Que retenir des annonces d’Emmanuel Macron sur les startups ?

Salut les investisseurs malins, j’espère que tu vas bien, je m’appelle Gabriel Jarrosson, tu es ici sur la chaîne des investisseurs malins, et donc tu attends probablement, à ce que je te parle de ce qui s’est passé hier. Les annonces d’Emmanuel Macron sur la French Tech, qu’en retenir, est-ce que c’est bien, pas bien, est-ce que c’est important ou pas important, est-ce que ça va avoir un impact ou pas? On va parler de tout ça ensemble, tout de suite.

Juste avant de commencer, si c’est ta première fois ici, si ce n’est pas déjà fait, je t’invite à cliquer sur le bouton s’abonner, juste en dessous de cette vidéo, pour t’abonner à la chaîne YouTube Leonis, la chaîne des investisseurs malins, ne rater aucune vidéo, dès que je les publie, et rejoindre plusieurs milliers, et presque 10.000 investisseurs malins. C’est parti!

Emmanuel Macron, a annoncé hier soir, un certain nombre de mesures, elles étaient assez attendues, et elles ont été pas mal relayées, dans les médias. Les mesures sont les suivantes, on va les décortiquer une par une, et on va voir si elles sont effectivement intéressantes, si elles vont avoir un impact sur les startups.

Évidemment, si tu t’intéresses au milieu des startups, si tu me découvres avec cette vidéo, si tu veux investir dans les startups, pour profiter de cet écosystème français, qui se développe, je t’invite à regarder dans la description, j’ai un club privé, qui permet d’investir avec moi, dans les meilleures startups, qui ne sont pas sur Internet. J’investis principalement en France et dans la Silicon Valley. Alors, la Silicon Valley, ils n’ont pas besoin d’Emmanuel Macron, et ça va plutôt pas mal, mais on investit aussi beaucoup en France, on a deux projets d’investissement en France, qui vont avoir lieu en septembre et en octobre, donc, si tu veux en profiter et investir, n’hésites pas, c’est le moment.

La première chose qu’Emmanuel Macron a annoncé, c’est 5 milliards d’euros d’investissements, de financements privés, d’argent, qui vont être injectés dans les startups, et c’est découpé en deux parties. Il y en a 2 milliards, pour ce qu’on appelle des fonds late stage (je vais t’en parler dans un instant), et 3 milliards, pour la bourse. Alors, qu’est-ce que c’est, les fonds late stage ? Eh bien, c’est des fonds d’investissements, qui investissent dans des très grosses boîtes, des boîtes qui sont presque des licornes, des sociétés énormes, mais qui ne sont pas encore cotées en bourse. Donc on appelle ça late stage, elles sont dans un état avancé de leur parcours de financement, et c’est les levées de fonds, sur lesquelles on est les plus mauvais en France, j’en parlais dans une interview, que j’ai fait sur Windo Wise, il y a quelques jours. Je l’ai partagé un peu partout, sur Leonis investissements, on parlait exactement de ça, c’était avant l’annonce d’Emmanuel Macron, donc ça tombe très bien qu’il ait annoncé ça. En France, on a un bon écosystème, pour ce qui est du financement des premières levées de fonds, l’amorçage, la série A, la série B, il y a tout un tas d’acteurs, et ça se développe. Il y en a d’ailleurs de plus en plus, mais on est assez mauvais pour le late stage, parce que c’est des très, très gros montants. C’est des boîtes qui lèvent 50, 100 millions d’euros, parfois même plus, et les boîtes françaises en général, soit elles n’arrivent pas à lever cette somme d’argent, soit elles vont chercher ces sommes à l’étranger, auprès de fonds d’investissements étrangers, notamment, des fonds américains, qui ont les poches beaucoup plus profondes.

Donc, ça me manquait en France et c’est une très, très, très bonne chose, et avec ces 2 milliards, qui arrivent dans les fonds late stage, ils ont annoncé qu’ils voudraient encourager la création, d’une dizaine de fonds late stage en France, dans les années qui viennent. Ça, c’est superbe.

Les 3 milliards restants, c’est pour investir en bourse et ça aussi, c’est une très bonne nouvelle. Les startups françaises n’entrent pas en bourse en France, les rares startups qui entrent en bourse, elles, peuvent rentrer éventuellement en bourse à l’étranger, mais on a peu de Français, qui investissent en bourse, seulement 7%. C’est un truc que je répète souvent sur cette chaîne, parce que ça me choque et je trouve ça, hyper dommage. Donc, les boîtes françaises, ne veulent pas rentrer en bourse, parce qu’elles se disent, « Je ne vais pas avoir de financement, personne va acheter mes actions, et mon action va plonger, et je ne vais pas réussir à lever de l’argent, grâce à ça ». Les boîtes, elles, entrent en bourse pour se financer, il ne faut pas l’oublier.

On entend pourtant beaucoup parler, on entend tout le temps parler de l’IPO aux Etats-Unis, on a entendu parler de l’IPO, de Uber, de Pinterest, on entend beaucoup parler ces derniers temps, c’est au mois d’août-septembre, de l’IPO, du potentiel de We Work, d’ailleurs, bien sûr, je vais te faire une vidéo pour t’en parler, elle a été finalement décalée, mais je vais évidemment te faire une vidéo pour t’en parler. Donc, on suit un peu ces feuilletons, mais aux Etats-Unis, on a plus de 30%, 35%, 40%, ça dépend des années, des Américains qui détiennent des actions, en fait, c’est passé de 50 à 35, donc, c’est un peu en diminution aussi, mais c’est quand même beaucoup, beaucoup plus qu’en France. Et donc, bien sûr, les Américains ont moins peur de la bourse, en France, ça fait très peur, et donc ça c’est très bien qu’il y ait 3 milliards d’euros, qui aillent vers les entreprises tech en bourse, parce que ça va inciter plus d’entreprises tech, à entrer en bourse. Elles vont donc mieux pouvoir se financer, et tout ça est très bien.

Ensuite, il y a la création du NEXT 40, c’est un indice, qui s’appelle NEXT 40. C’est un indice des 40 startups françaises, les plus prometteuses, il y a nos 5 licornes, on n’en a que 5, et puis, il y en a 35 autres. Alors les autres critères, ne sont pas terribles, notamment, il y a, soit avoir participé à une très grosse levée de fonds, donc, ok, c’est juste, ce n’est pas une licorne, mais tu as participé à une grosse levée de fonds, tu es dans une NEXT40, parce que tu as une valo entre 500 millions et 1 milliard d’euros, pourquoi pas. Mais l’autre critère, c’est avoir réalisé plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, et une croissance de 30%. Alors 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, c’est bien sûr un chiffre important, et quiconque parvient à 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, peut être déjà très, très, très content, d’avoir créé une super boîte, mais comparé à une licorne, c’est pas énorme, on espère qu’il y a des licornes, qui font plus que 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, des dizaines, des centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires, donc, on est sur quelque chose de très bas. Et pareil pour 30% de croissance, pour des boîtes traditionnelles, ça paraît évidemment énorme et inconcevable, mais pour des startups, 30% de croissance annuelle, ce n’est pas énorme.

Moi, j’ai eu la chance d’investir dans des startups, qui faisaient 30% de croissance par mois, donc 30% par an si tu veux, pour une startup, c’est assez simple.

Donc en fait, je pense qu’on a un peu mis des critères au hasard, pour des boîtes qui pouvaient rentrer. Donc, je trouve que ce classement, ils auraient pu le faire plus petit, par exemple avec le top 10,  plutôt que le top 40. Du coup, dans 40, c’est un peu fourretout, ce n’est pas grave, c’est très bien d’avoir un indice qu’on va suivre, qu’on va faire évoluer. Ils veulent le faire passer de 40 à 120, ça s’appelle le French Tech 120, et c’est très bien, parce que c’est des boîtes qu’on va analyser, qu’on va suivre, qu’on va regarder et qui vont être assemblées au même endroit, alors qu’aujourd’hui, elle était complètement dispersées, et qu’il n’y avait pas de points de suivi. Donc là, on va pouvoir dire dans deux ans, le Next 40 au moment de l’annonce, il valait tant, et aujourd’hui, la valeur a triplé, quadruplé. Donc on va pouvoir mesurer et c’est très important, ce qu’on ne peut pas mesurer, on ne peut pas l’améliorer, et là, on va le mesurer et on va essayer de l’améliorer.

Avec l’objectif de 25 licornes françaises, en 2025, et ça, c’est vraiment tout ce qu’on nous souhaite. Donc on en est à 5, il en reste 20, si t’es la suivante, n’hésites pas à me contacter chez Leonis Investissements, on investira chez toi.

Et quoi d’autre? Non, c’est tout. J’ai fait le tour, donc dans l’ensemble, la seule mesure vraiment impacte, c’est les 5 milliards. L’objectif de 25 licornes, bon ben c’est un objectif, ça ne vaut pas grand-chose, et le NEXT 40, c’est très bien, mais c’est simplement un indice, ça ne va pas apporter grand-chose à l’écosystème, à part un peu de reconnaissance, mais vraiment à la marge. Donc, les 5 milliards, c’est très bien, ce n’est que le début. Le projet de la création d’un fonds souverain en Europe, qui pourrait aussi aider, et ça j’aimerais beaucoup, parce qu’on voit ce qui se passe avec le fond souverain norvégien, c’est génial, ça cartonne, il investit énormément, et c’est très positif, non seulement pour l’économie locale, mais aussi pour la Norvège, directement, parce qu’il gagne beaucoup d’argent. Ça fait que les Norvégiens paient moins d’impôts. Je pense que les Français seraient ravis de payer moins d’impôts. Donc ça, c’est autre chose, au niveau européen, mais c’est quelque chose qui est en réflexion, que j’aimerais bien voir intervenir, et puis ce n’est pas fixe dans le temps, ça pourra évoluer. Les 5 milliards pourront être amenés, être renfloué de 5 milliards supplémentaires, dans 2 ans, etc, dans l’ensemble, cette mesure-là, elle est évidemment positive.

Ce n’est pas tout ce que l’on attendait, on s’attendait à une annonce sur les assurances vie, des Français qui auraient pu avoir un reroutage de cet argent, vert les startups. En fait, les 5 milliards vont, en partie, être privés dans l’assurance vie, donc, c’est comme ça qu’il faut comprendre le truc. On aurait pu avoir une chose de plus concret sur, par exemple, les Français aujourd’hui, ont peu d’endroits où placer leur argent. La banque, de plus en plus, va leur proposer des taux d’intérêt négatifs. Le Livret A, ne rapporte rien depuis des années, comme tu sais, et on aurait pu proposer dans l’assurance vie, un espèce de truc de fonds d’investissements communs, à toutes les banques qui proposent une assurance vie, qui est créé peut-être par la BPI France, par exemple, la Banque publique d’innovation, Banque publique d’initiative, nouvelle Banque publique de l’innovation par la BPI.

Encore une fois, 5 milliards va être injectés dans les startups, c’est déjà très bien, et on va se concentrer sur le positif, on est une chaîne YouTube positive, et on se concentre sur le positif, et la bonne énergie qui entoure l’écosystème français, donc, c’est super, j’en suis ravi.

Dis-moi en commentaire, ce que tu en penses, est-ce que t’es content, pas content, satisfait, pas satisfait. Est-ce que tu penses que c’est assez, pas assez? Dis-moi, ça  juste en dessous. Merci d’avoir suivi la vidéo jusqu’au bout, elle est maintenant terminée. Si tu veux suivre l’actu des startups, c’est sur cette chaîne YouTube Leonis, qu’il faut le faire, donc je t’invite à t’abonner, le bouton est juste en dessous. On a franchi la barre des 9.500 abonnés aujourd’hui, on va être 10.000, dans quelques jours seulement. Merci à toi, si tu me suis depuis des semaines, des mois, des années, ou depuis une heure, merci infiniment. Et je te dis, à très bientôt pour une prochaine vidéo, en attendant, tu peux regarder des vidéos de moi, au-dessus de ma tête.