26, c’est le nombre de licornes françaises au moment où je tourne cette vidéo. Et d’ailleurs, au moment où tu regardes, ce sera probablement plus que ça puisque finalement, ça augmente assez vite. Les licornes, tu le sais, ce sont ces startups valorisées de plus d’un milliard d’euros et on peut dire clairement qu’elles ont réussi puisque déjà, elles se sont hissées au-dessus de l’écosystème tech.
Et le plus impressionnant, c’est que ça s’accélère. En 2021, 12 nouvelles startups françaises deviennent des licornes et en 2022, depuis le début de l’année, au moment où je tourne cette vidéo, déjà 6 startups supplémentaires s’annoncent être licornes. Si ça continue comme ça, on en aura bientôt des centaines.
Mais au fait, pourquoi tout le monde veut des licornes ? T’as remarqué, dès qu’une startup devient licorne, une startup française, eh bien toute la presse économique en parle, on se félicite, ça va sur les plateaux de télé, bravo, c’est génial, etc. Mais pourquoi ? Tu l’as compris, une licorne, c’est une startup qui vaut un milliard de dollars. Mais quand elle est créée, cette startup, elle vaut zéro.
Et au moment où les premiers investisseurs investissent dans cette startup, elle vaut un petit peu plus que zéro, mais pas beaucoup. Ce qui veut dire que quand la startup devient une licorne, c’est une très bonne nouvelle pour les fondateurs, c’est une très bonne nouvelle pour les investisseurs parce qu’ils ont une énorme plus-value latente. Je t’explique.
Si vous avez investi sur la startup quand elle était toute petite, disons qu’elle valait un million d’euros, eh bien si elle vaut un milliard d’euros quelques années plus tard, eh bien leur investissement a été multiplié par mille. De un million à un milliard, la valeur fait fois mille et leur investissement fait fois mille aussi. C’est intéressant parce que si tu avais investi ne serait-ce que 2000 euros dans une startup et que c’est multiplié par mille, eh bien tu te retrouves avec un investissement qui vaut deux millions d’euros.
Ce qui est intéressant aussi, c’est que si cette startup est valorisée un milliard de dollars, c’est que c’est une grosse startup avec beaucoup de clients, beaucoup de chiffres d’affaires, en tout cas on l’espère. Et donc, ça l’a fait un petit peu entrer dans l’économie réelle, dans le cercle des grandes entreprises, c’est plus seulement trois mecs dans un coin avec un ordinateur qui ont deux clients et qui ont gagné 10 euros. Alors, pourquoi une telle explosion du nombre de licornes ? Eh bien d’abord, c’est bien sûr dû à l’abondance de liquidités sur les marchés, notamment à cause des politiques très accommodantes des banques centrales depuis plusieurs années.
Tu le sais, elles ont eu des politiques monétaires, de créations monétaires énormes, notamment en 2020-2021 avec la crise du Covid-19. Il y a aussi des taux d’intérêt extrêmement bas qui, à leur tour, favorisent les emprunts et donc les liquidités. Tout ceci, et notamment les taux d’intérêt bas, poussent les investisseurs à chercher de la performance, du rendement pour leurs investissements.
Et ils n’ont plus 50 solutions, c’est d’ailleurs pour ça qu’on a vu en 2020-2021 les bourses mondiales monter assez haut parce que les investisseurs, c’est ce qu’on appelait le fameux TINA, Zerizno Alternative, ils n’avaient pas d’autre solution que d’investir sur les marchés. Et bien sûr, pour chercher la performance sur ces investissements, eh bien les startups sont extrêmement bien adaptées. La deuxième raison de cette explosion des startups françaises, c’est la maturité de l’écosystème tricolore.
Il y a beaucoup plus d’entrepreneurs qu’avant. Il y a 5 ans, 10 ans, on avait beaucoup moins de gens qui venaient monter leur boîte. Il y a beaucoup plus aussi d’investisseurs, de gens qui veulent investir dans ces startups pour essayer de profiter de cette création de valeur.
Et je t’en reparlerai dans un instant de qui sont ces investisseurs. Il y a également plus d’incubateurs, d’accompagnements. Et notamment, on peut prendre l’exemple de Station F qui n’existait pas.
Il y a 5 ans, qui venait tout juste d’exister, enfin voilà, pas loin, mais qui maintenant existe et qui est typiquement un acteur majeur de l’écosystème, au moins parisien et probablement français. Alors, je te disais à l’instant qu’il y avait plus d’investisseurs qu’avant. Donc, il y a plein de gens qui ont découvert les startups, qui avaient de l’argent et qui ont décidé d’investir.
Mais aussi, beaucoup des investisseurs sont des anciens fondateurs qui ont fait une sortie. C’est-à-dire qu’il y a un système auto-renforçant dans un écosystème startup que plus tu as de startups qui se font racheter et d’exit, plus tu as des fondateurs qui gagnent de l’argent et qui souvent, pas tous, ils font ce qu’ils veulent, mais beaucoup en général choisissent de réinvestir à leur tour dans les startups. On peut prendre un exemple tout simple, c’est la startup française Zenly qui s’est fait racheter par Snapchat pour plus de 250 millions de dollars, oui, oui, tu as bien entendu.
Eh bien, les deux fondateurs qui ont évidemment fait fortune, et bravo à eux, depuis réinvestissent énormément dans l’écosystème français, dans les startups. Ils n’auraient pas pu faire ça s’ils n’avaient pas gagné tout cet argent en montant leur boîte et en se faisant racheter, etc. Alors, la France est le paradis des startups et des licornes ? Eh bien, pas totalement.
La France n’est que septième du classement mondial des pays ayant le plus de licornes. Le premier, évidemment, c’est les Etats-Unis. Et avec 460 licornes sur un peu plus de 1000 au total, ils ont quasiment la moitié des licornes au monde.
Et c’est pour ça que moi, j’investis aux Etats-Unis, je t’en reparle dans un instant. En deuxième et en troisième, on a la Chine et l’Inde qui sont deux pays extrêmement peuplés, donc on peut comprendre, et des pays qui se développent tous les deux évidemment assez rapidement du point de vue économique. En quatrième, on a Israël, tout petit pays mais évidemment des champions de l’innovation et des startups, et donc ils sont quatrièmes du classement.
Et en cinquième et en sixième, deux pays européens qui nous devancent qui sont la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Donc, tu vois que même en Europe, on n’est que troisième, et tu vois que 26 licornes sur plus de 1000, ça fait à peu près 2% du total de licornes. Donc, ce n’est pas clairement quelque chose d’extraordinaire et d’impressionnant.
Alors, je posais la question à l’instant « Est-ce que la France, c’est le paradis des licornes ? », on voit que non. Alors, je pose la question inverse « Est-ce qu’on est super nul et que la France, c’est le pire endroit pour entreprendre ? » Pas du tout. L’écosystème tech et startup en France se transforme depuis plusieurs années à vitesse grand V, et très honnêtement, je pense que ça va dans la bonne direction.
D’ailleurs, il y a de plus en plus de fonds étrangers qui viennent investir en France et donc qui reconnaissent que la France est un écosystème intéressant. Et d’ailleurs, justement, l’augmentation rapide du nombre de licornes en France prouve bien que l’écosystème se porte bien et qu’il se développe. Mais il y a un petit problème.
Quelle est la possibilité de sortie pour un investisseur dans une licorne française ? Imaginons, tu as investi dans Doctolib. Super. Bravo.
Doctolib vaut énormément d’argent. Et donc, ta plus-value potentielle, elle est énorme, peut-être en plusieurs millions d’euros. Comment tu récupères ton argent ? Les licornes américaines, il y en a beaucoup qui rentrent en bourse.
Mais en France, la bourse, ce n’est pas terrible et il n’y a quasiment aucune startup qui est rentrée en bourse en France depuis des années et des années, il y a une exception. L’année dernière, c’est OVH, mais à part ça, ça reste quand même très limité. Et puis, une grosse startup américaine peut se faire racheter par un géant, un GAFA qui rachète à coût de dizaines de milliards.
Mais en France, qui a les moyens de racheter à plusieurs dizaines de milliards ? Eh bien, personne puisque les grosses boîtes françaises, finalement, ne valent pas autant. Donc, je repose la question, tu es actionnaire de la première heure de Doctolib, comment tu revends tes actions, comment tu sors ? Eh bien, très honnêtement, aujourd’hui, on n’a pas de solution et c’est encore une des raisons qui me font bien sûr investir aux Etats-Unis plutôt qu’en France. Alors, une solution possible, ce serait d’entrer en bourse mais au Nasdaq directement.
Je pense d’ailleurs que certaines boîtes françaises, licornes françaises vont faire ça dans les années qui viennent, mais ce n’est pas accessible à tout le monde. Il faut être à mon avis un minimum connu et il faut être à mon avis un minimum européen pour intéresser les investisseurs boursiers et donc ne pas être seulement sur le marché français. En conclusion, les licornes en France, c’est super, ça se développe, mais attention à la sortie.
Pour cette raison-là, moi, tu l’as compris, j’ai choisi d’investir aux Etats-Unis. Pour le coup, il y a entre 5 et 10 licornes qui entrent en bourse chaque semaine, et celles qui ne rentrent pas en bourse, comme je te disais, peuvent se faire non seulement racheter par les GAFA mais par les plusieurs centaines d’entreprises américaines cotées en bourse qui valent chacune plus de 100 milliards de dollars. Et donc, c’est facile de racheter 2, 5, 10 milliards, une plus petite entreprise.
Sauf que tu te dis peut-être « Ah ben, tu as bien de la chance Gabriel d’investir dans la Silicon Valley », mais moi, je ne sais pas comment investir dans la Silicon Valley, je n’ai pas les contacts là-bas, je ne connais aucune startup, je ne saurais pas ni comment trouver les boîtes, ni comment les sélectionner. Eh bien, ça tombe bien puisque j’ai créé il y a presque 5 ans maintenant, eh oui, le temps passe, le club privé « Leonis Investissement » qui te permet d’investir avec moi dans des startups de la Silicon Valley à fort potentiel que je détecte, que j’analyse à partir de mes critères d’investissement et dans lesquels j’investis mon propre argent perso puisque j’y crois énormément. Eh bien, tu peux investir à mes côtés et aux côtés des membres du club à partir de seulement 2 500 euros dans ces startups.
Si ça t’intéresse, eh bien, tu es le bienvenu dans le club, le lien est juste en-dessous dans la description. Merci d’avoir regardé cette vidéo jusqu’au bout. Si elle t’a plu, bien sûr, aime-la, partage-la.
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