Pourquoi je n’investis plus en France ?

 

Salut les investisseurs malins, j’espère que tu vas bien, je m’appelle Gabriel Jarrosson, aujourd’hui, je vais t’expliquer pourquoi je n’investis plus en France. C’est parti.

Ça peut paraître très étrange, mais j’ai pris la décision de ne plus investir en France. Alors ça peut paraître étrange pour pas mal de raisons, premièrement, je suis Français, je pense que ça ne t’aura pas échappé.  Deuxièmement, j’habite en France puisque j’habite à Paris, même si je suis digital nomade, et qu’en général, je visite une quinzaine de pays par an, mais j’habite quand même à Paris, c’est mon point de chute, et j’y passe quand même pas mal de temps, donc, c’est quand même surprenant. C’est là où j’ai le plus gros deal flow, c’est à dire que c’est là, c’est en France, où j’ai accès au plus de startups, qui me contactent, parce que j’investis dans les startups en France depuis 2013, donc, j’ai eu le temps de me construire un réseau, un écosystème.

Il y a beaucoup de gens qui me connaissent, ou en tout cas, qui m’ont identifié comme un investisseur en France, et donc, je reçois beaucoup plus de deals Français, que des deals d’autres pays, enfin, en tout cas, des propositions d’investissements de startup. Et puis, c’est un écosystème qui, selon moi, se développe très, très vite, qui va dans le bon sens, c’est un écosystème où il se passe beaucoup de choses, et beaucoup de gens disent qu’en ce moment, l’écosystème français, c’est l’écosystème le plus intéressant en Europe.

Il est même en ce moment, plus intéressant que l’écosystème londonien ou l’écosystème de Berlin, qui était pendant très longtemps devant la France, en termes de qualité, de quantité, et en ce moment, c’est la France. Paris, entre autres, bien sûr, mais pas que, même s’il y a beaucoup de choses qui se passent à Paris, mais tout ne se passe pas à Paris, je ne veux pas du tout me faire insulter par les gens des autres régions, mais en tout cas, l’écosystème français, va vraiment dans le bon sens. Et donc, tout ça, ce sont des points où peut-être, tu es en train de te dire, ben attends, tu nous annonce que des bonnes nouvelles sur l’écosystème français, et pour autant, tu n’investis plus.

Le dernier point sur l’écosystème français, encore une bonne nouvelle, c’est que c’est là, où j’ai le plus de crédibilité, c’est à dire que c’est beaucoup plus facile pour moi, de réussir à investir dans une startup française, que d’essayer d’entrer dans un tour de table, une levée de fonds, d’une startup, par exemple, de la Silicon Valley.

Dans la Silicon Valley, je ne suis personne, je ne suis pas particulièrement connu, loin de moi l’idée de dire que je suis connu en France, mais on va dire que je suis peut-être un peu plus connu en France, que c’est un peu plus facile, et qu’il y a aussi peut-être un peu moins d’investisseurs, alors que dans la Silicon Valley, il y en a énormément.

Donc, tous ces éléments, j’ai un meilleur deal flow en France, j’ai plus de crédibilité, c’est plus facile pour moi d’entrer sur les tours. Je trouve que l’écosystème français, progresse vraiment à une vitesse folle et dans le bon sens. Tous ces éléments font que ce serait le moment idéal, peut-être, pour investir en France, pour autant, j’ai décidé de ne plus du tout investir en France.

Alors attention, quand je dis plus du tout, je fais un métier, ou, j’ai la chance de faire un métier où je réfléchis beaucoup, et mon métier consiste à ça, à  réfléchir, et donc, je n’ai pas…, je ne suis pas fermé a priori, à investir en France, simplement, je ne l’ai pas fait depuis un an, et je ne pense pas le faire dans les deux années qui viennent. Maintenant, s’il y a la boîte de demain, le prochain Steve Jobs, ou le prochain ce que tu veux en France, et qui me propose d’investir, peut-être que je remettrai ça en question, mais aujourd’hui, j’ai pris la décision de ne plus investir en France. Et pareil, ce n’est pas valable à vie, puisque justement, l’écosystème français se développe à merveille, je pense que je revisitais cette décision dans quelques années, mais peut-être seulement dans cinq ans, mais je pense que vraiment, pour les années qui viennent, je ne vais plus investir en France.

Alors, où est-ce que j’ai décidé d’investir, puisque j’investis plus en France? Si tu me suis régulièrement, tu le sais, évidemment, j’ai décidé d’investir dans la Silicon Valley et je vais t’expliquer pourquoi. Premièrement, comme je te le disais, à l’instant, l’écosystème français, il avance, il progresse, il va dans le bon sens, mais l’écosystème de la Silicon Valley, il a des années et des années et des années d’avance. Je pense que l’écosystème de la Silicon Valley a pratiquement vingt ans, vingt années d’avance, sur l’écosystème français. C’est, je dis ça comme ça, par rapport à la maturité, en fait, qu’est-ce que ça veut dire, vingt années d’avance, ça ne veut rien dire, mais ça fait plus de vingt ans, que l’écosystème américain a le niveau de développement qu’on a aujourd’hui en France.

Ça a créé énormément, énormément d’effets positifs, ce que l’on appelle des Whipple effects, des effets en cascade les uns des autres, sur l’écosystème notamment, il y a des milliers et des milliers de salariés, dont les boîtes sont entrées en bourse et qui sont devenues millionnaires.

Tu vois, chez Google, il y a des milliers de millionnaires, chez Facebook il y a des milliers de millionnaires, etc, et ça, c’est des gens qui, derrière, deviennent souvent business angel, qui réinvestissent dans les startups. Donc il y a énormément, énormément de capital dans la Silicon Valley, ce qui est bien sûr très, très positif, pour les startups, elles peuvent beaucoup plus facilement trouver plus de capital, plus de capitaux.

Il y a bien sûr les meilleures universités du monde, et les gens qui viennent du monde entier étudier en Californie, à Stanford, à Berkeley et d’autres, et c’est pareil, pas encore tout à fait le cas en France, comme je l’ai d’ailleurs déjà mentionné dans une vidéo, les derniers entrepreneurs chez qui j’ai investi, il y avait un Egyptien, un Haïtien, des Indiens, et ces gens-là, eh ben, ils rêvent d’une chose, c’est d’aller étudier, et d’aller entreprendre en Californie.

Ils ne rêvent pas encore d’aller étudier à Paris Saclay, et d’aller monter leur boîte à Station F. Alors, encore une fois, c’est en train de changer, je sais qu’il y a plein de non-Français à Station F, et c’est super, mais on n’est pas au même niveau. Les gens les plus talentueux, alors, peut-être qu’on me dira bah, on n’a pas de gens talentueux en France, non, mais en tout cas, beaucoup de gens talentueux rêvent d’aller étudier en Californie.

Donc ils ont plus de talent, ils ont plus de capital, ils ont un meilleur écosystème global, du point de vue de la réglementation, des lois, c’est plus souple, c’est plus tolérant, c’est plus facile pour eux, ils ont moins de bâtons dans les roues, ce qui n’est pas forcément une bonne chose. En tant qu’habitant de la France et de l’Europe, je suis content qu’on ait des réglementations fortes, qui protègent le consommateur, qu’on ait le RGPD, qu’on protège nos données, etc, je suis plutôt content en tant qu’utilisateur, mais en tant qu’investisseur, eh bien, peut-être qu’effectivement, c’est plus facile pour une startup, de réussir dans un environnement un petit peu moins régulé et réglementé. Donc, il y a aussi, bien sûr ça, comme avantage dans la Silicon Valley.

Et puis, il y a plein d’autres startups, qui sont là-bas également, donc, ça donne aussi plus de possibilités de synergie, de travail en commun, etc, puisque toutes les grandes startups d’Internet, enfin une grosse partie, sont dans la Silicon Valley, eh bien, c’est aussi, bien sûr, plus facile pour une autre startup, de mettre en place des partenariats, et de mettre en place des synergies, qui iront dans le bon sens et qui bénéficieront à tout le monde.

Donc, voilà pour une première liste, bien sûr, je pourrais en parler pendant des heures, il y a beaucoup d’autres choses, mais pour toutes ces raisons-là, eh bien, la Californie me paraît être un meilleur écosystème. Par ailleurs, en tant qu’investisseur, mon but ultime, c’est bien sûr de faire des exits, de faire des sorties, et l’exit, il y a deux possibilités, c’est soit un rachat de la startup, soit une IPO, une entrée en bourse. Et dans les deux cas, eh bien il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup plus dans la Silicon Valley, qu’en France. Alors en France, on n’a aucune IPO, aucune entrée en bourse de startups technologiques, donc c’est bien sûr un vrai problème, un vrai problème de sortie, pour les investisseurs.

Comment on fait pour sortir, si on ne peut pas introduire sa startup en bourse, alors qu’aux Etats-Unis, eh bien tu le sais, il y a énormément, énormément, énormément d’IPO, et d’entrées en bourse, de startups technologiques. On en a eu ces dernières années pleins, dont on a tous entendu parler, donc voilà.

Et puis les rachats, de la même façon, il y a aussi plus de rachats aux Etats-Unis qu’en France. Il y a aux Etats-Unis quelque chose qui s’appelle « build or buy », c’est à dire que quand une grosse entreprise voit quelque chose d’intéressant, elle va juste te poser la question « build or buy », est-ce qu’on le construit ou est-ce qu’on l’achète? Et en fait, très souvent, la mentalité aux Etats-Unis, c’est de dire on va l’acheter, ça va nous coûter moins cher, on va avoir également les employés, qui vont pouvoir venir travailler du coup pour nous, et c’est une mentalité vraiment différente, alors qu’en France, on a souvent la mentalité de « build ».

Beaucoup d’entreprises se disent, ben nous, on peut le faire nous-mêmes. Par exemple, je ne sais pas si tu connais, si tu as vu ça, mais les chaînes de télé françaises, face à Netflix, ont essayé de construire leur propre Netflix. Ça s’appelait alto ou salto, je ne sais plus, évidemment, c’était fait par France Télévision et je ne sais pas quoi, M6, TF1, ça n’a rien donné.

Ils ont fait ça pendant un an ou deux, ils ont eu 0 abonnés, et ils ont fermé le truc, ils ont dépensé de l’argent dans le vent, et c’était finalement un projet à perte, qui n’a rien donné. Alors que, peut-être, ils auraient pu racheter Netflix, non pas que Netflix aurait accepté à mon avis, ils auraient pu essayer en tout cas, et ils n’ont même pas essayé, ils auraient pu essayer de racheter Netflix ou un concurrent américain. Non, ils ont voulu le faire eux-mêmes, « bild or buy », et ce n’est pas toujours évident, de faire la même chose soi-même.

Donc, il y a beaucoup plus de rachats dans la Silicon Valley. C’est aussi là où il y a les GA femme, et plein d’autres boîtes, qui valent très, très cher, qui ont du coup du cash, pour pouvoir racheter les startups dans lesquelles on investit. Donc, on a beaucoup, beaucoup plus d’exits potentiels dans la Silicon Valley, et bien sûr, c’est notre but en tant qu’investisseurs.

Parfois, je me demande même, pourquoi on investit en France, quand c’est si difficile de faire des exits, même si évidemment, il y a des exits en France, on ne peut pas dire qu’il n’y en a pas, mais il y en a beaucoup, beaucoup moins, donc autant investir là, où on a le plus de chances de faire des exits.

Pour terminer, j’investis dans la Silicon Valley, évidemment, aussi parce que c’est ma marque de différenciation. Je suis le seul à proposer ça, notamment à des particuliers comme toi, donc le club Leonis, il est ouvert aux particuliers qui ont plus de 15.000 euros par an, à investir dans les startups, enfin plus 2.000, ou au minimum, en tout cas avec 15.000 euros par an, à investir dans les startups.

Si tu veux nous rejoindre, bien sûr, tu es le bienvenu, le lien est dans la description de la vidéo juste en dessous, et je te parlais de différenciation, je suis absolument le seul en France à proposer ça. J’en suis évidemment très, très fier, et c’est pour moi le meilleur investissement possible. Donc, si tu veux investir dans les startups de la Silicon Valley, tu as une solution et une seule, c’est de rejoindre le club Leonis. Pour ça, le lien est dans la description, tu peux bien sûr nous rejoindre.

Merci d’avoir regardé la vidéo jusqu’au bout, dis-moi, toi, si tu investirais plutôt dans les startups de la Silicon Valley, ou les startups françaises, ou peut-être ailleurs. Je sais qu’il y a plein d’autres endroits, qui intéressent les investisseurs, donc dis-moi en commentaire, où est-ce que toi, tu voudrais investir ? Et puis, évidemment, si tu as aimé la vidéo, aime-la, partage-la, si tu n’es pas abonné à la chaîne YouTube Leonis, abonne-toi, je te dis à très bientôt, pour les prochaines vidéos.