’utilisateurs quotidiens en Juillet 2019 à 115 Millions en Octobre 2020.

 

De l’autre, Slack annonce des pertes de rétention de clientèle, passant de 132% à 125%.

 

Tout ce que les investisseurs y voient, c’est que Slack se fait voler ses clients par Teams.

 

Mais, et si les investisseurs et le marché se trompaient dans l’interprétation de ces chiffres ?

 

Et s’ ils ne voyaient que ce qu’ils voulaient voir ? 

 

Tu le sais, on peut faire dire ce qu’on veut à des chiffres.

 

Et forcément, quand notre analyse est biaisée, notre résultat l’est aussi.

 

Et si je te disais qu’en y regardant de plus près, on peut s’apercevoir que Stewart Butterfield avait raison ?

 

Teams est bel et bien un non-problème pour Slack.

Partie 3 : Le marché se plante

 

C’est rare, mais ça arrive.

 

Le marché peut se planter. 

 

Il s’est déjà planté quand il pensait que Facebook n’arriverait pas à conquérir le marché du mobile.

 

Il s’est planté quand il pensait que Spotify reposait seulement sur la musique sans penser aux podcasts.

 

Et aujourd’hui, il se plante en croyant que Slack va se faire écraser par Microsoft Teams.

 

Déjà parce qu’il ne voit que ce qu’il veut voir.

 

Là où ils voient des pertes et catégorisent Slack comme une autre startup pas rentable, je vois des investissements massifs en R&D ainsi qu’en vente et en marketing.

 

Des investissements cruciaux et bénéfiques au développement de la boîte.

 

Des investissements qui leur permettent d’acquérir encore plus d’utilisateurs et de les garder sur la plateforme.

 

Là où les investisseurs  comparent sans cesse la croissance de revenus de Slack (+49%) à celle de Zoom (+355%) d’années en année, je compare Slack au reste des sociétés cotées en Bourse.

 

Et je peux voir que même si Zoom est loin devant, Slack reste quand même bien au-dessus des autres qui tournent à environ +27%.

 

Enfin, là où ils expliquent la légère perte de rétention clients de Slack par la concurrence de Teams, je vois d’autres facteurs.

 

Des facteurs comme la pandémie, qui a mis en péril un bon nombre d’entreprises.

 

Et surtout, je vois que Slack restait malgré tout dans le premier quart des meilleures startups émergentes basées sur le Cloud quand il s’agit de rétention client.

 

Le marché se plante en mettant Teams et Slack en concurrence alors que les deux plateformes n’ont rien à voir.

 

Teams est avant tout une plateforme qui se repose sur la vidéo.

 

Toute son expérience utilisateur tourne autour des visioconférences.

 

Slack, de son côté, est une plateforme qui repose sur le chat. 

 

Encore une fois, selon Slack, Zoom est une meilleure solution de visioconférence.

 

De plus, ce que fait Teams pour ressembler à Slack, il le fait moins bien.

 

Teams limite le nombre de canaux à un niveau en dessous des besoins de la plupart des entreprises.

 

Slack est bien plus permissif. 

 

Les deux entreprises sont sur un marché différent et la plupart du temps, la présence de l’un n’influe pas sur l’autre.

 

Un nouveau client pour Teams n’est pas nécessairement un client perdu pour Slack.

 

L’analyste d’entreprises Ben Thompson disait qu’il utilisait les deux solutions.

 

Stewart Butterfield lui-même confiait que la plupart des plus gros clients de Slack utilisent Teams et Slack en même temps.

 

Il n’y a qu’à voir.

 

Depuis l’arrivée de Teams sur le marché, Slack a multiplié ses revenus par 3.

 

Tripler ses revenus. C’est l’attitude d’une entreprise qui tend vers la faillite ?

 

C’est à ça que ressemble une entreprise qui se fait voler tous ses clients ?

 

Une autre chose vient expliquer pourquoi Teams gagne autant de clients.

 

La majeure partie du temps, Microsoft convertit ses propres clients.

 

Et il leur reste encore beaucoup de marge, les utilisateurs de Teams représentent moins de la moitié des utilisateurs de la suite Office.

 

Forcément, quand on convertit ses propres clients et qu’on en a déjà beaucoup, ça devient facile de présenter des chiffres aussi colossaux..

 

Pour tout te dire, je suis certain que Slack a encore un bel avenir.

 

Pour s’en rendre compte, il suffit de voir qui parle de Slack.

 

Slack est la plateforme préférée des entrepreneurs et des ingénieurs.

 

Et à ton avis, qui sont ceux qui vont façonner les entreprises de demain ?

 

Eh oui, c’est bien ces gens là.

 

Comme le dit si bien la nouvelle définition de Slack :

“Slack is where the future works”.

 

Il n’y a qu’à voir qui sont les plus gros clients de Slack

 

Uber, Netflix, Twitter, Airbnb, etc. 

C’est tout simplement la plateforme préférée des plus grosses startups !

 

Les clients de Slack sont comme un portfolio rempli de bons investissements qui vont rapporter gros sans coûts supplémentaires

 

Ces clients vont continuer de grandir et vont emmener Slack au top avec elles.

Conclusion

 

Le marché n’a eu de cesse de démolir Slack.

 

Il ne veut tout simplement pas voir le potentiel que représente cette entreprise.

 

Certainement obnubilé par la proposition d’une des plus grosses entreprises du monde : Microsoft.

 

Pourtant, Slack continue d’avancer, enchaînant performance sur performance.

 

Il est vrai que pendant longtemps, Slack n’était pas rentable.

 

Mais c’est parce qu’elle n’arrêtait pas d’investir son argent dans le développement d’un écosystème favorable à son explosion.

 

Aujourd’hui, Slack continue de grandir accompagné par Salesforce, qui a su voir le coup venir et qui l’a racheté pour près de $28 Milliards.

Et croit moi, Salesforce à fait une affaire, parce que Slack ne va pas s’arrêter de grandir.

 

Ce que tu viens de voir avec moi, c’est une analyse de startup.

 

Que ça soit son potentiel, ses faiblesses, le marché environnant…

 

Rien ne doit être laissé au hasard pour parvenir à déceler les meilleures opportunités. 

 

Grâce à de telles analyses, on peut réussir à faire mentir le marché, et surtout trouver les champions de demain.

 

Des analyses comme ça, j’en effectue tous les jours pour le club privé Leonis Investissement mais sur des startups plus petites.

 

Le but est de trouver les futures pépites pour pouvoir investir dedans lorsqu’elles sont encore toutes petites.

Et ainsi prétendre à des retours approchant le x10, le x100, et même le x1000 !

 

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