De 0 à 22 milliards de dollars en 4 ans L histoire du fondateur de FTX (1)

 

Vous voyez ce mec-là ? Oui, ce mec-là, lui, c’est Sam. Sam, il a 29 ans et il a réussi à construire une fortune de 22 milliards de dollars en moins de 4 ans. Une fortune construite aussi rapidement, c’est quasiment du jamais vu dans l’histoire.

D’autant plus que la société qui l’a rendu riche a été créée en 2018, il y a seulement quatre ans, et donc ça ferait l’équivalent d’une création de 15 millions de dollars par jour. Le seul qui aurait fait mieux, ce serait Mark Zuckerberg, que vous connaissez tous, et pourtant, vous ne connaissez sûrement pas Sam Backman Freed. Alors, vous pourriez me dire « Ah oui, mais c’est encore quelqu’un qui a investi dans le Bitcoin en 2012, au tout début, qui a eu de la chance ». Eh bien, pas du tout.

Sam n’est pas un trader classique, mais un chef d’entreprise et un investisseur affiné qui a construit sa fortune grâce à sa start-up FTX et à son fonds d’investissement à la MEDA Research. Pourtant, c’était loin d’être gagné d’avance. En effet, Sam ne découvre le Bitcoin qu’en 2017, neuf ans après sa création, et ne crée son entreprise qu’en 2018, donc bien longtemps après d’autres concurrents, comme Coinbase qui avait été créé dès 2012, et pendant une période baissière, l’année 2018, alors que ses concurrents avaient profité des précédentes périodes haussières pour se développer.

Lui arrive au mauvais moment et après tout le monde. Aujourd’hui, nous allons analyser ensemble comment Sam pense, agit et investit différemment pour gagner gros, que ce soit sur les marchés ou dans l’entrepreneuriat. Comment Sam a réussi à construire le troisième plus gros échange de crypto-monnaie au monde, alors qu’il commençait avec plus de cinq ans de retard sur tous ses concurrents ? Et comment tu peux, toi aussi, gagner beaucoup d’argent dans le monde de la crypto-monnaie sans acheter la moindre crypto-monnaie, en investissant dans les start-up comme FTX qui évoluent dans ce milieu des crypto-monnaies ? Le petit Sam Bachman-Fried grandit en Californie avec ses deux parents qui sont tous les deux professeurs de droit à l’université.

Et dès son enfance, il se convertit à l’utilitarisme. L’utilitarisme, c’est une doctrine éthique qui prescrit d’agir ou de ne pas agir afin de maximiser le bien-être collectif. Du coup, à la fin de ses études de physique au MIT, au lieu de poursuivre une carrière classique, il a voulu tout de suite s’engager dans une association caritative ou alors aller travailler dans une entreprise qui avait le plus gros impact possible sur le monde.

Très vite, il se rend compte que pour maximiser le bien-être collectif, l’argent est un outil incroyable. Alors il se dit que plutôt que de travailler pour des actions caritatives, il pourrait avoir beaucoup plus d’impact en travaillant pour gagner de l’argent, en amassant énormément d’argent et en donnant cet argent. Il fait des calculs précis sur le nombre de vies qu’il pourrait sauver lui-même en travaillant et sur le nombre de vies qu’il pourrait sauver avec tout l’argent qu’il pourrait donner et tous les gens qu’il pourrait employer à sa cause.

Il se rend compte que c’est une solution bien meilleure. Mais avant de pouvoir donner beaucoup d’argent, il faut gagner beaucoup d’argent. C’est la raison pour laquelle il prend un job chez Jane Street Capital, un fonds d’investissement à Wall Street spécialisé dans la finance quantitative.

La finance quantitative, c’est l’utilisation des mathématiques et de grands calculs avec de nombreuses données afin d’essayer de prédire les marchés pour y investir et y spéculer. En 2017, après trois ans chez Jane Street Capital, il démissionne pour se lancer tout seul sur quelque chose qu’il a découvert et qu’il croit être une énorme opportunité pour gagner beaucoup d’argent, les crypto-monnaies. Mais rappelez-vous que Sam n’est pas un trader.

Il est différent. Il ne veut pas chercher la petite crypto-monnaie qui va exploser, faire de l’analyse graphique, etc. Non, Sam va utiliser ses compétences en finance quantitative afin de déceler sur le marché des failles qui lui permettraient d’investir et de gagner de l’argent quasiment sans prendre de risque.

Et l’opportunité qu’il découvre, ça s’appelle l’arbitrage. Qu’est-ce que c’est que l’arbitrage ? Eh bien, c’est assez simple. Sam se rend compte que les bitcoins sont vendus moins cher aux États-Unis et plus cher au Japon parce que le marché japonais est relativement tendu.

A cause d’une forte demande et d’une régulation assez stricte au Japon, les bitcoins étaient souvent vendus sur les plateformes japonaises 10%, 20%, parfois 30% plus chers. Et donc, il suffisait à Sam d’acheter des bitcoins aux États-Unis et de les revendre au Japon pour en pocher la différence. Et c’était tellement difficile à l’époque au Japon d’acheter du bitcoin que les acheteurs étaient prêts à acheter un premium.

C’est-à-dire qu’ils étaient prêts à payer un petit peu plus cher, 10% à 30% comme on l’a vu, pour quand même mettre la main sur ces fameux bitcoins. Il faut savoir qu’à l’époque, il pouvait y avoir des files d’attente de plusieurs semaines pour s’inscrire sur des sites de vente de crypto-monnaie pour acheter par exemple du bitcoin. Et que donc, acheter 30% plus cher aujourd’hui pouvait être par exemple plus intéressant qu’acheter au bon prix mais dans deux semaines, trois semaines, une fois que son compte aurait été validé.

A l’époque toujours, les banques japonaises étaient très très réticentes. Elles bloquaient beaucoup de virements entrants ou sortants qui venaient des plateformes de crypto-monnaie. Tout ça rendait le système très inefficace, très complexe et quand il y a des inefficacités, il peut y avoir bien sûr des différences de prix et c’est là-dedans que c’est engouffré.

Sam, c’est ça qu’on appelle l’arbitrage, acheter moins cher quelque part pour revendre plus cher ailleurs. Toute cette pagaille a permis à Sam et à ses associés d’assurer la liquidité sur toutes ces plateformes de vente asiatique, japonaise puis coréenne par exemple et de prendre au passage leur commission de 30%. A l’époque, le volume de bitcoin vendu au Japon et en Corée approchait les 1 milliard de dollars par jour, ce qui veut dire qu’avec une commission de seulement 10%, Sam pouvait gagner 100 millions de dollars par jour.

J’ai vraiment regardé CoinMarketCap et j’ai cliqué sur Bitcoin et j’ai vu ces chiffres et je me suis dit que ce n’étaient pas les mêmes chiffres. J’ai vu une liste d’exchanges et des prix et les prix sont différents. Et ce n’est pas un arbitrage compliqué ou ce que j’ai pensé.

Je n’avais vraiment rien de si simple. Sam et ses associés créent alors une société qui va venir héberger ses activités et ils décident de l’appeler Alameda Research. Pour la petite histoire, Alameda, c’est tout simplement leur ville d’origine.

Et puis derrière, ils ont rajouté Research parce qu’ils voulaient un nom qui faisait sérieux et ils voulaient essayer de faire le plus sérieux possible parce qu’ils avaient eux-mêmes l’impression de faire presque du blanchiment d’argent tellement l’argent rentrait et sortait de l’autre côté très rapidement. Et il y avait simplement ces commissions énormes qui s’accumulaient pour eux au passage. Entre 2017 et 2018, Alameda Research achetait chaque jour des dizaines de millions de dollars de bitcoins aux États-Unis et les envoyait sur ces plateformes asiatiques pour créer cette liquidité.

Ils vendaient ces bitcoins en yens, ils récupéraient des yens qu’ils allaient ensuite échanger en dollars et ils se servaient de ces dollars pour racheter des bitcoins et recommencer le cycle depuis le début. En l’espace de quelques mois, Sam génère plusieurs dizaines de millions de dollars de pur profit grâce à cette stratégie. Mais très vite, il comprend que cette stratégie n’est pas infinie, il n’est pas le seul à avoir découvert le poteau rose.

D’autres personnes vont s’en rendre compte, les marchés vont s’ajuster. Il profitait d’une inefficacité du marché mais souvent ces inefficacités bien sûr sont corrigées et donc il se met en quête de la suite. A ce moment-là, il va créer avec ses équipes un algorithme qui va lui permettre directement de repérer automatiquement d’autres endroits sur le marché où il pourrait y avoir des inefficacités.

Pas seulement entre le Japon et les Etats-Unis mais un algorithme de détection automatique du manque de liquidité et du premium associé qu’on pourrait bien sûr gagner, qu’il pourrait lui gagner en fournissant cette liquidité. Cet algorithme va détecter automatiquement les prochaines opportunités pour lui. Depuis sa chambre d’étudiant en Californie, Sam échange des milliards de dollars de crypto-monnaies chaque jour et en 2019, il représente à lui tout seul avec sa société 10% du volume total échangé quotidiennement sur les crypto-monnaies.

Et en 2020, Alameda Research avec cette simple stratégie de l’arbitrage enregistre plus d’un milliard de dollars de profit. Mais Sam n’en reste pas là et dès 2018, donc dès deux années auparavant, il réfléchit à la suite, il réfléchit à autre chose et il décide de créer sa propre plateforme d’achat et vente, sa plateforme d’échange de crypto-monnaies qu’il va appeler FTX. Lorsque le Bitcoin a perdu 85% de sa valeur en l’espace de quelques semaines, en 2018, et bien Sam aurait pu choisir d’arrêter.

Il aurait pu se dire « c’était marrant les crypto-monnaies, on s’est bien amusé, maintenant ça va aller à zéro et je vais aller faire autre chose, je vais aller trouver une autre opportunité ». Et bien ce n’est pas du tout ce qu’il a fait, bien au contraire, il a investi 8 millions de dollars de son argent et de l’argent bien sûr d’Alameda Research pour créer sa propre plateforme d’achat et vente de crypto-monnaies, l’Exchange FTX. Tout ça était prêt et en avril 2019, il lance sa plateforme. Le problème c’est qu’en avril 2019, et bien personne ne s’intéresse aux crypto-monnaies.

On est en plein bear market et il n’y a pas grand monde qui veut venir acheter ou vendre sur sa plateforme. Tous les nouveaux dans les crypto-monnaies qui étaient arrivés quelques mois, quelques années auparavant, tout d’un coup en entendant parler du Bitcoin à la télé, et bien eux, ils sont tous partis et il ne reste plus que les vrais de vrais, les traders, les durs de durs. Mais eux, ils ont leurs habitudes, ils ont leur plateforme préférée et ils ne voient pas du tout l’utilité d’aller utiliser une nouvelle plateforme qu’ils ne connaissent pas.

Et il faut dire que Sam arrive extrêmement extrêmement en retard puisque tous ses concurrents sont établis depuis longtemps. Je l’ai cité en introduction de la vidéo, Coinbase existe depuis 2012, donc ça fait 7 ans que Coinbase existe. Et lui, il arrive comme un cheveu sur la soupe après tout le monde et il espère se faire une place.

Évidemment, ça ne va pas être aussi simple que ça. Alors Sam se dit « Pour survivre, je vais devoir être créatif. » Et il décide de spécialiser FTX dans les produits dérivés.

C’était d’ailleurs son cœur de métier chez Alameda Research. Les produits dérivés, ce sont des produits financiers dont la valeur dépend d’un sous-jacent. Autrement dit, on ne va pas acheter du Bitcoin mais on va acheter des options sur le Bitcoin.

En général, les produits dérivés sont basés sur investir de l’argent que l’on n’a pas mais que l’on emprunte. On investit avec un effet de levier. Ça peut permettre de gagner plus et très très souvent, ça peut bien sûr causer de perdre plus.

Donc c’est à manier avec une extrême extrême prudence. Mais les professionnels, les traders évidemment adorent ces outils. Et Sam à l’époque trouve que les outils financiers de produits dérivés à levier sur les crypto-monnaies ne trouvent pas son compte.

Sur Internet, il trouve que les produits sont assez mauvais, qu’il n’y a pas toutes les fonctionnalités qu’il voudrait lui utiliser. Et donc, il décide de créer ses propres outils qu’il va mettre à disposition de tous les traders qui veulent utiliser sa plateforme. Et comme je te le disais à l’instant, tous les petits bisounours qui ne sont pas des hardcore traders, ils étaient partis en 2018-2019 parce qu’ils étaient dégoûtés, ils avaient perdu leur argent.

Et les seuls qui restaient dans le marché de la crypto, c’était justement les traders aguerris, les vrais warriors. Et eux, bien sûr, ils veulent toujours avoir le plus d’outils possibles à leur disposition, ils veulent la plateforme la plus poussée possible. Et donc, finalement, assez rapidement, ils ont adopté FTX et ils se sont même rués en grand nombre sur la plateforme.

Si Coinbase est l’échange pour les débutants, FTX c’est l’échange pour les pros. Ils le disent eux-mêmes, on est créé par des traders pour des traders. Et en plus, coup de bol, quand un client moyen qui va une fois acheter du Bitcoin et puis ensuite attendre, eh bien en moyenne échange 74 dollars par jour sur Coinbase.

Sur FTX, un trader en moyenne va échanger 5 750 dollars par jour. Et donc, à chaque fois qu’il y a des échanges, des achats, des ventes, etc., etc., du volume, eh bien à chaque opération, il y a une commission. Et donc, FTX va tout de suite générer beaucoup de revenus.

Aujourd’hui, tu l’auras probablement deviné, FTX est devenu le leader de l’achat-vente des crypto-monnaies en utilisant les services de produits dérivés, de leviers, etc., etc. Mais bien sûr, ils ne veulent pas s’arrêter là et ils comptent devenir le leader toute catégorie confondue, y compris pour les débutants. Et pour atteindre cet objectif, eh bien FTX a besoin de beaucoup d’argent.

C’est pour cette raison qu’ils viennent de faire deux levées de fonds successives. 900 millions de dollars levés en juillet 2020 qui valorisait l’entreprise à 18 milliards de dollars, pas mal, et 400 millions de dollars supplémentaires en octobre 2020 qui évaluent l’entreprise à 22 milliards de dollars. Aujourd’hui, le grand défi de Sam, c’est de continuer à faire grossir sa plateforme, de la démocratiser au plus grand nombre possible, éventuellement même au grand public, tout cela sans se heurter aux problèmes de la réglementation.

En effet, les gouvernements s’en mêlent depuis longtemps. Il y a de nombreux pays dans le monde où les crypto-monnaies sont complètement interdites, la Chine, la Bolivie, la Turquie. Aux Etats-Unis, eh bien le Congrès a présenté 18 projets de loi qui affectent directement l’industrie des crypto-monnaies ces derniers mois.

Brian Armstrong, le PDG milliardaire de Coinbase, en a d’ailleurs fait les frais puisqu’il voulait que son entreprise Coinbase propose un service de compte bancaire rémunéré à 5% en utilisant les crypto-monnaies, une sorte de livret A mais à 5%. Eh bien, ils ont été complètement interdits par le gouvernement américain afin d’éviter que Coinbase concurrence les banques. Il a dû fermer son service de compte rémunéré.

Pendant ce temps, Sam, le fondateur de FTX, lui a une autre approche qui pourrait très bien s’avérer payante. Grâce à l’argent levé dans ces levées de fonds dont je viens de te parler, eh bien il fait différentes acquisitions, il fait des emplettes, il rachète des entreprises qui vont lui permettre d’une part d’acquérir de nouveaux clients plus utilisateurs et d’autre part d’obtenir directement des réglementations. Il rachète des boîtes qui ont déjà cette réglementation et du coup, en rachetant la boîte, FTX obtient elle aussi cette réglementation et ça va à priori plus vite que si FTX voulait directement eux-mêmes avoir cette réglementation.

En faisant les démarches, il suffit de racheter une boîte qui a déjà les agréments. Par exemple, en août 2021, ils ont racheté LedgerX qui est une plateforme justement de produits dérivés basée à New York qui a déjà obtenu les autorisations pour commercialiser des produits dérivés sur les crypto-monnaies aux Etats-Unis. Ce qui signifie que FTX pourrait être la première entreprise, le premier exchange à proposer une grande bourse crypto-monnaie avec des produits dérivés inclus, c’est ce dont on parle et qui pourrait arriver avant tous les grands comme Coinbase, Kraken, Binance, etc.

Sam décide aussi de dépenser des centaines de millions de dollars en marketing vers le grand public. En juin 2021, il dépense 210 millions de dollars pour associer son nom avec la plus grande équipe de e-sport au monde, TSM. Il a dépensé 135 millions de dollars pour renommer le stade à Miami en FTX Stadium, le stade des Miami Heat.

Et il a signé un contrat de 17,5 millions de dollars pour nommer simplement le stade de football de UC Berkeley, l’université en Californie. Il a également lancé une campagne publicitaire de plus de 30 millions de dollars pour promouvoir FTX avec des célébrités comme Tom Brady ou Stephen Curry qui sont par ailleurs tous les deux actionnaires de FTX. L’objectif de Sam avec toutes ces actions marketing, elle est évidente, c’est positionner sa société qui n’a que 3 ans, son tout petit bébé de société, de la positionner comme une société bien établie, une société bien ancrée qui est là depuis longtemps et qui est présente dans l’esprit des gens.

Si tout le monde connaît son entreprise, il sera beaucoup plus dur pour les régulateurs d’être sévères avec eux. C’est les mêmes stratégies qu’ont utilisées les marques de poker en ligne dans les années 2010 en faisant un rabattage médiatique, notamment à la télé, pour que tout le monde les connaisse pour éviter d’être puni trop sévèrement par les autorités. L’objectif ici, c’est donc de dédiaboliser les crypto-monnaies auprès du grand public afin d’influencer les prises de décision des différents régulateurs.

Mais la crypto-monnaie n’est même pas le seul marché qui intéresse FTX. L’année dernière, le site a permis aux investisseurs de parier sur les résultats de l’élection présidentielle, sur le score du Super Bowl, etc. Ils ont un objectif bien plus grand que les crypto-monnaies.

Leur vision, c’est qu’un jour, la plateforme FTX permette d’acheter tout et n’importe quoi, un pari, une crypto-monnaie, une action en bourse, peut-être même un ETF, directement sur la plateforme FTX. Pourtant, Sam, ça n’a jamais été un fan des crypto-monnaies ou du Bitcoin. Rappelez-vous, son objectif à Sam, c’est simplement de gagner le plus d’argent possible pour pouvoir en distribuer le plus possible et avoir le maximum d’impact positif sur le monde.

Pourtant, aujourd’hui, il n’a pas donné finalement beaucoup d’argent. Il a une fortune de 22 milliards de dollars et il n’a donné que 25 millions. Alors, pour se rendre compte, 25 millions, pour quelqu’un qui a une fortune de 22 milliards, c’est comme si toi et moi, on avait donné 15 euros à une association caritative.

Alors, pourquoi ? Eh bien, il veut suivre la philosophie de Warren Buffett. Il prétend que ses gains augmenteront à l’avenir, mais qu’il vaut mieux attendre le plus longtemps possible pour bénéficier de l’effet des intérêts composés. Comme tu le sais, grâce aux intérêts composés, plus on patiente, plus son capital grossit et se développe de manière exponentielle.

C’est la raison pour laquelle la majorité des investisseurs extrêmement riches gagnent la grande majorité de leurs fortunes vers la fin de leur vie. On peut bien sûr prendre l’exemple de Warren Buffett. Et justement, en parlant de Warren Buffett, eh bien, il a fait face exactement au même challenge.

Pendant des décennies et des décennies, il n’a pas donné un seul centime parce qu’il voulait garder son argent pour le faire travailler efficacement, pour donner plus plus tard. Il a finalement commencé à donner de l’argent seulement en 2006 alors qu’il avait déjà 72 ans. Et donc, la vision de Sam, elle est très simple.

Aujourd’hui, il a quelques dizaines de milliards, deux dizaines de milliards pour être précis. Mais il se dit que s’il attend, eh bien, dans 10 ans, 20 ans, ce sera plusieurs centaines de milliards, peut-être plusieurs milliers de milliards. Et il pourra avoir un impact encore plus important.

Cela dit, le débat reste ouvert puisqu’il y a plein de gens qui ont besoin d’aide aujourd’hui. Et il y a des personnes qui pensent que même si sa fortune va énormément augmenter, eh bien, les problèmes à régler vont augmenter eux aussi et qu’il faudra toujours plus d’argent pour régler tous ces problèmes. C’est pour cette raison que Bill Gates, lui, a décidé de donner 99%, je crois, de sa fortune et de vendre quasiment une grande partie de ses actions Microsoft.

D’ailleurs, pour la petite histoire, s’il n’avait pas vendu ses actions Microsoft, il serait aujourd’hui toujours l’homme le plus riche du monde devant Elon Musk. Et c’est vrai que c’est une question difficile que tout le monde doit se poser. Est-ce que je donne de l’argent dès aujourd’hui ou est-ce que je garde cet argent pour l’investir, pour en donner plus plus tard ? Dis-moi en commentaire ton avis sur ce sujet.

D’un point de vue d’un investisseur, FTX en tant que startup est extrêmement intéressante, notamment parce qu’elle répond à tous les critères d’investissement qu’on utilise chez Leonis Investissement. Notamment nos trois critères principaux. On commence par les effets d’échelle.

Avec une seule plate-forme codée une seule fois, des millions, peut-être un jour des milliards de personnes peuvent se retrouver sur cette plateforme pour échanger, acheter, vendre des crypto-monnaies. Et les commissions, elles, sont quasiment infinies. C’est exactement la même chose que Airbnb qui n’a codé qu’une seule fois son site ou Uber qui n’a codé qu’une seule fois son application mais qui engrange tous les jours des commissions.

Ensuite, une très forte traction avec ses centaines de milliers d’utilisateurs aujourd’hui et qui augmente de jour en jour. Et enfin, son avantage injuste au départ. C’était déjà les outils qu’elle proposait, la plateforme FTX, que les autres plateformes ne proposaient pas.

Coinbase ne permettait pas de faire du trading sur des produits dérivés aussi poussés. Donc ça, c’est un premier unfair advantage, avantage injuste. Et puis, un deuxième avantage injuste maintenant qui vient se rajouter, c’est la marque, le branding, puisque notamment avec le nom, le renommage du stade de Miami, de l’équipe de e-sport, etc., le nom FTX va être de plus en plus connu.

Et ça, ça va venir s’imposer dans l’esprit des gens comme la plateforme de référence pour acheter, vendre des crypto-monnaies. Alors, faisons un rapide calcul. Au moment de son lancement en 2019, FTX valait 8 millions de dollars.

Et aujourd’hui, FTX vaut 22 milliards de dollars. Ça veut dire que si vous aviez investi ne serait-ce que 2 000 euros dans cette startup à son lancement, eh bien aujourd’hui, vous aurez 5 500 000 dollars en votre possession en seulement 3 ans. Alors bien sûr, vous allez peut-être me dire « Oui, mais je n’ai pas accès à ce type d’investissement, je n’ai pas accès à des startups dans la Silicon Valley, je n’ai pas le réseau, je n’ai pas la connaissance pour faire ces investissements ». C’est la raison pour laquelle j’ai créé Léonis Investissement qui peut vous permettre d’investir dans des startups de la Silicon Valley avec quelques milliers d’euros, même si vous n’y connaissez rien.

Si vous achetiez une crypto-monnaie, eh bien vous n’êtes finalement pas sûr qu’elle existera encore dans 5 ans ou dans 10 ans. En revanche, si vous achetez une part dans une startup qui permet d’acheter et vendre des crypto-monnaies, eh bien même si une crypto X ou Y disparaît, la plateforme, elle, sera toujours là, permettra toujours d’échanger les crypto-monnaies d’eux dans 5 ans ou dans 10 ans, celles qui seront dans 10 ans les crypto-monnaies que les gens veulent acheter, que les gens veulent vendre, et elle sera toujours là pour prendre des commissions. C’est comme si vous alliez investir au casino, vous pouvez gagner ou perdre.

Par contre, si vous investissez dans le casino, eh bien le casino finit toujours par gagner. Le club privé Léonis Investissement va vous permettre d’avoir accès à une quinzaine d’opportunités d’investissement chaque année dans des startups directement issues de la Silicon Valley, des plus grands incubateurs comme le Y Combinator notamment, sélectionnés avec soin à partir de mes critères d’investissement et dans lesquels vous pourrez investir à partir de seulement 2500 euros. Si ça vous intéresse, vous pouvez retrouver plus d’informations sur le club en description de la vidéo, juste en dessous.

Je vous dis à très vite de l’autre côté.